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Rogue One: A Star Wars Story

15 décembre 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Devenue adulte, Jyn ne désire que revoir son père, de qui l’Empire galactique l’a séparée dans son enfance. Pour réaliser son rêve, le chemin ne sera pas facile.

CRITIQUE
★★★ 
Texte :  Luc Chaput

SŒUR ET FRÈRES D’ARMES

Dans le long texte du début du premier Star Wars réalisé par George Lucas (1977), une petite phrase sur des espions rebelles était passée presque inaperçue. La voici qui ressurgit presque quarante ans plus tard comme point de départ d’une autre aventure de ce combat des planètes unies contre l’Empire du Mal. Le scénario de Chris Weitz (About a Boy) et Tony Gilroy (plusieurs Bourne) démarre avec le traumatisme d’une petite fille, Jyn, séparée de ses parents, et la propulse dans des sauts temporels et spatiaux déconcertants au début. De nombreuses aventures amènent la constitution d’une équipe hétéroclite de personnalités. Quelques moments sont trop théâtraux comme lors des discussions au Conseil suprême sur la marche à suivre et le défaitisme de certains.

De nombreuses personnalités des autres épisodes viennent
faire une apparition et les fils de l’intrigue sont noués dans une
belle boucle finale qui fait, de cet épisode satellite, un des bons
de cette longue et peut-être maintenant interminable série.

Pour bonifier la prédominance des effets spéciaux de divers types, Gareth Edwards réussit à obtenir, de la plupart des acteurs, une implication qui joue sur leur diversité d’origine et permet d’imbriquer naturellement, par exemple par la dextérité amusée de Donnie Yen (Ip Man), les arts martiaux chinois (wushu) dans la philosophie de vie des Jedi. Alan Tudyk, Jiang Wen, Forest Whitaker et Riz Ahmed soutiennent ainsi, de manière éminemment efficace, Felicity Jones dans le rôle de Jyn, qui, après Daisy Ridley (Rey) , est la deuxième héroïne majeure successive de cette entreprise au long cours. Jones, Diego Luna, Mads Mikkelsen, et Ben Mendelsohn, dans le rôle d’un dirigeant impérial maléfique, rendent, par la qualité de leur jeu, une humanité palpable à ces personnages vivant dans un espace lointain intersidéral et en dramatisent ainsi plus directement les enjeux.

L’attaque de la base secrète dans un environnement tropical connaît des baisses de régime et les combats aériens gardent malgré tout un air de jeu vidéo de grand spectacle en stéréoscopie. De nombreuses personnalités des autres épisodes viennent faire une apparition et les fils de l’intrigue sont noués dans une belle boucle finale qui fait, de cet épisode satellite, un des bons de cette longue et peut-être maintenant interminable série.

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Sortie :  vendredi 16 décembre 2016
V.o. :  anglais  / Version française
Rogue One : Une histoire de Star Wars

Genre :  AVENTURES  – Origine : États-Unis  –  Année :  2016 – Durée :  2 h 13  – Réal. :  Gareth Edwards – Int. : Felicity Jones, Diego Luna, Ben Menhelsohnm Mads Mikkelsen, Donnie Yen, Forest Whitake – Dist./Contact :  Buena Vista.
Horaires : @  Cineplex

CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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The Wasted Times

RÉSUMÉ SUCCINCT
À Shanghai, au cours des années 1930, un baron du crime s’associe à l’envahisseur japonais, provoquant ainsi des situations dramatiques.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie :  vendredi 16 décembre 2016
V.o. :  mandarin, shangaïen, japonais / s.-t.a.
Luomandike xiaowang shi 

Genre :  DRAME – Origine : Chine –  Année :  2016 – Durée :  1 h 58  – Réal. :  Cheng Er – Int. : Ge You, Zhang Ziyi, Tadonobu Asano, Du Chun, Gilian Chung, Wallace Chung – Dist./Contact :  Eye Steel Inc.
Horaires : @  Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)

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Votez Bougon

RÉSUMÉ SUCCINCT
Paul Bougon enflamme les réseaux sociaux et l’opinion publique après sa brève participation à une émission télévisée. Devenu une célébrité instantanée grâce à son franc-parler, il décide de se lancer en politique et fonde son propre parti, le PEN (Parti de l’Écoeurement National).

