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Zagros

16 mai 2019

| PRIMEUR |
Semaine 20
Du 17 au 23 mai 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
La caméra suit la création artisanale de tapis d’Iran de l’ouest, terre des Bakhtiaris, révélant les couleurs d’une culture par le labeur.

< CRITIQUE >
Pierre Pageau
★★★★

LETTRE D’AMOUR À UN PEUPLE ET SES TRADITIONS

La chaîne Zagros est constituée de montagnes situées dans l’ouest de l’Iran, où vit le peuple des Baktiaris. Ce qui les unit, c’est surtout le travail exécuté pour la fabrication de tapis tissés de façon artisanale. Pour ces gens, un labeur exceptionnel qu’ils accomplissent avec passion. D’où un résultat unique et saisissant.

Zagros est un film sur un travail artistique méconnu, un peu comme l’était César et son canot d’écorce de Bernard Gosselin. Le film décrit les diverses étapes de la fabrication de ces carpettes de toutes dimensions et de couleurs. Dès le début, il y a le tissage en soi. Puis, on remonte les étapes de fabrication pour constater comment on va teinter les laines (avec du rouge provenant de la pomme grenade par exemple), jusqu’au travail de base des bergers qui doivent bien alimenter et préserver les moutons. 

Ce type d’amour du travail à la main prend une tournure sociale, voire politique, lorsque qu’on constate à quel point ce métier est en perte de vitesse : les Baktiaris sont exploités et les marchands capitalistes préfèrent vendre du tapis industriel. Les couleurs de la laine jouent un rôle important et le travail de caméra exprime magnifiquement bien cette caractéristique, comme s’il s’agissait d’une œuvre de peintre.

Film sensuel, par ses couleurs, ses sons, son rythme, Zagros rend hommage poétiquement aux nomades qui veulent maintenir un mode de vie traditionnel. Des propos, à la fois très quotidiens, utilitaires et philosophiques, se conjuguent. Zagros nous rend parfois intimement perceptible des humains, de la nature, du rythme incessant de la vie.

Film sensuel, par ses couleurs, ses sons, son rythme, Zagros rend hommage poétiquement aux nomades qui veulent maintenir un mode de vie traditionnel.

FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 17 mai 2019

Réal.
Ariane Lorrain
Shahab Mihandoust

Origine(s)
Québec

[ Canada ]

Année : 2018 – Durée : 0 h 58

Langue(s)
V.o. : farsi / s.-t.a. & s.-t.f.

Zagros

Genre(s)
Documentaire

Dist. @
Les Films du 3 mars

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma du Parc
Cinéma Moderne (dès le samedi 18 mai)

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.   Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

Doris Day | 1922–2019

14 mai 2019

Pillow Talk / Confidences sur l’oreiller

< HOMMAGE >
Yves Laberge

LA FILLE D’À CÔTÉ

Plus qu’une simple actrice et chanteuse, Doris Day était une icône du cinéma populaire hollywoodien, emblématique de la femme « honnête », par opposition aux « mauvaises filles » de son temps comme Marilyn Monroe ou Jayne Mansfield. Ce fut son image durant toute sa carrière. En 1969, John Lennon mentionnait le nom de Doris Day à la suite d’une longue énumération de célébrités dans une chanson obscure des Beatles, Dig It (sur l’album Let It Be).

The Man Who Knew Too Much / L’homme qui en savait trop

Suite

Le schpountz

13 mai 2019

Critique
SCÈNE  >
Élie Castiel

★★★ ½

LES FEUX DE LA RAMPE

L’adaptation en québécois d’Emmanuel Reichenbach brille par les dialogues empruntés à Marcel Pagnol, d’après son scénario de film, un mélange de drôlerie, de phrases parfaitement symétriques et empreinte d’un humanisme attendrissant.

Le schpountz se prend pour quelqu’un qu’il n’est pas, mais finit par nous convaincre qu’il a tout le talent du monde comme comédien, qu’il a le sens de la scène, et plus que tout, il peut nous faire rire autant que nous émouvoir. Dans un sens, oser, quitte à se casser la gueule. Comme le fait un Rémi-Pierre Paquin impérial, enivré par son personnage, s’offrant la scène comme un cadeau princier. Suite

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