En salle

Testament of Youth

18 juin 2015

Testament of YouthRÉSUMÉ
Durant la Première Guerre mondiale, une jeune femme venant d’entamer des cours de littérature anglais à l’Université d’Oxford, décide d’abandonner ses études pour devenir infirmière volontaire pour aller soigner les blessés dans les zones de combat.

ODE À CEUX QUI RESTENT

CRITIQUE
Luc Chaput
★★★ ½

Le centenaire de la Première Guerre mondiale l’an dernier a donné lieu à de nombreuses manifestations et plusieurs films d’hier ou plus récents se sont surtout intéressés au parcours du combattant. Rares sont les films de fiction qui concentrent leur intérêt sur les gens de l’arrière. Une pièce récente de David Fennario, Motherhouse, avait pour sujet les munitionnettes de Verdun comme on peut le voir aussi dans le documentaire Fennario: The Good Fight de son ami Martin Duckworth qui lui est consacré.

La publication en 1933 des mémoires de la féministe et pacifiste Vera Brittain Testament of Youth avait connu un grand retentissement au moins critique qui ne s’est pas démenti depuis. L’histoire de cette jeune fille bourgeoise du centre-nord de l’Angleterre qui est acceptée à Oxford et qui décide de devenir infirmière pour aider à soulager les souffrances des combattants blessés revenus du front gueules cassées connaît ici une version filmée mémorable.

La langue est d’une élégante précision dans
sa transmission des désirs, doutes et
conflits de cette Vera qui s’affirme dans
un monde trop réglementé pour elle
.

Tout d’abord la scénariste Juliette Towhidi avait auparavant montré son savoir-faire en adaptant en téléfilm la suite policière que la grande romancière P.D. James avait donné à Pride and Prejudice dans Death Comes to Pemberley. L’entrée dans ce monde si éloigné dans le temps et l’espace même pour ceux qui apprécient la télésérie Downton Abbey se fait avec art. La langue est d’une élégante précision dans sa transmission des désirs, doutes et conflits de cette Vera qui s’affirme dans un monde trop réglementé pour elle.

Le britannique James Kent avait auparavant réussi deux documentaires musicaux Holocaust: A Music Memorial et War Oratorio sur des sujets semblables. Les couleurs choisies sont le plus souvent atténuées et les irruptions des épisodes de tranchées où survivent et meurent les amis et frère de Vera prennent alors une plus grande iimportance. Kent transmet de plus un grand sentiment de manque par des scènes où des lieux vides et ordonnés gardent inscrite la présence d’être chers. L’actrice suédoise Alicia Vikander, vue récemment dans Ex Machina confirme ici la mise et domine l’interprétation alliant grâce et détermination. Les autres, dont Emily Watson dans le rôle de sa mère et Kit Harington dans celui de son fiancé, lui apportent un soutien concerté.

revuesequences.org
Sortie : Vendredi 19 juin 2015

VO : anglais

Genre : Drame biographique – Origine :   Grande-Bretagne – Année : 2014 – Durée : 2 h 10 – Réal. : James Kent – Int. : Alicia Vikander, Kit Harrington, Taron Egerton, Colin Morgan, Emily Watson, Dominic West – Dist. / Contact : Métropole.
Horaires : @ Cineplex

CLASSIFICATION
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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