En salle

Sarkar 3

11 mai 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Subhash Nagre doit faire face à Govind Deshpandey, un rival politique, et à Annu Karkare, qui cherche à se venger de lui grâce aux magouilles de Cheeku, le petit-fils de Nagre.

CRITIQUE
★★★

Texte : Élie Castiel

UNE AFFAIRE DE FAMILLE

Amitabh Bachchan, au-delà de 215 films à son actif. Et dans Sarkar 3, une photo de son fils, Abishek Bachchan, accrochée au mur, remarqué dans plus d’une cinquantaine de productions. Une relation père/fils qui se situe dans le domaine de la réussite. Et c’est tant mieux car il s’agit de deux phénomènes du cinéma hindi (aujourd’hui bollywoodien).

Sarkar 3

Également présent dans Sarkar (2005) et Sarkar Raja (2008) où Abisheb jouait, la saga de Ram Gopal Varma, cinéaste dans la cinquantaine, continue son côté Parrain avec une grandiloquence sans pareille, alliant éléments d’un certain cinéma occidental au drame hindi, mais malheureusement, ici, noyé par une musique omniprésente tonitruante. Ce qui n’empêche pas que le Grand Bachchan se permet, comme toujours, un tour de force qu’il ne peut se permettre d’éviter.

C’est avec surprise que nous découvrons, en accord
avec les standards de Bollywood, un nouveau venu
hallucinant de naturel, Amit Sadh, confirmant que le
cinéma indien a de nombreuses années devant lui.

Il a le sens de la caméra, pour lui, une seconde nature, une raison d’être. Devant lui, les autres comédiens se glissent dans des rôles d’où ils sortiront perdants. Bachchan règne ; le réalisateur le sait ; lui-même le sait. Mais on comprend que les gestes qu’ils affectionne, les tournures du visage qu’il prononce sont autant de mouvements narratifs que complexes. Car Sarkar 3 n’est qu’une suite, des années plus tard avant la deuxième partie, dix ans au cours desquelqs Bachchan a vieilli tout en conservant une allure de gagnant, de prince courage, voire même d’empereur du cinéma tout-puissant.

L’intrigue, peu importe ; le discours sur la politique dans une Inde multiple et variée, qu’importe aussi. Mais c’est surtout l’histoire d’un empire illégal qui nous est raconté. Et c’est avec surprise que nous découvrons, en accord avec les standards de Bollywood, un nouveau venu hallucinant de naturel, Amit Sadh, confirmant que le cinéma indien a de nombreuses années devant lui. Sadh joue Jivaji, le petit-fils trop ambitieux de Sarkar, signe emblématique d’une famille traquée par les lois divines et les outrages du destin.

Sortie :  vendredi 12 mai 2017
V.o. :  hindi / s.-t.a.

Sarkar 3

Genre :  Drame – Origine : Inde –  Année :  2017 – Durée :  2 h 10  – Réal. :  Ram Gopal Varma – Int. : Amitabh Bachchan, Amit Sadh, Manoj Bajpayee, Yami Gautam, Jackie Shroff – Dist. :  A-Z Films Inc.

Horaires
@
  Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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