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Semaine du 22 au 28 juillet 2011

21 juillet 2011

LE FILM DE LA SEMAINE …

THE TRIP
CHRONIQUE SOCIALE | Grande-Bretagne 2010 – Durée : 109 minutes – Réal. : Michael Winterbottom – Int. : Steve Coogan, Claire Keelan, Rob Brydon Dist. : Alliance | Horaires / Versions / Classement : AMC

Bande-annonce

Résumé
Deux comédiens humoristes partent ensemble dans le nord de l’Angleterre pour y effectuer une tournée des tables gastronomiques. Chemin faisant, le célibataire et le jeune père de famille improvisent et font tacitement le point sur leur vie.

En quelques mots
Reprenant leur collaboration réussie dans Cock and Bull Story, adaptation déjantée du roman Tristam Shandy par le même Michael Winterbottom, Coogan, la vedette et Brydon, le faire-valoir, s’amusent à se lancer des piques sur leurs vies respectives d’étoile du cinéma britannique  et de personnalité connue de la télé  dans ce périple dans des régions moins filmées de la Grande-Bretagne et souvent vues de façon dédaigneuse par la gente londonienne. Le montage de cette série de six épisodes télé en long métrage est bien réussi dans ce va et vient entre la réalité et l’improvisation. On y voit percer une satire de la nouvelle cuisine et des critiques gastronomiques amplificateurs de la renommée de certains restaurants. Film amical à trois voix sur les joies et les difficultés de l’amitié, ce road movie se voit avec délectation.  >> Luc Chaput

AUTRES SORTIES EN SALLE …

BLANK CITY
DOCUMENTAIRE | États-Unis 2010 – Durée : 94 minutes – Réal. : Celine Danhier – Avec : Jim Jarmusch, Amos Poe, Ann Magnuson, Steve Buscemi, Richard Kern, James Nares – Dist. : Filmswelike | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc

Bande-annonce

Résumé
Le cinéma à l’état brut selon la perspective du mouvement No Wave, entamé par les membres d’une communauté d’artistes underground des années 70, décidés à réagir contre les formes ambiantes.

En quelques mots
Ce film   dresse au moyen d’archives cinématographiques, d’actualités télévisuelles et photographiques un portrait complexe de la vie culturelle newyorkaise dont sont issues plusieurs des valeurs sures du cinéma indépendant américain actuel. On peut y voir une certaine similitude  dans l’approche de ces personnes avec le mouvement Kino « Faire bien avec rien, faire mieux avec peu et le faire maintenant! ». Cette effervescence musicale et cinématographique se déroulait dans un contexte pourtant différent à la fois par les moyens techniques employés et avant l’arrivée du sida. De plus John Lurie déclare qu’à cette époque, il était mieux de se targuer de ne pas connaître une technique pour pouvoir en faire et que lui cachait qu’il jouait du saxo. Plusieurs des œuvres citées sont maintenant disparues semble-t-il mais ce film pourrait, espérons-le, susciter une rétrospective des films du mouvement.   >> Luc Chaput

CAPTAIN AMERICA: THE FIRST AVENGER (Capitaine America : Le premier vengeur)
ACTION | États-Unis 2011 – Durée : 124 minutes  – Réal. : Joe Johnston – Int. : Chris Evans, Hugo Weaving,  Samuel L. Jackson, Tommy Lee-Jones, Stanley Tucci, Neal McDonough – Dist. : Paramount | Horaires / Versions / Classement : AMC Cineplex Divertissement

Bande-annonce

Résumé
Se portant volontaire pour une expérimentation orchestrée par le gouvernement, Steve Rogers se transforme un super-soldat, mieux connu sous le nom de Captain America. Sa mission est de défendre l’Amérique.

En quelques mots
La franchise Marvel fait des merveilles en ce qui a trait aux guichets. Et lorsque la fibre fondamentale du récit tourne autour du patriotisme incontrôlable, l’entreprise ne peut être que plus florissante. À l’heure où l’Amérique a un besoin urgent de héros, de ces ultra-men qui pourront redresser la politique et pourquoi pas, l’économie, Hollywood ne peut que s’en réjouir. La question est de savoir si un certain cinéma mainstream n’est pas atteint de plus en plus d’infantilisme (et cela implique tous ces nouveaux films d’animation qui envahissent nos écrans). Mais ce qui est inquiétant, c’est de constater que la majorité des spectateurs sont consentants. Pris dans l’engrenage du « pur divertissement », l’auditoire grand public ne demande que le spectacle facile, le sensationnalisme. Et dans le cas de ce Captain America : The First Avenger, c’est de cela qu’il s’agit. Si la technique est presque parfaite, les effets spéciaux adéquats, la mise en scène affolante et la direction d’acteurs, excitante, nous sommes donc devant un produit tout à fait rentable. Après, entre autres, October Sky, voici un autre Joe Johnston à la gloire de l’Amérique triomphante. Signes d’un temps qui n’est pas prêt à changer. Et pourquoi le ferait-il? Quant au film lui-même : divertissant! >> Élie Castiel

DIE
SUSPENSE | Canada [Québec] / Italie 2009 – Durée : 92 minutes – Réal. : Dominic James – Int. : Elias Koteas, Emily Hampshire, Caterina Murino, John Pyper-Ferguson – Dist. : Remstar | Horaires / Versions / Classement : AMC

Bande-annonce

Résumé
Six personnes en proie à de graves problèmes existentiels se retrouvent dans une sorte de prison. Un homme mystérieux les oblige à jouer aux dés la vie ou la mort de leurs compagnons d’infortune
.

