Séquences – La revue de cinéma

Sashinka

23 août 2018

| PRIMEUR |
Semaine 34
Du 24 au 30 août 2018
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RÉSUMÉ SUCCINCT
Chanteuse et musicienne dans la jeune vingtaine, Sasha est à la veille de donner un tout premier spectacle en carrière dans un petit bar montréalais. Mais lorsque sa mère débarque inopinément chez elle, Sasha doit composer avec l’excentricité et l’immaturité de cette femme d’une grande bonté qui génère continuellement le chaos sur son passage.

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CRITIQUE
Sans commentaires

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Sortie
Vendredi 24 août 2018

V.o.
français, russe; s.-t.f.
Sashinka

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Réal.
Kristina Wagenbauer
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Genre
Drame

Origine
Canada

Année : 2017 – Durée : 1 h 18

Dist.
Cinéma du Parc
[Art & Essai]
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Horaires & info. @
Cinéma Beaubien

Classement
NC
(Non classé)

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Publié dans En salle

Skate Kitchen

| PRIMEUR |
Semaine 34
Du 24 au 30 août 2018
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RÉSUMÉ SUCCINCT
Après s’être blessée légèrement en faisant du skate, Camille, 18 ans, promet mensongèrement à sa mère qu’elle n’utilisera plus sa planche. Passionnée de ce sport, elle décide plutôt de se rendre secrètement à New York afin d’y rencontrer des skateuses qu’elle suit sur Instagram.

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CRITIQUE
| Charles-Henri Ramond |

★★★ ½

ENTRE CIEL ET ASPHALTE

Consciemment ou non, Moselle se fait
ainsi la porte-parole d’une jeunesse
américaine marginale, diversifiée, et surtout,
bien déterminée à se défaire des carcans.

En 2015, Crystal Moselle signait le documentaire The Wolfpack, qui montrait comment un groupe d’enfants isolés de tout apprenaient la vie par le biais des classiques du cinéma américain (lire notre critique). La Californienne retrouve à nouveau la dynamique de groupe avec Skate Kitchen, un premier long métrage de fiction qui propose une vision originale de la traditionnelle thématique du passage à l’âge adulte. Largement inspiré par la réalité de ces jeunes skateuses new-yorkaises, le scénario flirte sur la fine ligne séparant fiction et documentaire. Il se caractérise par sa justesse de ton et une sincérité de tous les instants. Les thématiques abordées (opposition homme femme, découverte de sa sexualité, rapports familiaux, entre autres) sont traitées avec ce qu’il faut d’authenticité pour être tout à fait pertinentes et convaincantes. Consciemment ou non, Moselle se fait ainsi la porte-parole d’une jeunesse américaine marginale, diversifiée, et surtout, bien déterminée à se défaire des carcans.

Si le mélange entre reportage social et drame intimiste semble parfois se chercher, il n’en est rien de la mise en scène, assurée et rythmée. Car qui dit skate, dit séquences sportives. Moselle et son directeur photo Shabier Kirchner n’ont pas laissé passer l’occasion de nous offrir des séances de « rides » enlevées, filmées à ras du sol, dans des couleurs chaudes de fin d’été. Une scène centrale où les protagonistes descendent en groupe les rues de Manhattan sans se soucier du trafic qui les encercle est particulièrement représentative de cet esprit de liberté qui traverse de part en part le film. Skate Kitchen est une chronique aussi charmante que réflexive, évoluant doucement entre la dure réalité de l’asphalte chaud et la légèreté du conte philosophique.

La critique détaillée du film paraîtra dans le numéro 316 (novembre-décembre) de la revue.