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Semaine du 27 mai au 2 juin 2011

26 mai 2011

LE FILM DE LA SEMAINE …

LES MAINS EN L’AIR

DRAME SOCIAL | France 2010 – Durée : 92 minutes – Réal. : Romain Goupil – Int. : Valeria Bruni-Tedeschi, Linda Doudaeva, Hippolyte Girardot, Louna Klanit – Dist. : FunFilm | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien

Résumé
Une tchétchène de onze ans, réfugiée sans-papier, est menacée d’expulsion par les autorités françaises. Elle est recueillie par une famille. Des camarades de classe décident de se cacher avec elle pour lui éviter la déportation.

En quelques mots
Hommage au sens de l’entraide des enfants avec des accents de Guerre des tuques de Melançon et d’Émile et les détectives de  Lamprecht, ce dernier film du cinéaste d’À mort la mort ! et  d’Une pure coïncidence se pare d’un manteau comique pour traiter les sujets graves d’immigration clandestine, d’intégration dans une France aux prises avec la crise économique. L’interprétation des enfants est incroyablement juste et le réalisateur, fin renard, ne se donne pas le plus beau rôle comme acteur offrant  celui fondamental de la mère à une actrice dont la sœur joue dans le dernier Woody Allen. >> Luc Chaput

AUTRES SORTIES EN SALLE …

BEAUTIFUL DARLING

DOCUMENTAIRE | États-Unis 2010 – Durée : 85 minutes – Réal. : James Rasin – Avec : Candy Darling, Jeremiah Newton, Andy Warhol, Dennis Hopper, Fran Lebowitz – Dist. : Corinth Films | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc

Résumé
Muse du célèbre Andy Warhol, Candy Darling a côtoyé des vedettes de cinéma parmi les plus influentes. Née homme, elle rêvait depuis toujours d’être comme son idole, la blonde Kim Novak. Portrait d’une star du pop-art des sulfureuses années 60.

En quelques mots
Si d’une part James Rasin n’apporte rien de nouveau au genre documentaire, forçant la note à coups de témoignages et de documents d’archives, il faut toutefois souligner que les propos de la plupart des intervenants percent le mystère entourant la vie mouvementée de Candy Darling, cette muse du pop-art et de la contre-culture, égérie de l’infaillible Andy Warhol.  Celui qui au moment de la réalisation de Heat, l’abandonne, comme si elle ne faisait plus partie d’une nouvelle époque qui s’annonce à grands pas. La mort prématurée de Darling n’est pas seulement une disparition physique, mais la nette affirmation qu’elle n’appartient plus à son temps. De tous ceux qu’elle a côtoyés, Jeremiah Newton est celui qui lui est resté le plus fidèle, commémorant son souvenir par des funérailles posthumes. Et de toutes ces images qui appartiennent à un autre temps, on sent un brin de nostalgie empreinte de tristesse et de douce mélancolie.  >> Élie Castiel

THE FIRST GRADER

DRAME BIOGRAPHIQUE | Grande-Bretagne 2010 – Durée : 104 minutes – Réal. : Justin Chadwick – Int. : Oliver Litondo, Tony Kgoroge, Naomie Harris – Dist. : Equinoxe | Horaires / Versions / Classement : AMC

Résumé
Voulant se prévaloir de la politique d’accès à l’éducation pour tous du gouvernement du Kenya, un ancien combattant Mau-Mau insiste pour aller à l’école primaire afin d’y apprendre à lire et à écrire.

En quelques mots : SANS COMMENTAIRES.

FORKS OVER KNIVES

DOCUMENTAIRE | États-Unis 2011 – Durée : 95 minutes – Réal. : Lee Fulkerson – Avec : Joey Aucoin, Collin Campbell, Matt Lederman – Dist. : Equinoxe | Horaires / Versions / Classement : AMC

Résumé
Deux médecins américains partagent les résultats de leurs recherches sur les effets positifs de la nourriture d’origine végétale sur la santé humaine.

