23 mai 2014
[ DRAME HISTORIQUE ]
Origine :Syrie – Année : 2013 – Durée : 1 h 32 – Réal. : Najdat Anzour – Int. : Fabio Testi, Bill Fellows, Mehmet Ozgur, Marco Foschi, Kormaz Aslan– Dist. / Contact : Association égyptienne pour l’art, tourisme, culture | Horaires / Versions / Classement : Sphèretech 14
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES / Film non vu.
En quelques mots
Texte : Élie Castiel
Cote : ★★★ 1/2
Premier film d’aventure animé en capture de mouvements en provenance de Bollywood, Kochadaiiyaan surprend d’abord par le travail effectué même s’il reste encore loin de la maîtrise exercée en Occident.
Ce qui frappe le plus dans cette production qui aurait pu durer plus de trois heures est sans contredit le sens de l’ellipse. Aucun moment mort, aucune overdose d’effets gratuits. Même les nombreux numéros chorégraphiques retiennent l’attention, ne s’éternisent pas et s’intègrent admirablement bien à l’action, un récit simple de vengeance dont l’écriture scénaristique est tenue au strict minimum.
Pour son premier long métrage, la réalisatrice Soundarya Rajinikanth, fille de Rajnikanth, acteur principal, est tout à fait consciente d’avoir pris des risques énormes, mais elle a su s’entourer de techniciens de métier, dont plusieurs de l’étranger. Le résultat, bien que chancelant par moments, notamment dans certains mouvements bancals lors des séquences de combat, peuvent être vite oubliés tant l’enthousiasme de l’équipe est flagrant. Évitant le mélodrame et les bons sentiments que l’on retrouve dans ce genre de production, ce premier essai technologique à la sauce bollywood s’avère tout de même concluant.
[ CONTE D’ANIMATION ]
Origine :Inde – Année : 2014 – Durée : 2 h 04 – Réal. : Soundarya Rajnikanth – Int. : Aadhi, Rajnikanth, Deepika Padukone, Sarath Kumar, Jackie Shroff, Nasser – Dist. / Contact : A-Z Films | Horaires / Versions / Classement : Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) 1/2 (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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Texte : Élie Castiel
Cote : ★★★
Connus surtout pour leur travail de montage, le couple Anne Weil / Philippe Kotlarsky signe un premier long métrage inspiré d’une expérience vécue dans leur jeunesse. Le voyage d’une jeune Française de confession juive et de son cousin à Moscou n’est pas seulement prétexte à organiser des rendez-vous secrets avec des refuzniks (Juifs persécutés par le régime soviétique pour leur profond désir de vouloir émigrer en Israël), mais aussi de répondre à leur attrait affectif et charnel.
Le film oscille ainsi entre le regard politique et le drame sentimental. À tel point qu’il est difficile de savoir sur quel pied danser. Si la réalisation permet quelques moments de vérité, force est également de souligner que le parti pris des cinéastes n’est pas assez acerbe envers une époque de l’ex-URSS alors baignée de dictature et de totalitarisme déshumanisants. Le climat créé, glauque et suffocant, est contrecarré par quelques scènes de tendresse entre les deux amants improbables. Avouons que sur ce point, le duo Soko / Jérémie Lipmann s’en sort admirablement bien. Il est dommage néanmoins que la fin demeure dans le non-dit.
[ DRAME ]
Origine : France / Allemagne / Russie / Canada – Année : 2013 – Durée : 1 h 36 – Réal. : Philippe Kotlarski, Anne Weil – Int. : Soko, Jérémie Lippman, Vladimir Fridman, Ania Bukstein, Martin Nissen, Alexandre Chacon – Dist. / Contact : Séville | Horaires / Versions / Classement : Beaubien
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) 1/2 (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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Texte : Jérôme Delgado
Cote : ★★★
En dehors de l’Argentine et de l’Amérique latine, l’image de Mercedes Sosa est celle de la chanteuse engagée, à la voix grave et puissante, reconnaissable entre toutes. Le documentaire que son compatriote Rodrigo H. Villa lui consacre, quatre ans après sa mort, ne bouscule pas les choses. Par contre, il en élargit le cadre, en précise plus d’un aspect. En ce sens, il n’offre pas qu’une simple commémoration de La Negra.
