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Victor Frankenstein

19 novembre 2015

RÉSUMÉ SUCCINCT
Londres, au 19e siècle. Handicapé et brutalisé, Igor Strausman travaille dans un cirque et s’intéresse à l’anatomie humaine. Témoin des mauvais traitements qu’on lui inflige, Victor Frankenstein, étudiant en médecine, l’aide à s’échapper avant d’en faire son assistant.

Victor Frankenstein

Élie Castiel

EN QUELQUES MOTS
★★★

Cette adaptation du roman de Mary Shelley se distingue par la liberté prise par le scénariste Max Landis (entre autres, American Ultra), déconstruisant la narration, se permettant un humour inattendu dans les dialogues, provoquant des séquences aussi délirantes que grandiloquentes proches du cinéma d’horreur. La réalisation de Paul McGuigan, très actif au petit écran et dont on se souviendra surtout de Wicker Park (2004), pour le cinéma, est majestueuse, virevoltante, sans aucun moment de répit, même si les dialogues sont abondants et l’intrigue un peu tarabiscotée.

Mais on ne s’ennuie guère, laissant notre esprit critique aux vestiaires, savourant le jeu des acteurs qui s’en donnent à cœur joie. On peut préférer l’extrémisme de James McAvoy au côté sensible et mesuré de Daniel Radcliffe, c’est là une question de perception. Le caractère gothique de l’entreprise n’a jamais été aussi bien exploité, provoquant des images d’une beauté somptueuse, mises en mouvement par la caméra agitée et fiévreuse de Fabian Wagner, venu essentiellement de la télévision et dont c’est ici son deuxième long métrage comme directeur photo pour le grand écran.

L’amitié ambigüe entre le personnage de Frankenstein (McAvoy) et Igor (Radcliff) est montrée avec une grande sensibilté, tout en laissant songeur.

revuesequences.org

Sortie : mercredi 25 novembre 2015
Version originale : anglais

Genre : CONTE D’ÉPOUVANTE – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 1 h 50 – Réal. : Paul McGuigan – Int. : James McAvoy, Daniel Radcliffe, Jessica Brown Findlay, Andrew Scott, Freddie Fox, Daniel Mays – Dist. / Contact : Fox.
Horaires : @ Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Mary Shelley

19 juillet 2018

| PRIMEUR |
Semaine 29
Du 20 au 26 juillet 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Lors d’une nuit d’orage au bord du lac Léman où le couple formé de Mary Wollstonecraft et du poète Percy Shelley, tous deux invités à passer quelques jours par Lord Byron, Mary entame la création du personnage de Frankenstein.

CRITIQUE
| André Caron |
★★★

L’AUTEURE DE FRANKENSTEIN À L’HONNEUR

Quoi de mieux pour célébrer le 200e anniversaire de la parution du roman Frankenstein que ce drame biographique qui se concentre sur la jeunesse de son auteure ? On oublie souvent que Mary Wollstonecraft Shelley (née Mary Goldwyn) n’avait que 18 ans lorsqu’elle entama en 1816 l’écriture de cette œuvre-phare de la littérature gothique et fantastique. Le film débute en 1814, alors que l’adolescente subit les remontrances de la deuxième femme de son père et qu’elle cherche un moyen de quitter ce foyer familial dysfonctionnel. L’arrivée du poète Percy Bysshe Shelley dans sa vie lui permet de s’épanouir et d’assouvir son désir de liberté. En compagnie de sa demi-sœur Claire, elle part vivre avec Shelley et tombe bientôt enceinte. À l’hiver 1816, elle donne naissance à une fillette qui ne survivra que trois semaines. Puis, au printemps, le trio se retrouve en Suisse dans la Villa Diodati, en compagnie de Lord Byron et du docteur John Polidori.

De tous les films évoquant cette fameuse nuit où elle aurait supposément eu l’idée de Frankenstein (Bride of Frankenstein, Gothic, Haunted Summer), celui-ci semble le plus près de la réalité historique [1]. Le scénario ne peut éviter les raccourcis dramatiques et éliminent certains événements marquants (le long voyage en Europe du couple, la naissance de leur fils William), mais le récit bien construit conserve l’essentiel des années de jeunesse de l’auteure et de sa relation tumultueuse avec son futur époux. Il est tout de même étonnant que le mariage avec Shelley soit évacué, car c’est à partir de ce moment qu’elle s’appellera Mary Shelley. Wollstonecraft est le nom de sa mère, qui est morte au bout de son sang onze jours après sa naissance. On saisit d’ailleurs très bien à quel point cette mère, qu’elle n’a jamais connue, la hante.

Ce film mérite amplement le détour, même si
le dénouement artificiel s’inscrit dans une
lecture révisionniste post-moderne au goût du jour.