En quelques mots
Si l’augmentation de l‘obésité dans les populations des pays riches apparaît comme un des facteurs de morbidité les plus importants de ces cinquante dernières années, les solutions  en alimentation pour contrecarrer cet état de fait sont encore mal connues. Malheureusement le caractère  prosélyte de la réalisation  qui surcharge de plus de  graphiques et de statistiques le spectateur devrait inciter à visionner ce reportage en dvd qu’en salle afin de pouvoir revenir sur certains aspects. De plus l’américano-centrisme du point de vue apparaitra rébarbatif à certains. Sur un sujet similaire, King Corn avait une approche plus aérée et conviviale.
>> Luc Chaput

HOMME AU BAIN (Man at Bath)

DRAME | France 2010 – Durée : 72 minutes – Réal. : Christophe Honoré  – Int. : François Sagat, Omar Ben Sellem, Chiara Mastroianni, Rabah Zahi – Dist. : Axia | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc

Résumé
Omar abandonne son amant Emmanuel et s’enfuit à New York, où il ira rejoindre une amie. Il fait la connaissance d’un étudiant en cinéma, d’origine québécoise. En attendant, en France, Emmanuel s’offre à tous ceux qui le désirent.

En quelques mots
Le thème amoureux est celui qui a toujours guidé Christophe Honoré dans  sa démarche, qu’il s’agisse de Ma mère (2004), Dans Paris (2006), Les Chanson d’amour (2007), ou bien encore La Belle Personne (2008). Si dans la majorité des cas, cette prémisse narrative est construite autour d’une réalité hétérosexuelle, force est de souligner que la dialectique homosexuelle s’inscrit souvent en parallèle. Par conséquent, Homme au bain peut être vu comme une sorte d’ode à l’amour gai de la part d’un cinéaste affranchi et libre de toutes contraintes. C’est ce qui explique aussi la présence de la star du porno gai François Sagat qui, pour l’occasion, se transforme en acteur d’une fiction minimaliste adroitement organisée. La caméra le surprend dans son intimité, le plus souvent démonstrative, mais consciente de ses limites. Pour Honoré, une façon comme une autre de démystifier le mythe de la représentation pornographique étroitement liée à des techniques bien précises. Habitué dans l’industrie pornographique à une caméra figée sur toutes les parties du corps, notamment les plus intimes, Sagat s’inscrit ici en faux contre toute négation de ses atouts physiques. Mais il participe également au jeu de la dualité dans l’approche filmique proposée par le cinéaste (caméra objective en France , subjective aux États-Unis). De sorte que, quel que soit le lieu où il est filmé, il expose avec une touchante vérité et une naïveté réjouissante sa troublante fragilité de comédien. En fin de compte, nous sommes devant une œuvre complexe qui respire la totale liberté.  >> Élie Castiel

PIANOMANIA (Pianomania: Die suche nach dem perfekten Klang)

DOCUMENTAIRE | Autriche / Allemagne 2009 – Durée : 93 minutes – Réal. : Lilian Franck, Robert Cibis – Avec : Stefan Knüpfer, Pierre-Laurent Aimard, Lang Lang, Joo Hyung-ki – Dist. : First Run Features | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc

Résumé
La caméra filme Stefan Knüpfer dans son travail avec les plus célèbres pianistes du monde. Pour parfaire sa performance, le fameux virtuose s’assure à l’avance que son instrument est en parfaite harmonie avec ses attentes.

En quelques mots

Quasi sosie de l’acteur américain David Hyde Pierce (Frazier), l’accordeur de piano autrichien Stefan Knüpfer  a une oreille absolue, ce qui constitue un énorme atout pour son travail pour Steinway à Vienne où il doit travailler à calibrer divers pianos pour des virtuoses plutôt tatillons. La deuxième partie du titre original allemand «À la recherche du son parfait» décrit bien ce travail de tous les jours, filmé avec doigté par les cinéastes sur une période de plus d’un an où les moments de musicalité sublime côtoient les discussions enlevées  et quelques épisodes étonnants d’humour musical. Franck et Cibis nous permettent ainsi de partager le travail d’un de ces artisans d’arrière-scène  qui donnent un écrin à ces moments de pur bonheur.  >> Luc Chaput

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