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Mortal Engines

21 décembre 2018

| PRIMEUR |
Semaine 50
Du 14 au 20 décembre 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Dans un monde post-apocalyptique, sur une Terre ravagée par une guerre de soixante minutes, la ville de Londres est devenue une immense machine en déplacement constant. Hester Shaw, une orpheline élevée par un androïde, décide de venger la mort de sa mère et assaille Thaddeus Valentine. Ce geste la mène à Tom Natworthy, un Londonien friand de vieilles technologies, avec qui la jeune femme s’allie afin de contrer les sombres desseins de Valentine.

CRITIQUE
|
André Caron |

DU SABLE DANS L’ENGRENAGE

Cette épopée fantaisiste à la mécanique clinquante souffre du syndrome John Carter : elle arrive trop tard. Sorti en 2012 et adapté du roman de 1915, The Princess of Mars, d’Edgar Rice Burroughs, John Carter montrait des peuples anciens sur la planète Mars à la fin du 19e siècle. Le problème? Tout cet imaginaire désuet était déjà présent dans les Star Wars, surtout avec la planète Tatooine modelée sur « Barsoom » (le nom donné à Mars par Rice Burroughs dans ses romans). Mortal Engines surgit aussi d’une autre époque, tout droit sorti des années 1980, mais ressemble à un film de fin du monde écrit dans les années 1970 (comme Damnation Alley ou Zardoz, par exemple), par voie de l’imaginaire de Terry Gilliam.

En effet, le paysage disproportionné ne peut que rappeler le géant qui sort de l’eau avec son chapeau-bateau sur la tête dans Time Bandits (1981), les villes qui se promènent comme des tanks géants font penser à l’édifice de la compagnie d’assurances qui levait les voiles pour quitter la cité dans la séquence d’ouverture de Monty Python’s The Meaning of Life (1983), tandis que le décor de cette ville de Londres sur chenilles renvoie directement à Brazil (1985), avec ces immenses tuyaux qui surgissent de partout et cet aspect « médiévalo-rétro-futuriste ». Telle que présentée dans le film, Londres ressemble à ces villes-bibelots que l’on retrouve dans les boules de verre que l’on agite pour faire de la neige.

Dommage aussi que Peter Jackson ait laissé la réalisation
à l’un de ses fidèles collaborateurs, Christian Rivers,
un spécialiste des « storyboards » et des effets spéciaux
qui pilote ici son premier long métrage. Il sait dessiner,
certes, mais il n’a pas de style et il ne sait pas diriger les
acteurs, ce qui enraille rapidement cet engin qui tourne à vide.

Ce n’est malheureusement pas Terry Gilliam qui a réalisé cette invraisemblable boursoufflure. Adapté du roman jeunesse de Philip Reeve, le premier d’une série de quatre, le scénario est d’une banalité consternante parce que sur-simplifié. Si les romans s’adressent aux pré-ados, le film aborde beaucoup trop sérieusement un sujet qui aurait bénéficié d’un peu d’autodérision à la Gilliam et qui aurait été mieux servi par une mini-série à la télé, dans la lignée de Game of Thrones. La déception est d’autant plus grande quand on sait que Peter Jackson, Philippa Boyens et Fran Walsh (The Lord of Rings, King Kong, The Lovely Bones) ont bien mieux réussi leurs adaptations par le passé, quoique leur travail sur la trilogie du Hobbit laissait à désirer et comportait un film de trop. Dommage aussi que Peter Jackson ait laissé la réalisation à l’un de ses fidèles collaborateurs, Christian Rivers, un spécialiste des « storyboards » et des effets spéciaux qui pilote ici son premier long métrage. Il sait dessiner, certes, mais il n’a pas de style et il ne sait pas diriger les acteurs, ce qui enraille rapidement cet engin qui tourne à vide.

 

Sortie
Vendredi 14 décembre 2018

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
Mécaniques fatales

Réal.
Christian Rivers

Genre
Aventures de science-fiction

Origine(s)
Nouvelle-Zélande / États-Unis

Année : 2018 – Durée : 2 h 08

Dist.
Universal Pictures.