En quelques mots
On sent, chez Dominic James, une prédilection pour les récits tortueux, pour les intrigues tarabiscotées, là où le spectateur ne sait plus où donner la tête. C’est à se demander si cette approche narrative n’est pas en quelque sorte en harmonie avec l’esprit visuel du film (supplices, poncifs associés au thriller d’horreur, excès). Cela était évident dans Angle mort, plutôt mal ficelé, et ici, son premier long métrage, de façon encore plus évidente. Car dans Die, l’atmosphère claustrophe y est pour quelque chose, et sur ce plan, nous devons reconnaître que le cinéaste a un talent fou pour manipuler la notion d’espace/temps sans artifices, avec une économie de moyens parfois même touchante. La sincérité est là, la passion de tourner aussi. Et cela, c’est quand même quelque chose. >> Élie Castiel

FRIENDS WITH BENEFITS (Amis modernes)
COMÉDIE SENTIMENTALE| États-Unis 2010 – Durée : 109 minutes – Réal. : Will Gluck – Int. : Justin Timberlake, Mila Kunis, Woody Harrelson, Emma Stone, Bryan Greenberg – Dist. : Columbia | Horaires / Versions / Classement : AMC Cineplex Divertissement

Bande-annonce

Résumé
Une charmante femme et un jeune homme se révoltent contre les clichés véhiculés par le cinéma et entament une relation purement sexuelle. Cette expérience singulière donne des résultats surprenants.

En quelques mots
Les mœurs américaines d’aujourd’hui en matière de sexualité sont ici présentées avec un art consommé pour le piquant, joignant ainsi l’utile à l’agréable. La grande question que pose le film est de savoir s’il est possible de vivre une amitié purement basée sur les rapports physiques entre deux personnes de sexes opposés. Ce à quoi le réalisateur répond par l’affirmatif, mais avec un petit bémol : soit que la situation se transforme en relation amoureuse, soit que les deux parties finissent par se quitter. Si Will Gluck s’aventure dans un terrain archi-connu, force est de souligner qu’il le fait avec un sens inné du timing et du bon goût. Et c’est d’autant plus réjouissant qu’il bénéficie de la présence de deux comédiens principaux dont le charme, le charisme et la chimie opèrent de façon tout à fait satisfaisante, sauf dans les scènes intimes où leurs ébats physiques paraissent artificiels et excessivement mis en scène. Si Friends with Benefits n’innove en rien le genre, il demeure toutefois un divertissement estival tout à fait agréable.  >> Élie Castiel

SINGHAM
DRAME D’ACTION | Inde 2011 – Durée : 140 minutes – Réal. : Rohit Shetty – Int. : Ajay Devgan, Kajal Agarwal, Prakash Raj, Sonali Kulkarni, Sachin Khedekar – Dist. : A-Z Films | Horaires / Versions / Classement : AMC

Bande-annonce

Résumé
Remake du film tamoul
Singam (2010). Un officier de police de Goa entreprend de venger un collègue qui s’est suicidé à la suite d’accusations mensongères proférées par un homme politique corrompu.

En quelques mots
C’est avec la série des Golmaal, Golmaal: Fun Unlimited (2006), Golmaal Returns (2008) et Golmaal 3 (2010) que Rohit Shetty connaît le succès auprès du grand public indien. Il prépare d’ailleurs Golmaal 4, près pour bientôt. Mais avouons tout de même que Singham constitue jusqu’ici sa plus belle réussite. Tout en assumant son côté excessif avec un enthousiasme contagieux, quelque chose entre la provocation et le délire, le nouveau Shetty s’annonce comme une des plus belles surprises du genre. Tant dans la mise en scène, bel hommage au cinéma d’action bollywoodien des années 70, que dans le jeu des acteurs, tous époustouflants, s’autoparodiant jusqu’à l’absurde, Singham livre la marchandise. Action, romance, chants, danse. La totale. Et un préambule délirant : sortant des eaux d’un autre monde, Ajay Devgan (acteur fétiche de Shetty) expose la proéminence d’une musculature abondante, annonçant ainsi ses couleurs de justicier comme s’il s’agissait d’un dieu/héros. Conscient de cette touche narrative, le cinéaste le place immédiatement parmi les vivants, enrichissant le film d’une dimension (extra)diégétique. Et nous, simples spectateurs, n’en sommes que plus ravis. >> Élie Castiel

STARBUCK
COMÉDIE DRAMATIQUE | Canada [Québec] 2011 – Durée : 109 minutes – Réal. : Ken Scott – Int. : Patrick Huard, Julie Lebreton, Antoine Bertrand, Marc Bélanger, David Michael, Igor Ovadis – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : AMC Cinéma Beaubien Cineplex Divertissement | Sortie : 27 juillet 2011

Bande-annonce

Résumé
Alors qu’il apprend que son amie est enceinte, un homme au comportement adolescent est informé qu’il est le père de 533 enfants, résultat de ses contributions généreuses à une banque de sperme il y a plus de 20 ans.

En quelques mots
À partir  du canevas d’une comédie de mœurs sur un adulte aux comportements adolescents  qui découvre qu’il est plus sérieux lorsqu’il doit faire face à ses multiples responsabilités, Ken Scott et ses compères ont tourné une réjouissante comédie sur ce que veut dire la paternité dans ce début de XXIe siècle. La mise en scène permet à la fois des moments de rigolade, d’ironie ou d’émotion d’éclore rapidement ou graduellement dans cette œuvre qui esquisse aussi un beau portrait du Montréal multiethnique et diversifié. L’interprétation est aussi de qualité spécialement Patrick Huard et Igor Ovadis.  >> Luc Chaput

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