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Moulin Rouge … sur Grand Écran

23 février 2014

LE CHARME DU ROMANTISME ENCHANTEUR

Élie Castiel
CRITIQUE
★★★★

Dans la série « Danse » des Événements Premières Loges de Cineplex, le Royal Winnipeg Ballet nous convie à un Moulin Rouge extravagant, ludique, endiablé, charmant, romantique à souhait, situant l’une des compagnies parmi les plus talentueuses du Canada dans un espace chorégraphique d’une richesse et d’un imaginaire exceptionnels.

Ce qui frappe d’emblée dans la chorégraphie de Jorden Morris, c’est l’enthousiasme qu’il transmet au corps de ballet, l’énergie qu’il galvanise autour de lui et le respect qu’il manifeste vis-à-vis des danseurs. Paris, et plus particulièrement le cabaret Moulin rouge sert de toile de fond à une histoire d’amour manipulée par les forces du mal, rendue impossible par des sentiments comme la jalousie, l’envie, le goût incontrôlable du mal.  Les liens sont difficiles entre Nathalie et les autres danseuses du Moulin Rouge, mais aussi avec le propriétaire, Charles Ziedler, qui ne pense qu’à la posséder, faisant de l’amour qu’elle partage avec Mathieu, impossible.

Pour chorégraphier ce récit amoureux maintes fois raconté par la danse, le théâtre et le cinéma, Morris crée un monde d’illusions, de territoires éphémères et de sensibles atmosphères. Les gestes sont dynamiques, le rythme varie entre l’espiègle et les moments de quiétude apportant à certains pas de deux toute leur épure. Il y a aussi une mise en scène, que Pierre et François Lamoureux adaptent admirablement bien pour le grand écran. Les visages sont prêts de nous, les gestes sont vus à la loupe, les interactions entre les personnages ne cachant rien.

C’est ça la magie du cinéma, qu’il s’agisse de la danse ou d’une autre discipline. Le produit est devant les spectateurs, brut, sans concessions. Rien ne peut nous échapper. Dans le cas de Moulin Rouge, le résultat est remarquable, tant au niveau chorégraphique, musical et celui des décors, rendant le côté romantique de l’entreprise encore plus enchanteur.

MOULIN ROUGE | Chor. : Jorden Morris | Réal. : Pierre Lamoureux, François Lamoureux – Mus. : Guiglielmi, Piaf, Debussy, Lehár, Offenbach, Massenet, Ravel, Piazolla et autres – Cost. : Anne Armit & Shannon Lovelace – Déc. : Andrew Beck– Éclair. : Pierre Lavoie ––  Danseurs : Amanda Green, Christian Clark, Yosuke Mino, Amar Dhaliwal, Sophia Lee, Elizabath Lamont, danseurs du corps de Ballet du Royal Winniped Ballet | Durée : Environ 2 h 20 (incluant 1 entracte) | Prochaines représentations : 26 février et 8 mars 2014 – Diverses salles de la chaîne Cineplex.

COTES
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. Moyen. Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2 — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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