Classement
Tous publics
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

Info. @
Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]

Once Upon a Deadpool

| PRIMEUR |
Semaine 50
Du 14 au 20 décembre 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Cet autre version du film Deadpool 2 montre le superhéros faire le récit de cette même aventure à Fred Savage, qui pastiche le rôle qu’il avait joué, enfant, dans la comédie Princess Bride.

CRITIQUE
|
Yves Gendron |

★★★

DÉFI RÉUSSI

Once Upon a Deadpool est la version G de Deadpool 2, sortie en mai dernier et classée PG-13, en raison de sa violence gore, son langage salé inventif et quelques gags scatologiques. Privée de ces éléments, est-ce que la nouvelle mouture offre une version affadie et dénaturée de l’original? La réponse est heureusement non.

Car les parties humour irrévérencieux, référentielles et méta demeurent intactes ainsi que la verve allumée de la vedette Ryan Reynolds dans le rôle-titre. Il suffit que quelques instants de gore et de jets de sang soient supprimés ici et là pour que la plupart des scènes d’action demeurent toujours aussi dynamiques et flamboyantes que dans le film original. En fait, l’emploi de bips sonores, d’images pixélisées et de dialogues suggestifs font que le nombre de gags outranciers soient simplement camouflés et demeurent bien présent. Le film ne traite pas son public ado comme des gamins fragiles et s’amuse à contrecarrer intelligemment la censure.

Dans un genre aussi foncièrement hétérosexuel que le film de superhéros, ces petits passages comiques faits sans relents homophobes, sont des plus rigolos.

La principale modification apportée à la nouvelle version est l’ajout d’un récit-cadre incluant un autre personnage. Il s’agit-là d’un énorme clin d’œil au classique des années 1980, The Princess Bride, qui présentait le récit comme un conte lu à un enfant. Trente ans après, l’acteur de ce personnage, Fred Savage, a même été recruté pour rejouer le rôle. Lui et Deadpool s’échangent tout type de gags méta conçus spécialement pour épater les fans de longue date des films et bandes dessinées Marvel. L’emploi de ces apartés nuit quelque peu au rythme et à la fluidité du récit principal, mais sans trop le compromettre.

Once Upon a Time a Deadpool se termine après le générique de clôture avec un hommage bien sentie au regretté Stan Lee maître-d’œuvre de l’univers des superhéros Marvel, ce qui fait plaisir à voir. Même si cette version n’est pas aussi bonne que l’originale, elle se voit (ou revoit) avec un certain plaisir. Comme le nœud dramatique du film repose sur la relation entre Deadpool et un gamin troublé, c’est le film idéal pour une visite au cinéma père-fils.

Je m’en voudrais de ne pas mentionner qu’il y a quelques gags gais dans le film, Deadpool étant un personnage pansexuel. Dans un genre aussi foncièrement hétérosexuel que le film de superhéros, ces petits passages comiques faits sans relents homophobes, sont des plus rigolos.

Sortie
Vendredi 14 décembre 2018

Langue(s)
V.o. : anglais

Réal.
David Leitch

Genre
Aventures fantastiques

Origine(s)
États-Unis

Année : 2018 – Durée : 1 h 58

Dist.
20th Century Fox.

Classement
Tous publics
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]

Info. @
Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]

Pat et Mat à Noël

| PRIMEUR |
Semaine 50
Du 14 au 20 décembre 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Noël approche. Pat et Mat s’occuperont de la préparation.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie
Vendredi 14 décembre 2018

Langue(s)
Intertitres français / V.o. : sans dialogue
Pat & Mat – Zimni radovanky

Réal.
Marek Benes

Genre
Animation

Origine(s)
République tchèque

Année : 2018 – Durée : 1 h 01

Dist.
Niagara Films

Classement
Tous publics

Info. @
Cinéma Beaubien

 

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