CRITIQUE
★★★
Texte : Élie Castiel

LE POPULISME INVÉTÉRÉ

Oublions l’incontournable et populaire télésérie pour nous en tenir essentiellement au film. En fait, nous nous attendions au pire, à une satire platte, sans aucune valeur sociale, vide de sens, véritable portrait d’un certain Québec demeuré le même depuis des décennies et qui, pire, n’aspire pas au changement.

Et voici que Jean-François Pouliot, à qui l’on doit, entre autres, le poétique et subtile La grande séduction, nous étonne. Car avant tout Votez Bougon est une charge sociopolitique qui se conjugue à doses de carburant populiste, certes, mais c’est à cet auditoire que le film s’adresse. Et puis non, car tout le monde est visé. En vulgarisateur érudit, le cinéaste ne va pas par quatre chemins, puisant ses sources de la télésérie, c’est évident, mais dans le même temps servant le médium cinéma avec un goût prononcé pour les extrêmes, permettant ainsi à deux comédiens exceptionnels de briller; Rémy Girard, passe d’un registre à l’autre avec une faculté à la fois audacieuse et tempérée. Il est robuste dans l’âme et dans les sentiments.

Et puis, Louison Danis, la meilleure du groupe, vive, dynamique, totalement investie dans un rôle en puissance illimitée, incarnant la mère de cette famille fièrement BS selon une approche presque documentaire. Elle sacre, elle commet l’adultère comme s’il s’agissait d’une simple routine, elle rouspète, mais derrière toutes ces vélléités licencieuses et mal élevées, elle cache un coeur tendre qui ne cherche qu’une chose: l’amour de sa deuxième moitié, car tout simplement, les excès, les péchés et les roublardises sont meilleurs à deux.

… avant tout Votez Bougon est une charge sociopolitique
qui se conjugue à doses de carburant populiste,
certes, mais c’est à cet auditoire que le film s’adresse.
Et puis non, car tout le monde est visé.

En fait, Votez Bougon est un bon film si on se donne la peine de bien capter les images et de calculer les mots prononcés, quel que soit le poids désagréable qu’ils imposent à notre regard et à nos oreilles. Et pour cause, Jean-François Pouliot et totalement conscient de ce crime cinématographique de lèse-majesté, puisqu’en fait, il ne s’agit pas d’un assassinat, mais d’un portrait de société, essentiel par les temps qui courent alors que le populisme se mondialise à une vitesse insoutenable.

Le film est catalogué comme une comédie satirique, et c’est bien de cela qu’il s’agit et de rien d’autre. Le réalisateur assume la quétainerie de l’ensemble, jette la première pierre aux politiques corrompues de l’establishment étatique et, en toute conscience, nous propose une finale inattendue. Le Parti de l’Écoeurement National (le PEN) est sans doute une allusion à Marine Le Pen. Ou peut-être pas!

Qu’importe, puisque ces 90 minutes passées en compagnie de cette famille originale et drôle malgré ses excès, catégorique parce qu’elle s’affiche telle qu’elle est, et  fière parce qu’elle ne désire pas changer, n’est en fait qu’une véritable gifle aux inconscients. Et lorsque l’obsession de la politique contamine le cerveau du pater familias, le résultat n’est que plus surprenant.

Quant au reste, c’est une autre histoire…

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Sortie :  vendredi 16 décembre 2016
V.o. :  français

Genre : COMÉDIE SATIRIQUE – Origine : Canada [Québec]  – Année :  2016 – Durée :  1 h 33  – Réal. :  Jean-François Pouliot – Int. : Rémy Girard, Hélène Bourgeois-Leclerc, Louison Danis, Claude Laroche, Antoine Bertrand, Laurence Barrette – Dist./Contact :  Entract Films.
Horaires :  @   Cinéma BeaubienCineplex

CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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