23 mars 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
Escroc et manipulateur depuis l’enfance, Gilbert Perez a mis au point un stratagème ingénieux en collaboration avec son frère, pour lui permettre de dérober d’importantes sommes d’argent aux sociétés françaises.
Téléfilm raté tant son scénario est brouillon, cette petite série B tournée en grande partie à Tel-Aviv ne se distingue d’aucune manière des nombreuses autres arnaques ambitieuses mais vouées à l’échec qui encombrent à longueur d’années les grilles horaires de la télévision européenne. Pourtant, il y avait dans ce second long métrage de Pascal Elbé (Tête de turc, 2010) une prémisse intéressante exploitant une peur ô combien actuelle, celle du terrorisme international, et dépeignant sur fond d’atteinte à la sécurité nationale, la confiance aveugle que certains citoyens (ici des directeurs de banques) placent dans des autorités prêtes à tout pour sauver l’intérêt de l’État.
De plus, le scénario laisse assez justement sortir du placard des anti-héros en leur donnant par l’entremise de leurs actes de bravoure (détourner de l’argent sale pour le rendre aux services secrets) l’impression d’être les justiciers héroïques qu’ils auraient tant rêvé être. Mais hélas, par son manque de rigueur, sans doute aussi par sa maladresse à mettre en scène des comédiens pourtant très bons, Je compte sur vous ne tire rien de tout cela et se borne à montrer sans énergie ni passion une course-poursuite entre une flic angoissée par les coupures de budget, un escroc pour le moins superficiel et une cohorte de personnages secondaires plus qu’anodins.
Genre : Suspense – Origine : France – Année : 2015 – Durée : 1 h 38 – Réal. : Pascal Elbé – Int. : Vincent Elbaz, Julie Gayet, Zabou Breitman, Lukovik Day, Anne Charrier, Lionel Abelansky – Dist./Contact : Filmoption.
Horaires
@ Cinéma Beaubien
Classement
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
RÉSUMÉ SUCCINCT
Wladyslaw Strzeminski, peintre réputé dans la Pologne d’après-guerre, figure de l’avant-garde, enseigne à l’École nationale des beaux-arts de Lódz. Mais ses idées ne plaisent pas aux autorités.
Andrzej Wajda, mort en octobre dernier, savait-il que Les fleurs bleues serait son ultime opus, le dernier d’une série de plus de 30 longs métrages sur une carrière s’étendant sur quelque 65 années ? En tout cas, on dirait bien là une sorte de bilan, un condensé de ses principales sources d’inspiration. Comme presque toujours chez lui, l’histoire est ancrée dans un contexte historique précis, un moment de crise où des forces antagonistes s’affrontent, avec à la clé un changement d’époque, un bouleversement sociétal. Suite
RÉSUMÉ SUCCINCT
À l’aide d’entrevues et d’images captées sur le vif, un cinéaste québécois s’intéresse à la vie de marins qui travaillent sur un cargo. Au rythme des vagues et des ports visités, il témoigne du vécu et des rêveries de ces hommes partis à l’aventure.
À l’instar du superbe Transatlantique de Félix Dufour-Laperrière (lire notre critique) auquel on ne peut s’empêcher de penser, Les terres lointaines est une virée au long cours à la découverte de l’univers si particulier qu’est la vie à bord d’un navire marchand. Un monde d’autant plus fascinant qu’il reste assez peu documenté et qui, face aux dangers de la mer, est en quelque sorte composé de héros ordinaires qui n’ont pas souvent voix au chapitre. Récompensé du prix Pierre et Yolande Perreault (meilleur premier ou second long métrage documentaire) aux RVCQ 1 ce voyage à travers les océans sonde la dureté du métier de ces hommes perdus dans l’immensité, étudie leurs motivations et se fait le témoin de leurs espoirs.
Félix Lamarche a choisi de privilégier une démarche esthétique forte, comme l’avait fait son prédécesseur. Ici, l’expérience formelle se compose de plans-séquences contemplatifs, d’une trame sonore méditative aux accents électroniques du plus bel effet, et de plans muets des tâches et les passe-temps des occupants qui permettent de mieux saisir la répétitivité et l’ennui du quotidien. Indissociable de l’humain, la machine occupe une place prépondérante. Outre le travail efficace effectué sur le son, véhiculant les hurlements de ce mastodonte des mers, plusieurs séquences en exposent les tréfonds.
Se dégage alors une certaine forme de fascination envers sa bestialité métallique, faisant écho à celle que Denis Côté avait démontrée dans Que ta joie demeure. Des entrevues avec le personnel de bord complètent cette chronique de l’isolement, faisant ressortir un monde étrange bercé par une profonde solitude. Cependant, en dépit de leur intérêt, ces interventions longues et statiques traduisent dans un anglais parfois approximatif un message très semblable. Il aurait peut-être fallu les raccourcir. Malgré tout, force est de constater que pour un premier film, l’expérience est très prometteuse.
1 Tout comme l’avait été le film de Félix Dufour-Laperrière
Genre : DOCUMENTAIRE – Origine : Canada [Québec] – Année : 2016 – Durée : 1 h 38 – Réal. : Félix Lamarche – Dist./Contact : Les Films du 3 mars.
Horaires
@ Cinémathèque québécoise
Classement
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
2025 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.