En salle

Mandela: Long Walk to Freedom

20 décembre 2013

En quelques mots
★★
Le cinéma a traité par le biais de la fiction plus ou moins biographique de l’aprtheid en Afrique du Sud et ce depuis les années 50 : Cry My Beloved Country de Zoltan Korda, A Dry White Season d’Euzhan Palcy, Cry Freedom de Richard Attenborough sur Steve Biko et même Winnie de Darrell Roodt, une récente biographie assez gentille de Winnie Mandela mettant en vedette Jennifer Huston. L’homme politique Nelson Mandela a même vu son utilisation du sport comme facteur d’unification sociale visitée par Clint Eastwood dans Invictus. Le personnage avait donc déjà une allure mythique soutenue par de nombreuses photographies et interviews ainsi que par son prix Nobel lorsque ce film fut finalement mis en chantier par son ami le producteur sud-africain Anant Singh. Le résultat manque de nerf et de passion dans beaucoup de moments, ce qui est un comble pour ce vibrant dirigeant politique. La faute en est peut-être à l’aspect chronologique de l’adaptation par William (Gladiator) Nicholson de l’autobiographie qui forme la deuxième partie du titre. Une construction plus éclatée par flashbacks aurait sans doute pu donner plus d’intérêt à la recréation d’épisodes comme Sharpeville dont les images sont très connues.

Nelson Mandela venait de deux familles de dirigeants héréditaires Thembu de langue xhosa. Cela n’est pas évoqué dans les les premiers épisodes de sa vie car le film préfère reprendre l’idée du selfmade man chère au système ciné-biographique américain. Jeune, son surnom était Rolihlahla (fauteur de troubles). Il le fut mais il avait aussi appris de ses mentors et son éducation à négocier avec un art consommé. Idris Elba habite très bien son personnage, sa prestance et son charisme ont canalisé en partie l’esprit de Mandela. Malheureusement plusieurs des collaborateurs de Madiba sont trop rapidement exclus du scénario comme il arrive très souvent dans ces longs métrages. Mais ici au moins, on ne cache pas sous le tapis les épisodes moins glorieux de cette vie. Même Winnie Madikizela, deuxième épouse de Nelson, a droit à un traitement assez équitable aidé en cela par la prestation de Naomi Harris. Les reconstitutions d’époque semblent exactes dans ce film qui constitue malgré tout une bonne introduction à ce leader très important du dernier demi-siècle. >> Luc Chaput

Sortie : Mercredi 25 décembre 2013
V.o. : Anglais
V.f. – Mandela : Un long chemin vers la liberté

DRAME BIOGRAPHIQUE  | Origine : Grande-Bretagne / Afrique du Sud – Année : 2013 – Durée : 2 h 28  – Réal. : Justin Chadwick – Int. : Idrik Elba, Naomie Harris, Tony Kgoroge, Riaad Moosa, Zolani Mkiva, Simo Moguwaza – Dist. / Contact : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cineplex

MISE AUX POINTS
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