En couverture

Semaine du 2 au 8 mars 2012

2 mars 2012

LE FILM DE LA SEMAINE …

POLISSE
(Poliss)

CHRONIQUE SOCIALE | Origine : France – Année : 2011 – Durée : 127 minutes  – Réal. : Maïwenn – Int. : Maïwenn, Marina Fois, Karine Viard, Joey Starr, Emmanuelle Bercot –  Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma BeaubienCineplex Divertissement

Résumé
Afin de réaliser un reportage, une photographe suit la brigade de protection des mineurs de Paris chargée de combattre les atrocités commises envers des enfants et des adolescents.

En quelques mots
Œuvre chorale tirée sur des faits vécus par la Brigade de protection des mineurs de Paris, Polisse s’est mérité le Prix du jury au dernier Festival de Cannes. Un peu comme dans Entre les murs (autre film français, Palme d’or 2008), ce film utilise toutes les ressources de la fiction pour créer un effet documentaire. Maïwenn a passé plusieurs mois avec les intervenants du BPM. Elle a pu constater la difficulté du métier, comment une vie de groupe se développe, comment ces intervenants doivent s’inventer une forme d’humour particulier pour créer une distanciation avec des problèmes quotidiens autrement trop difficiles à vivre.Une photographe, Melissa, interprétée par la réalisatrice elle-même, arrive dans le groupe et, à travers son regard, on découvre la vraie réalité des intervenants du BPM. Ce qui apparaît, lors d’un premier visionnement, comme extrêmement éclaté et décousu, est en fait très organique. Maïwenn a avoué en entrevue avoir aussi subi des traumatismes psychologiques et physiques durant son enfance (d’ailleurs, elle a oblitéré son nom de famille Le Besco et ne veut être connue que par son prénom de Maïwenn). Iris, et en partie Fred, un des personnages, seraient donc l’écho ici du vécu de Maïwenn. Mais il y a aussi du Maïwenn dans le personnage d’un jeune garçon, victime d’un pédophile qui, lui, survit et réussit des exploits sportifs. Le montage en parallèle final témoigne de cette dualité, entre quelqu’un qui a trop subi et encaissé (et se suicide) et l’autre qui réagit et qui arrive à s’en sortir >> Pierre Pageau

AUTRES SORTIES EN SALLE …

L’AUTOBIOGRAPHIE DE NICOLAE CEAUŞESCU
(The Autobiography of Nicolae Ceauşescu/ Autobiografia lui Nicolae Ceauşescu)
DOCUMENTAIRE | Origine : Allemagne / Roumanie – Année : 2010 – Durée : 180 minutes  – Réal. : Andrej Ujică – Dist. : The Film Desk | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc

Résumé
Documentaire sur le dernier dirigeant du régime communiste en Roumanie, Nicolae Ceaucescu. De ses débuts, où il connaît une popularité auprès du peuple roumain, jusqu’aux conséquences dramatiques de son régime dictatorial.

En quelques mots
Pour construire ce documentaire dit autobiographique, le réalisateur Ujica et son équipe ont visionné plus de mille heures de films et d’émissions télé gardées dans les archives audiovisuelles roumaines.  Dans un montage chronologique encadré par des images du procès des Ceausescu en décembre 1989, on  remarque une propension du régime à la grandiloquence, exemplaire dans ces visites de chefs d’état étranger et à une mise en scène des rencontres du dictateur et de son peuple où il dit d’ailleurs le plus souvent des platitudes considérées  importantes pourtant puisqu’il avait réussi à se faire surnommer « Danube de la pensée ». Le film ne montre  d’ailleurs pas la vie du dirigeant communiste avant son arrivée au pouvoir comme successeur d’un autre dictateur.  Le spectateur non initié à l’histoire roumaine et à la biographie de Ceausescu ferait  donc mieux pourtant de lire avant et après la projection de la documentation sur le dit pays et le dit Conducător.  Alors apparaitront des liens ironiques ou sarcastiques entre la construction filmique et la réalité quotidienne de la vie de ce peuple et de son dirigeant. Ujica montre donc comment un dictateur, en cultivant son image de dirigeant éclairé spécialement auprès des chancelleries occidentales,  est arrivé à croire la propagande qu’il lançait à son peuple et ce jusque dans les conséquences désastreuses pour son histoire de ses décisions de plus en plus mégalomanes. >> Luc Chaput

LES CONTES DE LA NUIT
ANIMATION | Origine : France – Année : 2011 – Durée : 84 minutes  – Réal. : Michel Ocelot – Voix : Marine Griset, Julien Beramis, Yves Barsacq, Michel Elias, Isabelle Guiard – Dist. : Remstar | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien

Résumé
Deux enfants et un vieux technicien de cinéma jouent six contes qu’ils ont imaginés. Les histoires de princesses et de loup-garou, de chevalier et de dragon prennent forme dans un cinéma désaffecté.

