9 février 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
John Wick venge la mort de son chien et essaie par tous les moyens possibles de retrouver ceux qui ont volé son véhicule. Alors qu’il pense à prendre sa retraite, ce tueur à gages réputé dans le milieu accepte un nouveau contrat.
Il n’y a pas que les armes qui soient automatiques dans ce second volet de John Wick. La réaisation se pose sur le pilote automatique en reconduisant tous les éléments du premier film sans grande variation, sauf peut-être le nombre de cadavres en progression et le budget confortable permettant une photo léchée et des extérieurs exotiques. Le scénario carbure à vide sur une trame ultra-simpliste, écrasant sur son passage la vraimsemblance avec un grand V et piétinant allégrement toute forme de progression psychologique. Ainsi, dans une longue intro. de quinze minutes, Wick va récupérer son bolide adoré en détruisant tout sur son passage, y compris son propre véhicule, complètement bousillé. Quel était son but, donc?
Même le jeu de Keanu Reeve demeure au point mort. Aucune expression ne transperce sur son visage lorsqu’il massacre mécaniquement tous ses opposants anonymes à la manière d’un jeu vidéo. John Wick, le tueur le plus redoutable et le plus efficace de la planète, à l’image de celui interprété par Tom Hanks dans le sublime Road to Perdition de Sam Mendes (beaucoup de similitudes entre les deux : le tueur élimine un proche de son patron qui se retourne contre lui) adopte des tactiques contestables : il passe par des catacombes pour atteindre discrètement sa victime, mais il ressort par la grande porte au vu et au su de tous! Logique?
Le réalisateur, ancien cascadeur, nous refait même au climax le coup de la scène des miroirs, maintes fois reprise depuis The Lady From Shanghai d’Orson Welles. Un peu d’originalité et d’émotions ne ferait pas de tord dans ce genre éculé placé au neutre.
Genre : ACTION – Origine : États-Unis – Année : 2017 – Durée : 2 h 02 – Réal. : Chad Stahelski – Int. : Keanu Reeves, Riccardo Scamarcio, Ian McShane, Common, Ruby Rose, Laurence Fishburne – Dist./Contact : Séville.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
RÉSUMÉ SUCCINCT
Le cinéaste Fernand Dansereau jette un regard sur la sexualité des aînés, sujet on ne peut plus tabou dans une société qui glorifie la jeunesse.
Genre : DOCUMENTAIRE – Origine : Canada [Québec] – Année : 2016 – Durée : 1 h 23 – Réal. : Fernand Dansereau – Dist./Contact : L’Atelier Distribution.
Horaires : @ Cinéma Beaubien – Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
RÉSUMÉ SUCCINCT
1944. La Seconde Guerre mondiale s’apprête à connaître un tournant alors que les scientifiques des deux camps sont sur le point de percer le mystère de la bombe atomique. Simone, physicienne française travaillant pour les services secrets alliés, embarque clandestinement dans un train dans lequel voyage une ancienne flamme, Emil, un savant suisse au service des Allemands. Sa mission, entre autres, est de l’éliminer.
Œuvre la plus accessible d’Asselin, ce quatrième opus repose plus que jamais sur l’emploi des codes d’un cinéma de genre traditionnel. Opposition entre bien et mal, action efficacement soutenue par la trame sonore (de Patrice Dubuc et Gaétan Gravel), suspense intégral jusqu’à la toute fin, sont quelques-uns des référents utilisés. Mais là où le film d’Asselin excelle, c’est dans sa capacité à mêler les cartes pour que les frontières ne soient pas si évidentes à déceler.
À preuve les personnages aux contours complexes et un fort degré d’ambiguïté. Simone, fidèle à son pays, doit tuer l’homme qu’elle a jadis aimé après en avoir extirpé le secret. Mais, toujours attirée par lui, elle le protégera dans sa fuite. Pour sa part, Emil, savant suisse qui a choisi le camp ennemi, doit combattre ses propres idéaux en restant à leur emploi pour subvenir aux besoins de sa famille.
Immergés dans la confrontation d’univers parallèles se côtoyant sans cesse et dans lesquels autant le possible que l’improbable peuvent survenir à tout instant, les protagonistes naviguent dans une réalité instantanée déterminée par la contradiction. Dans un lieu clos filant à toute allure vers une issue qui pourrait altérer le cours des choses, la folle épopée devient le creuset où convergent des questionnements intimes sur l’amour, la trahison, la crainte envers l’avenir, ou encore sur l’aspect aléatoire de la vie.
(…)
Texte intégral
Séquences
Nº 307 (Mars-Avril 2017)
Page 37
En kiosque : Mars 2017
Genre : DRAME D’ESPIONNAGE – Origine : Canada [Québec] / France – Année : 2016 – Durée : 1 h 36 – Réal. : Olivier Asselin – Int. : Lucille Fluet, Mark-Antony Krupa, Paul Ahmarani, Manuel Siror, Olivier Barrette, Benoît Maufrette – Dist./Contact : FunFilm.
Horaires : @ Cinéma Beaubien – Cinémathèque québécoise
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
2025 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.