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Semaine du 27 juillet au 2 août 2012

26 juillet 2012

LE FILM DE LA SEMAINE …

Oslo, 31 août
(Oslo, August 31st / Oslo, 31.august)

DRAME | Origine : Norvège – Année : 2011 – Durée : 95 minutes  – Réal. : Joachim Trier – Int. : Anders Danielsen Lie, Ingrid Olava, Andreas Braaten, Hans Olva Brenner – Dist. : EyeSteelFilm | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc – Excentris

Résumé
Après une cure de désintoxication, un jeune homme fait le bilan de sa vie à travers ses nombreuses rencontres.

En quelques mots
★★★
L’adaptation, en 1963, du Feu follet de Drieu La Rochelle par Louis Malle se présentait comme un tour de force en matière de mise en scène. Le noir et blanc conférait au film une froideur voulue, déconcertante, rendant l’angoisse de l’anti-héros, Alain Leroy, encore plus implacable. Maurice Ronet procurait au personnage une allure de fantôme vivant au gouffre du désespoir avec une sensibilité à fleur de peau. Joachim Trier a tout de même réussi à faire de ce suicidaire romantique, ici Anders, une sorte d’automate urbain, retrouvant ses anciens amis par moments saccadés, limitant le temps, portant les mots au strict minimum. Sur ce plan, les dialogues sont d’une acuité prenante. Aucune parole de trop, juste le nécessaire, rendant le côté tragique de l’ensemble encore plus clinique. L’approche chez Trier est psychanalytique, suivant le personnage dans presque tous les plans comme s’il s’agissait de lui faire passer un examen de conscience. Autour de lui, des protagonistes de passage, remuant le temps et l’espace au rythme de la vie qui s’envole à grands pas, s’incrustant en Anders pour très tôt s’en détacher. Et entre le prénom du comédien (Anders Danielsen Lie) et le personnage qu’il incarne, lui aussi Anders, une sorte de mise en abyme sans doute liée à l’art souvent sublime de l’improvisation. Sans contredit, Oslo, 31 août est l’une des plus belles surprises de la saison en matière de film d’auteur, prouvant jusqu’à quel point le cinéma autre est encore possible. Et autour des personnages, une ville d’Oslo insouciante, indifférente, surréaliste, enveloppant ses habitants au gré de ses humeurs, changeantes, variées, les entraînant avec rage, folie et désespoir dans la roue virevoltante de la vie. >> Élie Castiel

AUTRES SORTIES EN SALLE …
[Cliquez sur le titre pour accéder à la critique]

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Gerhard Richter Painting

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MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. Moyen. Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2 — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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