En salle

Primaire

11 mai 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Florence Mautret a trente-deux ans et enseigne dans une école primaire de Grenoble. Divorcée, elle vit avec son fils, Denis. Puis, un jour, elle accepte d’accueillir dans sa classe, Sacha, un élève à l’allure négligée qui devient rapidement le souffre-douleur du groupe.

CRITIQUE
★★★
Texte : Élie Castiel

CONDUITE, TENUE… ASSIDUITÉ

Il y a, dans Primaire, quelque chose de tendre, d’attachant. On se pose la question dès le début et on se rend compte qu’il s’agit de la description de ce milieu d’école primaire qui ne semble pas envahi par les nouvelles technologies. La maîtresse (ici, il faut dire « enseignante ») demande aux élèves de prendre leurs ardoises. Sommes-nous vraiment en 2016 ou 2017 ? Toujours est-il que dans cette classe d’enfants turbulents, aussi bien les filles que les garçons, l’enseignement est dur, mais tous ceux impliqués dans cette tâche l’aiment profondément.

Primaire

La vie privée et la vie professionnelle, comme souvent dans le cinéma français, s’entremêlent. Cela a sans doute à voir avec ce côté humaniste si cher au peuple de l’Hexagone.  Richesse du verbe, maîtrise de la répartie, bonne direction d’acteurs, dont plusieurs enfants en parfaite condition devant la caméra, une Sara Forestier au registre diversifié et, comme dans tout bon film français qui se respecte et se laisse respecter, une histoire d’amour, certes un peu gauche, mais qui définit parfaitement l’idée que les Français se font des rapports entre hommes et femmes, s’aimer malgré les tempêtes.

Hélène Angel réussit un genre délicat avec finesse,
subtilité, humanisme et un regard à hauteur d’enfant.

Et comme il se doit, un message social voulant que les « enseignants » sont des individus peu reconnus dans la mouvance sociale, sans doute seulement par leurs élèves, lorsqu’ils arrivent à les maîtriser. Ça fait du bruit, ça ricane, sa sourit, ça se heurte à des obstacles dramatiques (l’autisme d’un des élèves), mais le specteur demeure stupéfait devant le naturel de ces jeunes rebelles tout à fait physiques. En fait, des enfants modèles qui se conduisent aussi bien que mal, observent une tenue inconstante et sont plus ou moins assidus. Hélène Angel réussit un genre délicat avec finesse, subtilité, humanisme et un regard à hauteur d’enfant.

Sortie :  vendredi 12 mai 2017
V.o. :  français

Genre :  Drame social  – Origine : France –  Année :  2016 – Durée :  1 h 45  – Réal. :  Hélène Angel – Int. : Sara Forestier, Albert Cousi, Ghillas Bendjoudi, Vincent Elbaz, Patrick d’Assumçao, Guilaine Loudez  – Dist. :  A-Z Films.

Horaires
@  
Cinéma Beaubien Cineplex

Classement
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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