25 octobre 2018
SYNOPSIS SUCCINCT
En août 2016, la ville de Rio de Janeiro au Brésil accueillait les Jeux olympiques d’été. Tandis que les touristes et les journalistes internationaux se pressaient au stade Macaranã pour assister aux différentes épreuves sportives qui y étaient présentées, une cinquantaine de familles vivaient non loin de là dans la pauvreté et la misère, sans eau courante, dans un édifice fédéral abandonné.
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Il y quelque chose de sourd dans la démarche d’Émilie B. Guenette avec cette aventure d’un premier long métrage brossant le portrait de quelques habitants des favelas de Rio de Janeiro. Et quant au même temps se passent les Jeux Olympiques, pas loin de là, on pense au Carnaval de Orfeu Negro, de Marcel Camus, mais ici sans une approche musicale. Ici règnent la parole, les gestes muets du visage, le désir de témoigner que deux mondes existent dans cette ville tentaculaire où la richesse et la corruption des uns est confrontée à la misère et à la débrouille des autres. On n’apprend rien de nouveau, on le sait déjà à travers de nombreux reportages télé ou au cinéma, mais il est clair que Guénette appartient à cette nouvelle génération de documentaristes « non encore identifiée, sans nom », et qui s’est donnée comme objectif de raconter, d’attester, de montrer et de débattre visuellement sur la face cachée du monde. Le tournage est souvent risqué. Ce qui rend .l’entreprise encore plus émouvante, mais surtout politiquement essentielle.
Sortie
Vendredi 26 octobre 2018
Version originale
portugais ; s.-t.f. & s.-a.
The Other Rio
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Réal.
Émilie B. Guénette
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Genre
Documentaire
Origine
Québec
[ Canada ]
Année : 2017 – Durée : 1 h 27
Dist.
Les Films du 3 mars
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Horaires & info. @
Cinéma du Parc
Cinémathèque québécoise
Classement
Tous publics
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MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]
SYNOPSIS SUCCINCT
Un débat entre les doyens de Page Town et de Pinch Cliff, deux petits villages isolés dans la montagne, ravive une rivalité qui date depuis le Moyen Âge. La discussion se termine par la décision d’organiser une compétition.
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Sortie
Vendredi 26 octobre 2018
Version originale
norvégien / Version française
Solan og Ludvig: Herfra til Flåklypa
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Réal.
Rasmus A. Sivertsen
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Genre
Animation
Origine
Norvège
Année : 2015 – Durée : 1 h 18
Dist.
Cinéma Le Clap
[ Sola Media ]
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Horaires & info. @
Cinéma Beaubien
Classement
Tous publics
SYNOPSIS SUCCINCT
Encouragée dès le jeune âge à développer son oreille musicale par une mère stricte et ambitieuse, Maria Callas, née Sophia Cecilia Kalos, devient une cantatrice et une tragédienne de renommée internationale, jusqu’à sa mort survenue en 1977, à l’âge de 53 ans.
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La première chose qui frappe dans le premier documentaire de long métrage du photographe et artiste Tom Volf, c’est l’utilisation de la pellicule et du grain. Après quelques minutes, on constate qu’elle participe à un choix narratif selon lequel il interroge sa propre intrusion dans la vie de la star. Même morte, ai-je le droit d’entrer dans sa vie privée?, semble-t-il se poser comme question. C’est ce que l’on retire de cette approche où les documents d’archives, les films amateurs (home movies) et le 35 mm se côtoient pour former un tableau exceptionnel à propos d’une femme exceptionnelle.
Crédit photo : © REX/Shutterstock (25089c)
Dans une entrevue qu’il nous accordait et que nous reproduirons bientôt, il avoue qu’il ne connaissait pas si bien l’opéra et que c’est à la suite d’avoir assisté avec un ami à une représentation au Metropolitan Opera de New York qu’il a été envoûté par ces difficiles aspects de l’art lyrique. D’où l’idée de faire un film sur Maria Callas. Cinq longues et belles années de recherches qui ont abouti à un film captivant.
Pour la plus grande cantatrice du XXe siècle, c’est une naissance à New York, de parents grecs, dont le nom véritable est Kaloyeropoulos, mais qu’elle a transformé en Callas, avec un C et non pas un K. De ce simple constat auquel on peut ne pas faire attention et qui est indiqué dans le film, on voit tout de suite que La Callas embrasse particulièrement la culture européenne, qui, en partie grâce à elle, remet un art quasi oublié au rang de la culture. Car avant tout, Maria by Callas (Maria par Callas) n’est pas seulement une confession personnelle, mais également un regard sur l’état des lieux d’une certaine culture d’après-guerre, alors que les grands pays d’une Europe dévastée commencent à pas lents leur ascensions économique et par défaut, culturelle. Il faut se reprendre en mains.
Callas fait revivre de vieux opéras, car sa voix s’y prête. La majorité diront que sa Norma est son plus beau triomphe. Populaire? Sans doute que oui. Vocal? Tout en admettons qu’elle illumine la scène par son expression vocale et son interprétation, force est de souligner que l’opéra-comique Médée (Medea) de Luigi Cherubini demeure son plus éclatant. En 1953, il est transformé en tragédie pour une renaissance sur scène; au pupitre, Leonard Bernstein dirige une Callas interprétant une musique aux bords de l’expérimental avec une puissance exceptionnelle, grâce aussi à son grand talent de tragédienne, suivant l’écrit d’Euripide sur le mythe de cette femme sorcière.
Dommage que ce côté grec de Callas ne soit pas exploité dans le film. On le devine dans certains propos. Certaines langues diront qu’entre elle et la Grèce, un froid qu’on a du mal à comprendre s’était installé. Sur ce point, le film de Tom Volf ne va pas aussi loin, mais peut-être qu’une biographie fictionnelle à l’écran pourrait aborder le sujet.
En attendant, Maria by Callas est un geste attendrissant d’un jeune artiste-cinéaste qui fait connaître l’opéra à ceux qui, aujourd’hui, le narguent injustement. Quoi qu’il en soit, La Callas croit en l’amour. Effectivement, une femme amoureuse, d’un homme qui malgré ses faux pas, l’aimait sincèrement, de l’art lyrique, qui lui a quand même bien rendu et de la vie qui, elle, est faite de hauts et surtout de bas. Callas, diva assoluta.
Sortie
Vendredi 26 octobre 2018
Version originale
anglais, français, italien ; s.-t.a. & s.-t.f.
Maria par Callas
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Réal.
Tom Volf
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Genre
Documentaire musical
Origine
France
Année : 2017 – Durée : 1 h 54
Dist.
MK2 / Mile End
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Horaires & info. @
Cinéma Beaubien
Cineplex
Classement
Tous publics
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MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]
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