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Semaine du 24 février au 1er mars 2012

24 février 2012

LE FILM DE LA SEMAINE …

UNE SÉPARATION
(A Separation / Jodaeiye Nader az Simin)

DRAME | Origine : Iran – Année : 2011 – Durée : 123 minutes  – Réal. : Asghar Farhadi – Int. : Sareh Bayat, Sarina Farhadi, Leila Hatami, Shahab Hosseini, Peyman Moadi –  Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma BeaubienCineplex Divertissement – Excentris

Résumé
S’étant résigné à se séparer de sa femme pour rester auprès de son père malade, un homme engage une aide soignante. Lorsqu’un incident le pousse à la congédier, il se retrouve pris dans une spirale bureaucratique.

En quelques mots
Un chef des Premières Nations disait que, pour bien comprendre un individu, il faut être capable de marcher quinze minutes dans ses mocassins. L’art de Farhadi réside en ce qu’il fait passer le spectateur d’une paire de babouches à l’autre, lui fait imaginer les non-dits et le force à concocter lui-même son propre cinéma intérieur, ses propres solutions aux dilemmes moraux proposés. La fluidité de son scénario véritablement découpé au laser permet d’explorer en souplesse les ramifications des conflits intérieurs que vivent les uns et les autres et les justifications morales qu’ils se donnent. Criant de vérité, le jeu des comédiens évolue au sein d’une tornade de mots qui n’empêchent pas le spectateur de deviner les tourments secrets qui les habitent. Farhadi n’est, en effet, tendre pour aucun de ses personnages. Tous, même la petite Termeh de 13 ans, auront à choisir. Papa ou maman ? Rester ou partir ? Mentir ou avouer ? Si la bourgeoisie iranienne a le désespoir plus discret que les pauvres, ses dilemmes n’en sont pas moins éprouvants. Obligé de mentir sous le regard de sa fille, déchiré entre la prison et ses responsabilités familiales, Nader nous fait sentir toute la pesanteur du fardeau qui repose sur ses épaules et son angoisse de ne pas respecter les valeurs qu’il tente d’inculquer. Il en est de même pour la petite Termeh, forcée de choisir entre la vérité qui pourrait condamner son père et le mensonge contraire aux préceptes qu’il lui enseigne.Les films iraniens sont, dit-on, des oeuvres magnifiques dans lesquelles il ne se passe rien. Une séparation est un film sans sexe, sans effets spéciaux, sans nudité et sans coups de feu, mais qui trouve le moyen de river le spectateur à son siège pendant deux heures. On en sort essoufflé, pensif et ravi. Un bijou !  >> Anne-Christine Loranger

AUTRES SORTIES EN SALLE …

ACT OF VALOR
(Acte de bravoure)

ACTION | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 110 minutes  – Réal. : Mike McCoy, Scott Waugh – Int. : Jason Cottle, Gonzalo Menendez, Roselyn Sanchez, Nestor Sarano, Alex Veadan – Dist. : Alliance | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

Résumé
Au retour d’une mission de récupération d’une agente de la CIA au Costa-Rica, une unité d’élite de la marine américaine se met à la traque d’un dangereux terroriste international qui vise la sécurité intérieure des États-Unis
.

En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.

THE FLOWERS OF WAR
(Jing li shi san chai)

DRAME DE GUERRE | Origine : Chine – Année : 2011 – Durée : 142 minutes  – Réal. : Zhang Yimou – Int. : Christian Bale, Sun Jia, Ni Ni, Zhang Xinyi – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : AMC

Résumé
À Nankin, en 1937, pendant la Seconde Guerre sino-japonaise, un entrepreneur de pompes funèbres américain devient malgré lui le protecteur d’une dizaine de jeunes pensionnaires en se faisant passer pour un prêtre aux yeux des soldats japonais.

En quelques mots
Fidèle au thème de la femme, ici victime des débordements et des écarts des hommes lorsque confrontés malgré eux dans un environnement de guerre, le réalisateur du brillant Épouses et Concubines (1991) ne lésine pas devant le grand spectacle, nourri par une caméra agile, consciemment intruse, mais malheureusement servie par une mise en scène défectueusement dépassée. En rapport à la direction d’acteurs (ou plutôt d’actrices), on soulignera une tendance vers le pathos incontrôlé et un goût pour le démonstratif. Et soudain on voit ces prostituées reprendre le droit chemin en sacrifiant leurs vies pour sauver un groupe de jeunes orphelines. Noble geste, mais montré avec tant d’insistance que ça en devient gênant. La belle Ni Ni offre toutefois une belle prestation, alliant séduction, détachement, détresse et sacrifice avec une grâce étonnante. Quant à Christian Bale, présence anglophone inattendue dans un labyrinthe belliqueux chino-japonais rappellant le Hemingway-journaliste de la guerre civile espagnole, il n’échappe guère à la caricature malgré son charisme légendaire. Mais pour ceux qui suivent la carrière de Zhang Yimou, The Flowers of War demeure néanmoins un film à voir en dépit de ses faiblesses.  >> Élie Castiel

GONE
(Disparue)

SUSPENSE | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 95 minutes  – Réal. : Heitor Dhalia – Int. : Amanda Seyfried, Daniel Sunjata, Jennifer Carpenter, Sebastian Stan – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

Résumé
Lorsque Jill Parrish rentre chez elle et trouve le lit de sa sœur vide, elle reste convaincue qu’elle est la victime du tueur en série qui l’avait kidnappée deux ans auparavant. Mais la police ne la croit pas.