En quelques mots
Michel Ocelot, réalisateur de Kirikou et la sorcière, nous revient avec un film d’animation en papier découpé, technique favorite de la réalisatrice allemande Lotte Reiniger. La plupart des six sketches auraient  déjà été présentés dans une télésérie Dragons et Princesses. Si l’interaction entre les deux jeunes et leur mentor permet de faire comprendre de façon ludique le processus de création d’une œuvre cinématographique par le choix du scénario, des personnages, des décors etc., la propension d’annoncer la morale de l’histoire avant son déroulement réduit quelque peu la réception de ces contes aux univers divers bien illustrés dans un emploi intelligent de la stéréoscopie surtout pour les effets de profondeur.  >> Luc Chaput

DR. SEUSS’ THE LORAX
(Le Lorax)

ANIMATION | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 86 minutes  – Réal. : Kyle Balda, Chris Renaud – Voix : Danny De Vito, Zac Efron, Ed Helmes, Taylor Swift, Betty White, Rob Riggle – Dist. : Universal | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

Résumé
Par amour pour une jeune fille, un garçon de 12 ans part à la recherche d’une plante disparue de sa ville : l’arbre. Selon sa grand-mère, il existe un homme qui se souvient des arbres et qui vit en ermite dans la zone interdite.

En quelques mots
Theodor Seuss Geisel dit Dr Seuss est un auteur américain célèbre pour ses livres pour enfants, empreints de poésie. De ce court bouquin publié en 1971 sur un gentil monstre porte-parole des arbres, l’équipe de production de Despicable Me a concocté un film d’animation aux couleurs vibrantes, aux chansons entraînantes où malheureusement les courses-poursuites et autres gadgets scénaristiques viennent trop enrober le message écologique sur la plastification galopante et sur la place importante des arbres et de la végétation pour notre qualité de vie.  >> Luc Chaput

LES ÉTATS-UNIS D’AFRIQUE
(The United States of Africa)

DOCUMENTAIRE | Origine : Canada [Québec] – Année : 2011 – Durée : 75 minutes  – Réal. : Yanick Létourneau – Avec : Didier Awadi, Smockey, ZuluBoy, Doudou Ndiaye Rose – Dist. : ONF | Horaires / Versions / Classement : Excentris

Résumé
La quête de Didier Awadi, pionnier du hip-hop africain, dans la réalisation d’un album en hommage aux leaders de la conscience noire qui se sont battus pour l’idéal d’une Afrique unie et indépendante. Un voyage musical.

En quelques mots
Le problème dans Les États-Unis d’Afrique n’est pas dans le sujet, mais dans la manière de faire. Maladroite et disparate, la forme tient mal la route. Létourneau a fait le choix d’un récit au « je », à travers la voix du rappeur sénégalais. Sa réalisation, pourtant, n’a rien de subjectif. Le documentariste multiplie les scènes en plan général et les entrevues propres au reportage journalistique. On le sent distant, peu engagé dans le cheminement très personnel de son principal protagoniste. Awadi disparaît même pendant un bon moment, alors que la caméra suit une autre vedette du hip-hop continental, le Burkinabé Smockey. Malgré la beauté de certaines images, l’ensemble souffre d’un rendu brut, qui ne s’explique pas. Et il y a ces nombreuses pistes abandonnées en plein parcours. La pénurie des discours des présidents africains dans les archives des télés européennes, par exemple, sujet à la base du projet discographique annoncé, aurait mérité d’être approfondie.  >> Jérôme Delgado

GIANNI ET LES FEMMES
(The Salt of Life / Gianni e le donne)

COMÉDIE | Origine : Italie – Année : 2011 – Durée : 86 minutes  – Réal. : Gianni Di Gregorio – Int. : Gianni Di Gregorio, Valeria De Francisis, Alfonso Santagata, Elisabetta Piccolomini, Valeria Cavalli –  Dist. : Métropole  | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc

Résumé
Gianni, jeune retraité, se sent vieux parce que les femmes ne se retournent plus sur son passage. Son ami Alfonso lui donne quelques conseils qu’il ne tarde pas à mettre en pratique.

