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Les Contes d’Hoffmann

2 février 2015

TOUTES CES FEMMES

Élie Castiel
OPÉRA HD
★★★★

Dans une taverne, le poète Hoffman attend la belle Stella, une ballerine, la femme qu’il aime et qui doit le rejoindre. En attendant, il se complait à se rappeler les troix grandes histoires d’amour de sa vie : la poupée Olympia qui s’anime par la magie de l’amour, la chanteuse Antonia et la courtisane Giuliette, une femme maléfique.

Les trois actes d’un des plus célèbres opéras français, sans doute le plus joué, après Carmen de Georges Bizet, brillent par la mise en scène inspirée de Gina Lapinski. C’est virevoltant, dynamique, laissant aux chanteurs la possibilité de rendre leurs personnages aussi vivants que possibles.

OP_Les Contes d'Hoffmannn

Vittorio Grigolo incarne Hoffmann, grand amateur de femmes et poète transis d’amour, avec une grâce accueillante, un raffinement doucereusement coloré. L’importance qu’il donne au timbre de sa voix, aux gestes posées, à prendre la scène comme une seconde nature nous laisse pantois. Mais c’est aussi son rapport aux autres protagonistes qui les rend aussi affables qu’accomodants. Comédie dramatique, fable amoureuse, Les Contes d’Hoffman bénéficie de la musique d’un Jacques Hoffenbach plein d’énergie, inventif dans les réparties, utilisant les mots comme s’il s’agissait d’un jeu d’enfant.

La production du Met, signée Bartlett Sher, est d’une grande originalité : décor de taverne, auquel s’insert une table de travail avec une vieille machine à écrire. Au spectacle, se joint donc l’art de création. Nous sommes devant un spectacle total où les airs connus que sont le célèbre air de la poupée et les incontournables Belle Nuit, ô nuit d’qmour et ‘Va pour Kleinzach! Il était une fois à la cour d’Eisenach demeurent les moments clé d’un opéra bouffe mené par la bonne humeur, mais où le grave se mêle aussi de la partie, pour repartir de sitôt.

Avec, en prime, une finale grandiose, sorte d’hommage à la résilience humaine, mais également au génie créateur.

COMÉDIE ROMANTIQUE
THE TALES OF HOFFMANN | Compositeur : Jacques Hoffenbach – Mise en scène : Gina Lapinski – Direction musicale : Yves Abel – Scénographie : Michael Yeargan – Costumes : Catherine Zuber – Éclairages : James F. Ingalls – Chorégraphie : Dou Dou Huang – Chanteurs : Vittorio Grigolo (Hoffmann), Kate Lindsay (la muse/Nicklausse), Thomas Hampson (les quatres méchants), Hibla Gerzmava (Antonia/Stella), Erin Morley (Olympia), Christine Rice (Giulietta), ainsi que Tony Stevenson, David Crawford, Dennis Petersen, Oleysia Petrova | Durée : 3 h 55 (incluant 2 entractes) | Prochaines diffusions : Samedi 28 et Lundi 30 mars 2015 – Sous-titres français dans certains cinémas / Cineplex.com

MISE AUX POINTS
★★★★★(Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) ½ (Entre-deux-cotes)

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