En salle

Le Scaphandrier

18 février 2015

Semaine du 20 au 26 février 2015

Le Scaphandrier

Sortie : Vendredi 20 février 2015
V.o. : français

SUSPENSE D’ÉPOUVANTE > Origine : Canada [Québec] – Année :   2015 – Durée :   1 h 18 – Réal. : Alain Vézina – Int. :   Édith Côté-Demers, Alexandre Landry, Raymond Bouchard, Jean-Guy Bouchard, Pascal Létourneau, Béatrice Picard – Dist. / Contact :   Filmoption | Horaires / Versions :   Cineplex

CLASSIFICATION
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence / Horreur)

APPRÉCIATION
LES TRÉSORS DU PRINCESS OF THE NORTH
Texte : ÉLIE CASTIEL
Cote : ★★ ½

Le nouveau long métrage d’Alain Vézina appartient à ce genre de films où il suffit qu’un seul critique en dise du grand mal pour que la plupart de ses collègues l’imitent. Cela ne veut pas dire pour autant que Le Scaphandrier est un film abouti. Mais il faut reconnaître chez Vézina son enthousiasme devant la caméra et tout particulièrement face à son sujet. À tel point qu’il a oublié aussi bien de diriger les comédiens que de s’occuper de la mise en scène. Qu’il s’agisse d’Alexandre Landry, Édith Côté-Demers (premier rôle à l’écran), de Raymond Bouchard ou encore de Béatrice Picard, tous laissent libre cours à l’improvisation et se débrouillent du mieux qu’ils peuvent.

Fortement influencé par les célèbre slashers américains, italiens et espagnols de la deuxième moitié des années 1970 et des années 1980, le jeune cinéaste propose une parodie (ou l’est-ce vraiment ?) de tous ces bijoux d’un genre banni autrefois par la critique mais qui trouve aujourd’hui de fervents adeptes parmi les cinéphiles, certains critiques et les programmateurs de festivals de films de genre comme l’incontournable rendez-vous annuel, Fantasia. Ces ascendances, il les prend de tous ces illustres Mitch Davis de ce monde qui ont réussi à insuffler un nouveau souffle à un genre en voie de disparition et qui connaît, de nos jours, une reconnaissance internationale.

Vézina s’est surtout fait remarquer par les documentaires d’épaves naufragées que sont Sombré dans l’oubli : L’histoire de L’Empress of Ireland (1999), Le Naufrage du Princess Sophia (2004), La Dernière Mission : L’histoire du U190 (2007) et Dans le sillage du Titanic : L’histoire du CGS Montmagny (2011), autant d’histoires de vaisseaux enfouis dans l’océan qui l’ont également influencé dans le scénario du Scaphandrier. Le naufragé en question s’appelle ici Princess of the North.

C’est bancal, certes, on ne peut le nier. C’est approximatif, rien à dire à ce sujet. Le réalisateur oublie qu’il y a des acteurs devant la caméra. C’est clair. Mais une chose est certaine : Alain Vézina a un sacré culot, n’a pas peur du qu’en-dira-t-on et, mine de rien, laisse son délire candide se manifester. C’est d’un kitsch totalement assumé, plaisir coupable qu’on est prêt à assimiler sans la moindre hésitation.

Je me demande par ailleurs qu’auraient pensé certains critiques si le film avait était présenté dans un cadre fantasieux. Et pour ne pas gâcher notre plaisir coupable, soulignons la photo soignée de Jean Kavanagh qui effleure sensuellement la côte gaspésienne. Et avec en prime, un plan final porté par une forte émotion.

 MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) ½ (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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