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Itzhak

5 juillet 2018

| PRIMEUR |
Semaine 27
Du 6 au 12 juillet 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Itzhak Perlman revient sur son enfance dans une famille de survivants juifs polonais, où sa maîtrise du violon l’a emmené des quartiers modestes de Tel Aviv jusqu’aux salles de concerts les plus réputées. Nous assistons au quotidien d’un artiste en plein travail, et d’une famille juive moderne qui embrasse son héritage culturel tout en regardant un monde en constante évolution.

CRITIQUE
| Élie Castiel |

★★★

L’HOMME ET PAS VRAIMENT L’ARTISTE

La conception télévisuelle du film déçoit un tant soit peu, la réalisatrice faisant appel à un public-maison-heures-de-grande-écoute. Sur l’œuvre de Perlman, peu de choses ; sur l’homme, un peu trop, montrant le côté bon enfant du personnage, d’où le titre-prénom du film, comme s’il s’agissait du « gars d’à côté » Octogénaire, il ne paraît pas pour autant, toujours jovial, heureux, ne montrant aucun signe de fatigue. Et c’est bien ainsi.

Le film de Chernick est aussi sur l’étrange odyssée de la mouvance juive au cours du XXe siècle, particulièrement post-Shoah. La notion du « juif errant » est illustrée par le voyage musical de Perlman, même s’il est né en terre d’Amérique. Car dans la judaïcité existe toujours une histoire, une destinée d’incessants voyages d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre. Justement, Chernick montre bien cet amalgame de divers apprentissages et d’appartenances. En quelque sorte, peuple métèque, métissé à l’intérieur de plusieurs réalités, mais conservant une identité propre qui se perd dans la nuit des temps.

L’instrument musical, chose intéressante, est montré comme
une arme à double tranchant : d’une part, son apport
artistique et rassembleur ; de l’autre, moyen de survie.

Excessivement tendancieux, le propos ne suscite aucun débat, montrant le violoniste dans ses jours les plus glorieux. L’instrument musical, chose intéressante, est montré comme une arme à double tranchant : d’une part, son apport artistique et rassembleur ; de l’autre, moyen de survie. Itzhak Perlman est de tous les plans. La caméra ne peut se séparer de lui (et de son épouse, si proche de son mari, dans tous les sens de la vie quotidienne et professionnelle), comme si le rapport entre l’œil photographique et le sujet était quelque chose qui a à voir avec l’alchimie de la représentation. Humain, trop humain. Et l’artiste dans tout cela?

Sortie
Vendredi 6 juillet 2018

Version originale
anglais, hébreu; s.-t.f.
Itzhak

Réalisation
Alison Chernick

Genre
Documentaire
Origine
États-Unis
Israël
Année
207
Durée
1 h 22
Distributeur
Eye Steel Films Inc.

Horaires & info.
@ Cinéma du Parc

Classement
Tous publics
 

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul / ½ [Entre-deux-cotes]

Le retour du héros

 

| PRIMEUR |
Semaine 27
Du 6 au 12 juillet 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Bourgogne, France, 1809. Le capitaine Charles-Grégoire Neuville rejoint l’armée napoléonienne pour participer à la campagne d’Autriche et quitte Pauline, sa fiancée. Cette dernière, sans nouvelles de lui, plonge dans un profond abattement. Voyant cela, sa sœur Élisabeth trouve une solution risquée, mais efficace.

CRITIQUE
| Vincent Zeis |

 ★★★

LES BIENFAITS INATTENDUS DE LA SUPERCHERIE

Le film assume sa dimension fantaisiste avec un bel entrain et une bonne dose de bonhommie dans l’approche de la comédie de mœurs qui rappelle la franchise des Visiteurs par son ampleur décorative et son chamboulement de l’ordre social d’une époque. Le pouvoir de l’imagination pour la construction d’une image héroïque et séductrice s’y voit dénoncé autour des multiples fables et escroqueries du retour du héros.

Même s’il implique un éloge de la bassesse en dernier
lieu, le jeu sur les différents niveaux de duperie permet
une remise à l’endroit des rapports sociaux en
révélant les faiblesses, les forces et les désirs de chacun. 

Derrière la dérision gentillette du pleutre à travers le jeu de Jean Dujardin basé sur la fausseté et la vantardise du personnage se profile un jeu complexe sur le pouvoir et les influences parfois involontaires de la supercherie à la fois littéraire, sociale, économique et sentimentale. Ce jeu est possible grâce à une candeur dans les procédés de narration par grandes séquences de discours et de démystification. Le montage et le découpage ne sont pas très solides ni cohérents mais un bon sens du cadre compense cette fragilité formelle.

Un certain sans-gêne par rapport au langage et aux anachronismes historiques, dans les comportements de Mélanie Thierry surtout, permet de renouveler régulièrement le récit et de proposer des retournements inattendus comme un récit de guerre plein de gravité de la part de Jean Dujardin. Même s’il implique un éloge de la bassesse en dernier lieu, le jeu sur les différents niveaux de duperie permet une remise à l’endroit des rapports sociaux en révélant les faiblesses, les forces et les désirs de chacun. 

 

Sortie
Vendredi 6 juillet 2018

Version originale
français

Réalisation
Laurent Tirard

Genre
Comédie
Origine
France

Belgique
Année
2018
Durée
1 h 30
Distributeur
Les Films TVA

Horaires & info.
@ Cinéma Beaubien

Cineplex

Classement
Tous publics

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul / ½ [Entre-deux-cotes]

Nankana

| PRIMEUR |
Semaine 27
  Du 6 au 12 juillet 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Entre 1941 et 1947, au Punjab, Karm Singh doit lutter contre l’incompréhension des hommes de son village, particulièrement sur les questions raciales opposant hindous et musulmans.

CRITIQUE
Sans commentaires

Sortie
Vendredi 6 juillet 2018

Version originale
punjabi; s.-t.a.
Nanakan

Réalisation
Manjeet Maan

Genre
Drame historique

Origine
Inde
Année
2018

Durée
2 h 10

Distributeur
Imtiaz Mastan

Horaires & info.
@ Cineplex

Classement
Tous publics

Déconseillé aux jeunes enfants

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul / ½ [Entre-deux-cotes]

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