En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.

GOOD DEEDS
COMÉDIE ROMANTIQUE | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 110 minutes  – Réal. : Tyler Perry – Int. : Thandie Newton, Tyler Perry, Gabrielle Union, Eddie Cibrian, Brian J. White, Rebecca Romjin – Dist. : Alliance | Horaires / Versions / Classement : AMC

Résumé
Sur le point de se marier avec une femme de la bourgeoisie, un riche entrepreneur est attiré par une mère célibataire et malchanceuse.

En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.

GOON
(Goon : dur à cuire)

COMÉDIE | Origine : Canada / États-Unis – Année : 2011 – Durée : 91 minutes  – Réal. : Michael Dowse – Int. : Sean William Scott, Marc-André Grondin, Jay Baruchel, Alison Pill, Kim Coates, Eugene Levy –  Dist. : Alliance  | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

Résumé
Durement mis en échec par l’homme fort de la ligue, le hockeyeur étoile des Highlanders de Halifax subit les séquelles d’une sévère commotion cérébrale. Les dirigeants de l’équipe réagissent en faisant appel à un bagarreur pour le protéger.

En quelques mots
À la fois dans les ligues de garage (Les Boys) et la Ligue nationale (Maurice Richard), le cinéma a traité sur le mode comique et plus sérieux du hockey. Gilles Groulx en a fait un de ses meilleurs courts et même Atom Egoyan avec Gross Misconduct a traité de la violence dans ce sport et ses origines et ses suites. À côté des étoiles très payées, il y a des sans-grades qui jouent dans des ligues semi-professionnelles. À partir d’une autobiographie d’un bagarreur, les scénaristes ont construit une histoire enlevée, où l’humour vulgaire croise les piques contre l’homophobie, les montées à l’emporte-pièce, les longs voyages dans des autocars miteux et les scènes de bagarre hyperréalistes. La réalisation de Micharl Fubar Dowse est enlevée et l’interprétation bonne dans ce film, digne héritier de Slapshot. Malheureusement, la plupart des spectateurs ne verront pas, en accompagnement du générique final, les extraits des combats du dit batailleur Doug Smith et ses conséquences sur sa santé; et que par ailleurs le hockey encore mal policé est le lieu de nombreuses agressions >> Luc Chaput

OVER MY DEAD BODY
DOCUMENTAIRE | Origine : Canada [Québec] – Année : 2012 – Durée : 80 minutes  – Réal. : Brigitte Poupart – Avec : Dave St-Pierre, Francis Ducharme, Enrica Boucher – Dist. : Les Films du 3 mars | Horaires / Versions / Classement : Excentris | Sortie : 26 février 2012

Résumé
Parcours cinématographique autour du danseur et chorégraphe Dave St-Pierre, dont les pièces autant innovantes que subversives ont fait le tour de l’Europe. À 34 ans, il est atteint de fibrose kystique.

En quelques mots
Dans cette chronique d’une mort annoncée, la metteure en scène  Brigitte Poupart filme avec attention et candeur son ami Dave St-Pierre qui est devenu presque un frère. Frappé par la fibrose kystique, le danseur St-Pierre s’est fait  alors connaître par ses chorégraphies, mélange étonnant de sensibilité et de cruauté où le quatrième mur est  brisé. La réalisatrice,  dans ce portrait intime d’un être écorché par la vie, nous fait partager le courage d’un homme face aux embûches d’une transplantation désirée, avec  une empathie profonde où la distance entre filmeur et filmé se négocie au fil du rasoir.  >> Luc Chaput

THE PRODIGIES
(La Nuit des enfants rois)

ANIMATION | Origine : France / Belgique / Canada / Luxembourg / Grande-Bretagne / Inde  – Année : 2011 – Durée : 95 minutes  – Réal. : Antoine Charreyron – Voix : Jeffrey Evan Thomas, Lauren Ashley Carter, Moon Daily, Laurent Demianoff, Alex Martin – Dist. : Remstar | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

Résumé
Le créateur d’un jeu vidéo rassemble cinq adolescents surdoués pour participer à une émission de téléréalité. En les prenant sous son aile, il se retrouve soudainement au cœur de plusieurs histoires sordides
.

