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Sherlock Gnomes

22 mars 2018

| PRIMEUR |
Semaine du 23 au 29 mars 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Gnomeo et Juliet font appel au réputé détective Sherlock Gnomes pour enquêter sur la disparition de certains ornements de jardin.

Sans
COMMENTAIRES

Sortie : vendredi 23 mars
V.o. : anglais / Version française
Sherlock Gnomes

Réalisation
 John Stevenson

Genre : Animation Origine : États-Unis / Grande-Bretagne – Année : 2017– Durée : 1 h 27– Dist. : Paramount Pictures.

Horaires & info.
@ Cineplex

Classement
Tout public

 

 

The Death of Stalin

| PRIMEUR |
Semaine du 23 au 29 mars 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Russie, 1953. Après plus de 30 ans de carrière à la tête de l’URSS, le dictateur Joseph Stalin décède d’une attaque cérébrale. Bien loin de pleurer leur dirigeant, ses généraux et ses ministres se querellent déjà pour savoir qui prendra la barre de leur pays.

CRITIQUE
Charles-Henri Ramond

★★  ½

FAUTE D’HUMOUR

Étonnamment, les satires politiques sont excessivement rares. À contre-courant du flot de drames personnels, d’épopées héroïques ou de comédies romantiques, ce Death of Stalin d’Armando Iannucci vient à point nommé singer le côté bestial de l’être humain, n’y allant pas de main morte pour moquer les pires défauts du régime communiste, cristallisés ici dans les quelques jours de chaos qui suivirent la mort de Staline en mars 1953. D’aucuns trouveront dans cette farce une grande satisfaction, d’autres resteront stoïques. Ce qui a été notre cas.

Bref, certains diront qu’il s’agit d’une vision fidèle
de ce qui a sans doute été l’un des  moments
les plus horribles de l’Histoire récente de l’humanité.

Feu roulant de blagues triviales, comique de situation omniprésent, regard acide sur le pouvoir et l’ambition de nos dirigeants, Iannucci et ses collègues s’en donnent à cœur joie. Leurs personnages sont des salopards doublés de meurtriers… possèdent un sens de l’humour assez douteux et n’ont pour seule raison d’être que d’enfoncer l’autre afin de sauver sa peau. Bref, certains diront qu’il s’agit d’une vision fidèle de ce qui a sans doute été l’un des moments les plus horribles de l’Histoire récente de l’humanité.

Certes, le rythme ne faiblit pas en dépit d’une théâtralité marquée. Certes également, les références aux Monthy Python ou Mel Brooks arrachent bien quelques sourires. Et force est d’admettre que les comédiens cabotinent tous avec ferveur. Cependant, l’apathie et l’indifférence ne tardent pas à s’installer et restent tout au long du visionnement. Est-ce la distance entre les cultures, l’incompréhension du fort accent anglais ou tout simplement l’absence de repères historiques suffisants? Nul ne sait. Toujours est-il que notre appréciation s’éloigne assez largement des cinq étoiles accordées par une presse dithyrambique, principalement anglaise et américaine.

Comme si, alors que les relations entre l’Occident et la Russie se tendent, moquer « les rouges » devenait en soi une source de satisfaction ultime, quels qu’en soient le but, la forme ou le propos. Plus prosaïquement, avouons que l’alchimie entre les différents styles (comédie pure, drame, satire) n’opère jamais à son plein potentiel. Les ruptures de ton incessantes donnent à ces blagues potaches la sensation d’avoir été plaquées sur un fond de chronique d’une période sombre, par ailleurs beaucoup plus complexe et insaisissable que ce que veut bien nous laisser entrevoir le récit.

Sortie : vendredi 23 mars
V.o. : anglais ; s.-t.f.
La mort de Staline

Réalisation
Armando Iannucci

Genre : Comédie satirique Origine : Grande-Bretagne / France / Belgique – Année : 2017 – Durée : 1 h 47 – Dist. : Entract Films.

Horaires & info.
@ Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Langage vulgaire)

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes]

Unsane

| PRIMEUR |
Semaine du 23 au 29 mars 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Victime de harcèlement permanent, Sawyer Valentini quitte Boston et s’installe dans une nouvelle ville où elle poursuit sa vie professionnelle. Afin de s’assurer que son expérience traumatisante n’a pas laissé de séquelles, elle consulte dans un établissement psychiatrique. L’examen de routine se transforme en cauchemar lorsqu’elle est retenue derrière les murs de la clinique contre son gré et forcée de suivre un traitement médical sans en avoir besoin.

CRITIQUE
Anne-Christine Loranger

★★★★

PSYCHO-THRILLER À LA SAUCE SODERBERGH

Après un hiatus de quelques années, au cours desquelles il n’a tourné que la télésérie Logan Lucky, Steven Soderbergh revient au sein d’un genre nouveau pour lui, celui du psycho-thriller. Dans la même veine que Haywire, Erin Brockovitch, The Girlfriend Experience et, dans une moindre mesure Side Effects, le film se concentre sur un personnage féminin aux prises dans les rouages d’un système sans pitié. Cette fois-ci c’est au système d’assurance-santé américain et à l’industrie très profitable qui tourne autour que s’attaque Soderbergh.

Sawyer Valentini (Claire Foy), une analyste financière pleine d’esprit, récupère mal d’avoir été pourchassée pendant deux ans par un harceleur. Venant de déménager en Pennsylvanie pour changer de vie, s’ennuyant de sa mère et se trouvant face à un patron sournois, elle cherche de l’aide auprès d’une conseillère psychologique au Highland Creek Behavioral Center. Après avoir signé sans trop les lire une liasse de papiers, elle se retrouve enfermée contre son gré pendant vingt-quatre heures dans un établissement psychiatrique, où elle croit retrouver sous un autre nom, l’homme qui l’a traquée pendant deux ans.

Filmé avec un budget de 1,2 millions à l’aide de trois
i-phones 7 plus (4K) de trois lentilles (18 mm, 60 mm et
un fisheye), de l’appli FiLMiC Pro et d’un stabilisateur de
caméra à 35 $, la technologie utilisée par Soderbergh –
et ses résultats fort probants sur grand écran,
aura de quoi faire saliver les jeunes réalisateurs.

Il faut saluer le culot de Steven, lequel a lui-même dirigé, tourné et monté ce fort intelligent thriller psychologique où la santé mentale du personnage principal est constamment remise en doute et où le système psychiatrique américain est directement pointé du doigt. Cela aurait pu donner un film terne, mais cela reste passionnant grâce au talent des interprètes. Claire Foy, dans un rôle à l’opposé de celui qui l’a fait connaître dans The Crown, y est excellente, touchante et vulnérable, forte et déterminée. La cinématographie de Soderbergh capte les visages dans des angles qui aiguisent le suspense et engendrent un constant sentiment d’angoisse.

Filmé avec un budget de 1,2 millions à l’aide de trois i-phones 7 plus (4K), de trois lentilles (18 mm, 60 mm et un fisheye), de l’appli FiLMiC Pro et d’un stabilisateur de caméra à 35 $, la technologie utilisée par Soderbergh – et ses résultats fort probants sur grand écran, aura de quoi faire saliver les jeunes réalisateurs.

Sortie : vendredi 23 mars
V.o. : anglais

Réalisation
Steven Soderbergh

Genre : Suspense psychologique Origine : États-Unis – Année : 2018 – Durée : 1 h 38 – Dist. : 20th Century Fox.

Horaires & info.
@ Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes]

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