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Opéra de Montréal

13 novembre 2011

RUSALKA

CONTE LYRIQUE d’Antonín Dvořák en 3 actes | Livret : Jaroslav Kvapil, d’après Undine de Friedrich de la Motte-Fouqué et La petite sirène d’Andersen – Chanteurs principaux : Kelly Kaduce (Rusalka), Khachatur Badalyan (Le Prince), Robert Pomakov (Vodnik), Liliana Niketeanu (Jezibaba), ainsi que Ewa Biegas, Pierre Rancourt, Chantale Nurse – Chef d’orchestre : John Keenan – Orchestre Métropolitain / Chœur de l’Opéra de Montréal Mise en scène : Eric Simonson, remonté par Bill Murray – Décors : Erhard Rom – Costumes : Kärin Kopischke | Prochaines représentations : 15, 17 et 19 novembre, à 19 h 30 – Place-des-Arts (Salle Wilfrid-Pelletier)

Résumé
Rusalka, créature des eaux, avoue à son père qu’elle est amoureuse d’un prince. Mais pour vivre cet amour, elle devra rejoindre le royaume des humains et devenir ainsi mortelle.

Appréciation
À première vue, Rusalka apparaît comme un acte de création hors du commun, exotique, dépaysant, exigeant même malgré la simplicité du récit. Mais aussi parce que chanté en tchèque, langue rare dans le répertoire de l’Opéra de Montréal, et du fait qu’il s’agit de l’adaptation lyrique de deux contes, genre littéraire peu utilisé dans les œuvres lyriques. Le génie de Dvořák transforme ces deux écrits en une féérie de son et de lumière, entre le réel et l’imaginaire, entre le royaume des vivants et celui des immortels. Avouons aussi que Rusalka nous force à établir des comparaisons avec les œuvres classiques que nous avons l’habitude de voir. Première acte – le rythme et le ton wagnerien nous transportent dans un monde féérique où la splendeur des décors de Erhard Rom et la gestuelle épique des interprètes suscitent l’admiration. Deuxième acte – nouveau décor, mise en scène proche des opéras de Verdi, la musique aussi change de rythme. Ici aussi, dépaysement et curiosité. Troisième et dernier acte – on revient aux sources d’inspiration du compositeur tchèque. Le dénouement s’impose dans le cadre scénique, se confond aux chanteurs et finit par apprivoiser notre oreille musicale. Le rythme se libère, s’organise, et finit par séduire. Comme déjà mentionné, un spectacle hors du commun.  >> Élie Castiel

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