En quelques mots
Tiré d’une œuvre de 1981 du romancier français Bernard Lenteric, aussi producteur pour Le Dernier Amant romantique de Just Jaeckin, ce film reprend des idées sur des enfants surdoués déjà vues entre autres dans The Fury par de Palma et dans X-Men, de Bryan Singer. La  mise en scène d’Antoine Charreyron emploie à bon escient la capture de mouvement pour décrire un monde pas si lointain où l’habileté à un jeu vidéo peut vous mener loin dans une atmosphère de violence et de revanche sanguinaire. Était-il nécessaire pourtant de faire de cette production européenne un film se passant aux États-Unis alors qu’Akira, œuvre de science-fiction similaire, se déroule dans son Tokyo d’origine?  >> Luc Chaput

RAMPART
DRAME POLICIER | Origine : États-Unis – Année : 2011 – Durée : 108 minutes  – Réal. : Oren Moverman – Int. : Woody Harrelson, Ned Beatty, Francis Capra, Anne Heche, Robin Wright, Sigourney Weaver – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : AMC

Résumé
Los Angeles, 1999. Après 24 ans de service, un policier désabusé, corrompu et soupçonné de meurtre, tient tête à ses employeurs qui souhaitent son départ à la retraite. Sa déchéance morale et psychologique heurte son entourage
.

En quelques mots
Stylisée, la mise en scène d’Oren Moverman s’avère également linéaire et sans  trop d’artifices. Souvent filmé en très gros plans ou en plans rapprochés, Woody Harrelson dévoile avec subtilité les nuances de son personnage. Le spectateur est donc forcé de voir les événements qui se déroulent sous ses yeux selon sa perspective, tel qu’il voit les choses. Ce parti pris narratif ajoute à l’expérience viscérale du film et renforce l’ambivalence de l’ensemble. Les couleurs saturées sont utilisées à bon escient notamment lors d’une séquence mémorable dans une boîte de nuit où Dave passe un mauvais calvaire.  >> Pascal Grenier

TERE NAAL LOVE HO GAYA
(Love Happened with You / I Fell in Love with You)

COMÉDIE ROMANTIQUE | Origine : Inde – Année : 2012 – Durée : 130 minutes  – Réal. : Mandeep Kumar – Int. : Tinnu Anand, Genelia D’Souza, Ritesh Deshmukh, Diljit Desanjh, Smit Jaykar, Om Puri – Dist. : n/d | Horaires / Versions / Classement : AMC

Résumé
Pour se venger de Bhatty, son patron qui vient de le renvoyer, le jeune Viren kidnappe Miny, la fille de celui-ci, le jour de ses fiançailles. Mais il se trouve que Miny a tout orchestré car elle ne tient pas à se marier avec l’homme que son père a choisi pour elle. Petit à petit, toutefois, Viren commence à avoir des sentiments profonds pour la jeune femme.

En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.

UN MONSTRE À PARIS
ANIMATION | Origine : France – Année : 2010 – Durée : 90 minutes  – Réal. : Bibo Bergeron – Voix : François Cluzet, Vanessa Paradis, Gad Elmaleh, Ludivine Sagnier, Mathieu Chedid, Julie Ferrier – Dist. : Alliance | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien Cineplex Divertissement

Résumé
Un monstre sème la panique dans le Paris de 1910. La police enquêt et il demeure introuvable. Mais peut-être bien qu’il se cache à
L’Oiseau rare, célèbre cabaret de la capitale, là où chante la charmante Lucille.

En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.

WANDERLUST
COMÉDIE | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 98 minutes  – Réal. : David Wain – Int. : Jennifer Aniston, Paul Rudd, Alan Alda, Justin Theroux, Lauren Ambrose, Malin Akerman – Dist. : Universal | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement

Résumé
Après des revers professionnels, un couple quitte New York pour Atlanta. S’étant égaré, il se retrouve par hasard sur le site d’une communauté hippie dont les membres feront découvrir à chacun une nouvelle facette de sa personnalité
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En quelques mots
Vu les antécédents de Judd Apatow, producteur, on ne s’attendait pas à grand-chose. Et pourtant, malgré les nombreuses vulgarités, les recours inutiles à des situations scatologiques et cette tendancieuse manie de trop en mettre du mauvais côté, on doit convenir que la mise en scène ne manque pas de mordant, que les répliques sont souvent spirituelles et que les comédiens s’en tirent agréablement bien. Il manque néanmoins un côté plus rebelle, sans doute davantage assassin. Mais tout compte fait, Wanderlust n’est peut-être après tout que le reflet d’une nouvelle bourgeoisie qui, par ses comportements souvent irrévérencieux, semble manifester son ras-le-bol de vivre selon les principes d’une rectitude politique qui s’éternise.  >> Élie Castiel

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