Mary se recueille sur sa tombe en lisant des histoires d’horreur gothique. On ne pourrait plus clairement indiquer à quel point ces récits ont influencé l’écriture de Frankenstein. Dès les premières images, on sent aussi l’érudition, l’intelligence et la détermination de cette adolescente qu’interprète avec nuance et grâce Elle Fanning, parfaite pour le rôle. Elle aussi a 18 ans au moment du tournage, ce qui lui donne un avantage certain sur les autres interprètes de Mary Shelley (Elsa Lanchester, Natasha Richardson, Alice Kridge), sauf Jenny Agutter qui avait 19 ans dans le téléfilm Shelley de 1972.

Si la reconstitution d’époque est adéquate, la réalisation de la Saoudienne Haifaa al-Mansour s’avère plutôt conventionnelle, malgré quelques passages saisissants. La musique envahissante n’arrange pas les choses. Par moment, on se croirait dans un téléthéâtre de la BBC. Toutefois, la cinéaste a su mettre en évidence deux faits cruciaux : la découverte du galvanisme par Mary et la mort de sa fillette Clara, éléments marquants de la création du monstre dans Frankenstein. Après le décès de Clara, Mary rêve que le bébé reprend vie comme le monstre et elle utilise le galvanisme comme source de réanimation de la créature. La scène de ce rêve n’est cependant pas assez morbide pour nous faire comprendre l’horreur de cet épisode. Même constat dans la scène où Mary fantasme le moment où le monstre prend vie sous les yeux du jeune Victor Frankenstein, l’idée qui enclenche l’écriture du roman, comme le relatera l’écrivaine elle-même en 1831.

En illustrant ces moments, en incorporant dans le récit le célèbre tableau de Füssli, Le Cauchemar (1781), qui va marquer la jeune femme, en montrant la passion qui unissait les deux amants, en précisant le rôle prédominant de son père dans l’éducation de Mary, en insistant sur les difficultés qu’a rencontrées la jeune auteure à faire publier son roman en 1818 (les éditeurs ne croyaient pas qu’elle l’avait écrit toute seule !), ce film mérite amplement le détour, même si le dénouement artificiel s’inscrit dans une lecture révisionniste post-moderne au goût du jour.

[1] Pour une critique approfondie de ces films et de l’impact des faits marquants de la vie de Mary Shelley sur la création de son roman, consultez mon livre Frankenstein lui a échappé : les tourments cinématographiques d’un mythe moderne, aux Éditions L’Instant même.

Sortie
Vendredi 20 juillet 2018

V.o.
anglais

Réalisation
Haifaa al-Mansour

Genre
Drame biographique

Origine
Grande-Bretagne
Luxembourg
États-Unis
Irlande

Année
2017

Durée
2 h

Distributeur
TVA Films

Horaires & info.
@ Cineplex

Classement
Tous publics

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul / ½ [Entre-deux-cotes]

Semaine du 20 au 26 novembre 2015

19 novembre 2015

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LE FILM DE LA SEMAINE
Les Êtres chers_En salle
LES ÊTRES CHERS
[ Drame ]

Suite

Frankenweenie | Ven 5 oct 2012

4 octobre 2012

Frankenweenie

ANIMATION | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 1 h 24  – Réal. : Tim Burton – Voix : Robert Capron, Martin Landau, Catherine O’Hara, Wynona Ryder, Martin Short, Charlie Tahan  – Dist. / Contact : Buena Vista | Horaires / Versions / Classement : Cineplex

Résumé
Inconsolable après la mort accidentelle de son chien, un jeune garçon décide d’utiliser ce qu’il a appris dans son cours de science pour redonner vie à son fidèle compagnon.

En quelques mots
★★★
Il existe une remarquable adéquation entre le propos du film, la technique du « stop motion » et les nombreuses références ou citations qui parsèment l’œuvre. Le petit Victor Frankenstein veut ramener à la vie son chien Sparky, frappé par une voiture. Pour ce faire, il recoud les morceaux du chien écrasé et expose la carcasse inanimée à l’électricité provenant de la foudre, inspiré par les expériences de galvanisme réalisées dans les cours de science de Victor par l’inquiétant professeur Rzykruski. Dans le court métrage de 1984, Sparky était un vrai chien bull terrier interagissant avec des acteurs, mais ici, il s’agit d’un véritable objet inanimé composé d’une armature métallique et de morceaux de plastique. Comme Victor, Tim Burton et son équipe doivent littéralement insuffler la vie dans cet objet inorganique en l’animant image par image, avec une fluidité incomparable. Mais si vous regardez le film image par image, Sparky ne bougera pas : l’illusion du mouvement se produit entre les images, 24 fois par seconde, dans notre cerveau (grâce à l’effet phi). C’est donc le cinéma et la lumière sur l’écran qui se substituent à l’électricité de Victor pour prêter vie à de la matière inerte et permettre à Tim Burton de jouer au Prométhée moderne. Le cinéaste a passé son enfance au pied de la colline où il fut jadis écrit « HOLLYWOODLAND ». Retirez « LYWOOD » de ce mot et vous obtenez « HOL LAND ». Le nouvel Hollywood de Tim Burton passe donc par la reconnaissance de son héritage passé. Et le courant va passer si vous êtes au courant ! >> André Caron

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. Moyen. Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2 — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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