En salle

Hotel Artemis

7 juin 2018

| PRIMEUR |
Semaine 23
du 8 au 14 juin 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
L’hôtel en question est dirigé par une infirmière qui s’occupe des criminels notoires. Mais l’établissement a des règles qui, du jour au lendemain, peuvent éclater en morceaux si le mauvais patient fait irruption dans les lieux.

CRITIQUE
| Élie Castiel |

★★★

Bunker pour mauvais garçons

Ça commence comme un hommage aux meilleurs films de genre sans en avoir les moyens. Mais ça paraît bien. Même étonnant. Une atmosphère glauque et agressive se dégage de l’ensemble et on ne sait pas où le film va nous mener. Surprise!

Jodie Foster, enfin, impossible de fermer les yeux devant son jeu. Un de ses meilleurs parce que c’est celui où elle baratine le plus, intentionnellement, vouant un plaisir extrême face à un récit terriblement fictionnel, de ces histoires qui ne peuvent arriver qu’au cinéma.

Références cinématographiques aidant, Hotel Artemis a ceci de particulier qu’il implique une série de vedettes hollywoodiennes qui se donnent à coeur joie dans cet exercice de style qui n’en est pas vraiment un. L’écriture, solide tout de même, où le flashback domine plus par faiblesse que par choix, enveloppe la principale protagoniste, une Jodie Foster en docteure-infirmière-psychologue qui ne se pose pas trop de questions sur les antécédents des patients de cet hôtel-hôpital bien particulier.

La deuxième moitié rejoint le cinéma de genre avec
tous ses clichés, heureusement vite oubliés par la
présence immaculée et céleste de Foster, transformant son
corps, sa démarche, son visage, son comportement, au
profit d’un rôle de composition sincèrement habité.

Sorte de Bunker pour mauvais garçons qui n’ont rien à cirer de l’humanité, campé par des acteurs de métier dont, entre autres, le colosse Dave Bautista, Jeremy Slate, Zachary Quinto et Jeff Goldbloom, pécheurs devant l’Éternel, à l’intérieur d’une enceinte qui ressemble aussi à une Église avec ses propres règles confessionnelles.

La deuxième moitié rejoint le cinéma de genre avec tous ses clichés, heureusement vite oubliés par la présence immaculée et céleste de Foster, transformant son corps, sa démarche, son visage, son comportement, au profit d’un rôle de composition sincèrement habité.

Et finalement, Sofia Boutella, fille du grand jazzman et compositeur de musiques de films, Safy Boutella. Née en Algérie, de parents maghrébins, elle marie orientalisme bigrement assumé et fougue insubordonné avec une audace décontractée. L’arme blanche est aussi son fidèle compagnon de route qu’elle ne lâche jamais. Nos yeux la suivent à chacune de ses apparitions.

Belle petite surprise cinématographique printanière que cet Hôtel Artemis sorti de nulle part.

Sortie
vendredi 8 juin 2018

V.o. 
anglais 

Réalisation
Drew Pearce

Genre
Thriller

Origine
États-Unis / Grande Bretagne

Année
2018

Durée
1 h 33

Distributeur
Cineplex.com
[Global Road Entertainment]

Horaires & info.
@ Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Accès autorisé si accompagnés d’un adulte)
Langage vulgaire / Violence

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais.
½ [Entre-deux-cotes]

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