En salle

The Hobbit: The Battle of the Five Armies

10 décembre 2014


EN QUELQUES MOTS
Texte : Élie Castiel
Cote : ★★★

N’étant pas atteint de Hobbitite aiguë, c’est avec appréhension que je m’aventurais à voir cette ultime partie de la trilogie culte The Hobbit. Toujours est-il que The Battle of the Five Armies, tout en rélévant le défi de satisfaire à souhait les amateurs de combats issus des jeux vidéos, n’en sacrifie pas pour autant l’aspect philosophique de l’entreprise, caractéristique importante dans les écrits de J. R. Tolkien.

Mais pour Peter Jackson, qui semble entretenir une relation privilégiée avec le fantastique et la fantaisie, l’idée de départ depuis la célèbre série des Lord of the Rings est sans contredit l’intrusion du cinéma dans des arcanes labyrinthiques, là où les diverses mythologies donnent lieu à des aventures menées par des luttes intestinales et des récits philosophiques. Et pourtant, selon les experts du romancier et poète britannique, les films du réalisateur ne retiennent que certaines parties de ses romans.

Dans le cas de The Hobbit, l’audace est d’autant plus courageuse qu’il s’agit d’une adaptation en trois volets d’un court récit de Tolkien. Et c’est ce qui fait la singularité d’un réalisateur poussé par une passion dévorante pour la fabrication de narrations où la réalité cède sa place à l’imaginaire.

Le numérique aidant, nous sommes devant des espaces géographiques construits de toutes pièces. Il en résulte une expérience cinématographique dans tout ce qu’elle possède de plus spectaculaire. C’est sensuel, désordonné, colossal, situant le divertissement pop dans tout ce qu’il a de digne et d’inventif.

Le dernier chapitre se lance avec enthousiasme dans une série de combats dont les principaux personnages deviennent des héros terrestres face à des monstres increvables. Cela donne l’occasion au cinéaste d’avoir recours à une chorégraphie du geste remarquablement mise en valeur, évoquant les meilleurs moments épiques du cinéma grand public et permettant aux personnages principaux de démontrer leur talent d’individus et de conquérants.

Sans compter, bien entendu, sur des séquences d’anthologie comme celle où Legolas (absent du roman), joué, malgré les circonstances, avec grâce et retenue par Orlando Bloom, à la gestuelle à la fois délicatement virile et gracieuse.

Plus poussé cette fois-ci par un environnement virtuel de plus en plus présent dans nos vies, Peter Jackson se défend sans doute d’avoir réalisé un dernier film de la série conquis comme par magie par une mécanique parfaitement huilée.

Sortie : Mercredi 17 décembre 2014
V.o. : anglais
V.f. – Hobbit : La bataille des cinq armées

Genre : Conte fantastique | Origine : États-Unis / Nouvelle-Zélande – Année : 2014 – Durée : 2 h 25– Réal. : Peter Jackson – Int. : Martin Freeman, Benedict Cumberbatch, Cate Blanchett, Orlando Bloom, Richard Armitage, Evangeline Lilly – Dist. / Contact : Warner | Horaires / Versions  Cineplex

CLASSIFICATION
Visa GÉNÉRAL (Déconseillé aux jeunes enfants)

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) 1/2 (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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