3 mai 2019
Semaine 18
Du 3 au 9 mai 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Héloïse, mère divorcée, peine à réaliser que sa fille cadette s’apprête à quitter le nid familial pour aller étudier dans une université québécoise. Elle passe le plus de temps possible avec son «bébé», et en profite pour immortaliser ces instants précieux sur son téléphone. Mais en agissant ainsi, Héloïse néglige sa relation avec ses deux autres enfants.
Avouons que Dalida, titre direct, sans ambages, s’en tenant à cette reine du pop d’une certaine époque. portait en lui la tendresse, la force et la retenue d’une grande actrice, à l’image même de la chanteuse. Avec Mon bébé, appellation un peu trop « maternelle » le film souffre d’un manque de distanciation entre la proposition et la mise en scène. En effet, le départ d’un ou d’une enfant de la maison peut (et a) des conséquences souvent (mélo)dramatiques sur les parents, et encore plus lorsqu’il s’agit d’un ou d’une divorcée. Cette étape et présentée cependant avec des fioritures et des exemples un peu trop immaculés, rendant la progression dramatique incohérente. Dans un rôle de maman poule, qui aime un peu trop son bébé, une Sandrine Kiberlain atypique qui s’en tire cependant avec aplomb, quasi sereinement, répondant à un personnage qu’elle n’a pas l’habitude, ou presque, d’endosser. Face à elle, Thaïs Alessandrin, la propre fille de la réalisatrice, trop consciente d’une caméra qui la filme avec le plus grand soin dans toutes les situations où elle se trouve. Un film simple, un récit tout autant, mais qu’on regarde avec bonheur, tendresse aussi, tout simplement parce que la famille, c’est sacré, qu’on le veuille ou pas. Ironique de ma part ? Peut-être, mais bien intentionné.
Dans un rôle de maman poule, qui aime un peu trop son bébé, une Sandrine Kiberlain atypique qui s’en tire cependant avec aplomb, quasi sereinement, répondant à un personnage qu’elle n’a pas l’habitude, ou presque, d’endosser.
FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 3 mai 2019
Réal.
Lisa Azuelos
Origine(s)
France
Belgique
Année : 2019
Langue(s)
V.o. : français
Mon bébé
Genre(s)
Comédie dramatique
Durée : 1 h 26
Dist. @
MK2 / Mile End
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
Semaine 18
Du 3 au 9 mai 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Un policier doit braver des conditions météorologiques extrêmes lorsque finalement il est transféré dans un autre département. Sans compter qu’il doit faire face à un groupe de voleurs qui traîne dans les parages.
FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 3 mai 2019
Réal.
Siwei Cui
Origine(s)
Chine
Année : 2018
Langue(s)
V.o. : mandarin / s.-t.a. & chinois
Xue Bao
Genre(s)
Thriller
Durée : 1 h 52
Dist. @
A-Z Films
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence ]
En salle(s) @
Cineplex
Semaine 18
Du 3 au 9 mai 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Niché au-dessus d’un quartier délabré de La Havane, se cache un village secret, à l’abri du brouhaha des rues qu’il surplombe. Ces maisons de fortune sont habitées par Roberto, Lala, Tita, Arturo, Juan, José, Reynol, Leonardo, Alejandro, Diosbel, Katiuska, Gabriel, Jean et Maria. Comme beaucoup d’autres habitants du centre de La Havane, ils ont été contraints de se réfugier dans les hauteurs devant la pénurie chronique de logements.
On sort de la projection avec une curieuse sensation de déjà-vu, un état de vertige assumé, un étonnement de voir que les choses n’ont pas changé dans ce pays, cet État des Caraïbes ; et étrangement, on s’en réjouit parce que ça nous rappelle avec nostalgie que la résilience et la résignation des individus sont des vertus encore à l’ordre du jour malgré le cynisme mondial ambiant.
Si les étranges habitants des azoteas (les terrasses ou encore les toits, en espagnol) ont déjà un certain âge, les propos d’aucun représentant de la nouvelle génération ne sont recueillis par le cinéaste, comme si les jeunes Cubains étaient occupés à préparer leur destin, en douce, sans que personne s’en aperçoive.
Avec Sur les toits Havane, Pedro Ruiz réconcilie habilement le spectateur avec la fragile notion d’humilité, denrée rare de nos jours.
Voici un document saisissant sur la fin d’une époque, d’une façon de vivre, de voir la vie, de penser à sa jeunesse rebelle, prise dans la tourmente d’une libération qui, sur certains points, a réussi, mais n’a pas tenu complètement ses promesses. Mais à partir de ces toits, ces terrasses devenues des chez-soi accueillants et protecteurs, tous les habitants, le plus souvent seuls, attendent une fin de vie qui tarde à venir, conscients qu’ils seront là pour encore longtemps et que rien ne changera pour eux même sir le pays se transforme.
Cubains dignes, qui ne travaillent pas ou si peu, mais qui envisagent la vie comme d’un passage provisoire sur Terre qui devrait nous être favorable. Et Pedro Ruiz sait filmer ce sentiment de plénitude, cette idée que le bonheur ne doit pas être nécessairement synonyme de possession de biens, que le simple fait qu’au lever du soleil, on puisse voir la ville, non pas celle touristique, mais celle où la mer paisible et le reflet du soleil sont déjà des valeurs inestimables, pour la simple raison qu’on ne les paie pas. Avec Sur les toits Havane, Pedro Ruiz réconcilie habilement le spectateur avec la fragile notion d’humilité, denrée rare de nos jours.
FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 3 mai 2019
Réal.
Pedro Ruiz
Origine(s)
Québec [Canada]
Année : 2019
Langue(s)
V.o. : espagnol / s.-t.a. & s.-t.f.
Havana from on High
Arriba Habana
Genre(s)
Documentaire
Durée : 1 h 20
Dist. @
K-Films Amérique
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
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