En quelques mots
Chez Gianni Di Gregorio, il y a quelque chose entre l’agacement et la tendresse, caractéristiques sans doute liées au phénomène du vieillisement chez l’homme, thème principal de Gianni et les femmes. Avec Le Déjeuner du 15 août (Pranzo di ferragosto, 2008), le réalisateur sexagénaire évoquait la comédie des années 60 en lui attribuant des accents contemporains avec justesse et aplomb. Dans cette nouvelle aventure, la mise en scène ressemble à celle du film précédent, mais le ton prend des inflexions plus graves et mine de rien, Di Gregorio transforme le film en une méditation sur le début du grand âge à la fois allègre et attachante.  >> Élie Castiel

HOW DOES YOUR BUILDING WEIGH, MR. FOSTER?
DOCUMENTAIRE | Origine : Allemagne / Chine / Espagne / États-Unis / France / Grande-Bretagne / Hong Kong / Suisse – Année : 2010 – Durée : 78 minutes – Réal. : Norberto López Amado, Carlos Carcas – Avec : Norman Foster, R. Buckminster Fuller, Tony Hunt, Richard Rodgers, Bono, Deyan Sudjic – Dist. : First Run Features | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc | Sortie : 3 mars 2012

Résumé
Incursion dans l’univers fascinant du grand architecte de renom Norman Foster.

En quelques mots
Le titre est une question à cet architecte venant de son mentor le célèbre visionnaire R. Buckminster Fuller. Pourtant tout le film nous montre le côté aérien, aérodynamique de la plupart des oeuvres de cet artiste maintes fois primé. Parcours biographique, voyages dans le temps et l’espace de ces constructions, le film pourtant frise l’hagiographie car il ne donne pas voix aux critiques de cet homme qui  a changé  souvent en mieux le paysage urbain de plusieurs villes.  >> Luc Chaput

PROJECT X
(Projet X)

COMÉDIE | Origine : États-Unis – Année : 2011 – Durée : 88 minutes  – Réal. : Nima Nourizadeh – Int. : Kirby Bliss Blanton, John Daniel Brown, Oliver Cooper, Dax Flame, Thomas Mann – Dist. : Warner | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement

Résumé
Trois amis organisent une gigantesque fête pour célébrer le 17e anniversaire de l’un d’eux en l’absence de ses parents. Ils comptent en faire un moment mémorable qui leur apportera enfin la popularité, mais perdent bientôt le contrôle des festivités
.

En quelques mots
Entre l’humour ludique à la Apatow et les quiproquos invraisemblables à la Todd Phillips (The Hangover, 2009 et The Hangover Part 2, 2011), cette comédie pour adolescents se voulant irrévérencieuse est signée par un nouveau venu qui prend un plaisir fou à saboter les règles du jeu. L’apparence documentaire est mise de l’avant par une caméra à l’épaule à la fois nerveuse et intruse, s’infiltrant partout avec un sans-gêne incroyable et souvent irritant. Mais dans l’ensemble, même si les comédiens s’en tirent assez bien grâce à leur présence naturelle, ce Project X se présente comme un premier long métrage faussement libertin. Quant à la morale de l’histoire, il vaut mieux ne pas y penser.  >> Élie Castiel

UNE VIE DE CHAT
ANIMATION | Origine : France – Année : 2010 – Durée : 70 minutes  – Réal. : Jean-Loup Felicioli, Alain Gagnol – Voix : Jean Benguigui, Dominique Blanc, Bernadette Lafont, Bruno Salomone, Oriane Zani – Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien Cineplex Divertissement

Résumé
Rendue muette à la suite du décès de son père, une fillette solitaire part sur les traces de son chat pour découvrir que l’animal mène une double vie et devient l’assistant d’un voleur la nuit tombée
.

En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.

2024 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.