En salle

I Am Divine

7 février 2014

En quelques mots
★★ 1/2
Divine, c’est un personnage hors norme, c’est aussi la folie, les extrêmes, la vulgarité rendue chic, le burlesque côtoyant le grand spectacle. C’est aussi, malgré les apparences, une intelligente proposition à la limite du politique, satirisant la bourgeoisie bien pensante, l’extrême droite conservatrice, la censure qui brise la pensée, remettant en question les identités sexuelles. Mais c’est aussi un rendez-vous avec l’étrange, le baroque et l’étonnant. Producteurs de plus de 300 courts métrages, téléséries et documentaires, en plus d’avoir signé au-delà de 109 réalisations, Jeffrey Schwarz propose le portrait du plus fameux travesti américain qui, de 1966 à 1988, incarne son personnage dans 12 moyens et surtout longs métrages, Pink Flamingos (1972) étant la pièce de résistance.

Étrangement, dans son dernier film, Out of the Dark (1988) de Michael Schroeder, il campe un rôle normal, celui du détective Langella, auquel il impose des répliques savoureusement et outrageusement camp. Les documents d’archives sont ici soigneusement choisis, les nombreux amis et compagnons de travail et John Waters, son réalisateur fétiche, se souviennent du personnage avec respect, émotion et une sorte de dévotion proche du rituel. Si le parti pris en faveur de la Divine est évident, force est de souligner qu’elle (il) aura marqué un certain cinéma trash et jouissivement dérangeant des années 1960 à 1980, dont la portée se fait sentir encore aujourd’hui. > Élie Castiel

Sortie : Vendredi 7 février 2014
V.o. : Anglais

DOCUMENTAIRE  | Origine : États-Unis – Année : 2013 – Durée : 1 h 30  – Réal. : Jeffrey Schwarz – Dist. / Contact : Automat Pictures (États-Unis) | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. Moyen. Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2 — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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