10 novembre 2016
AVIS AUX CINÉPHILES
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Déjà maintes fois portée à l’écran depuis les origines du 7e art ou presque, la rencontre avec des êtres venus d’un autre monde trouve avec Arrival un traitement intéressant, qui confirme après Sicario la volonté de Villeneuve de s’inscrire dans la tradition du cinéma de genre, tout en lui offrant une tournure sortant des sentiers battus. Car, s’il suit pour une large part les schémas établis de la science-fiction, le film possède bel et bien un caractère distinctif, notamment dans sa façon de dépeindre ses héros d’une manière plus sensible et humaniste qu’à l’accoutumée. D’ailleurs, il n’est point tellement question d’extraterrestres ici, mais bien d’une intellectuelle dotée quelques dons extraordinaires, mais avant tout une mère de famille, en proie aux doutes et aux interrogations.
Le scénario à tiroirs déroule une vision circulaire sans début ni fin, tout comme l’est le langage de ces créatures étrangères. Abstraite, mais pas trop, l’intrigue recèle en outre plusieurs clés qui se décodent à postériori, laissant le champ libre à l’imagination du spectateur. Certes, le propos concernant l’acceptation de l’autre et la nécessité de communiquer peut sembler convenu, tout comme le personnage de l’agent de la CIA, mouture peu convaincante de l’empêcheur de tourner en rond. Porté par des effets visuels de très belle facture (produits au Québec), Arrival s’affirme néanmoins comme l’une des œuvres importantes en la matière.
Une critique complète du film paraîtra dans la prochaine livraison de la revue : nº 306 (Janvier-Février 2017).
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