Mercedes Sosa: La voz de Latinoamérica dresse un portrait complet de la dame, nous la montre même fragile et obèse. Le film, initié et narré par le fils unique de l’artiste, est porté par l’authenticité, trait propre à l’instigatrice du Nuevo Cancionero. Il nous rappelle à quel point elle a été une combattante, dès l’adolescence, alors qu’elle se lance dans la chanson malgré la désapprobation de ses parents, puis, notamment, quand elle est poussée à l’exil par la junte militaire.
Toute sa carrière se déroule sur ce ton. L’ex-Talking Heads, David Byrne, parle du choix de Sosa de faire de la musique comme d’un « acte puissant », d’un « engagement vital », alors que défilent des images presque clandestines d’une visite de la chanteuse dans le Cuba de Castro. Pour León Gieco, le « Bob Dylan argentin », côtoyer Mercedes Sosa sur la scène à son retour d’exil était « un acte subversif ».
Bâti sur une tonne de témoignages, le documentaire a tout de la bio classique, fort en métaphores élogieuses, voire boiteuses – « elle est à la fois Beatles et Rolling Stones », dira un futé connaisseur. Si le réalisateur dépasse cependant les conventions, c’est qu’il corrompt la chronologie des événements, saute et recule dans le temps au gré d’un scénario touffu. Et de précieuses archives, dont une captation audio, où Mercedes Sosa et Astor Piazzola, réfugiés parisiens, s’accompagnent de manière inusitée.
On peut reprocher à Villa d’avoir voulu montrer toute sa banque d’images, et de sons, se forçant à interrompre deux, trois, mille fois l’interprète de Gracias a la vida. Reste que les voix et propos de celle qui mélangeait révolte et tendresse font encore effet et donnent au film toute la rage et l’émotion dont le spectateur ne pourra être insensible.
[ DOCUMENTAIRE ]
Origine : Argentine – Année : 2013 – Durée : 1 h 33 – Réal. : Rodrigo H. Vila – Dist. / Contact : First Run Features | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) 1/2 (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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Texte : Sami Gnaba
Cote : ★★★★
Un cinquième film signifie notamment un changement d’époque (1920) et de point de vue (celui d’une femme, une première) pour James Gray, dont la rareté des films rend chacun d’eux un rendez-vous immanquable pour quiconque a su porter attention à son jeune cinéma. Dans un registre mélodramatique proche de celui de Two Lovers, The Immigrant trace un récit ample, développé autour des grands thèmes comme le péché, la rédemption, la souffrance morale, la liberté. Plus précisément, il s’attache au destin torturé d’une jeune polonaise, Ewa, fraichement arrivée sur Ellis Island qui voit sa course vers la liberté entravée par la mise en quarantaine de sa sœur malade et son obligation à se prostituer, risquant sinon l’expulsion vers son pays d’origine.
D’abord objet de vulgaire transaction à la merci de son souteneur, Ewa inspire rapidement le désir chez ce dernier. S’installe alors entre les deux une relation ambiguë et instable à ne plus trop savoir qui domine qui à certains moments-, jusqu’à déboucher vers la séquence finale du film, la plus remarquable et bouleversante que Gray ait jamais tournée de toute sa carrière. Et dont l’achèvement coïncide avec ce qui est certainement le plus beau plan qu’on ait vu à ce jour en 2014.
Texte intégral
Séquences
Nº 291 (Juillet-Août 2014)
En kiosque – Juillet 2014
[ DRAME ]
Origine : États-Unis – Année : 2013 – Durée : 2 h – Réal. : James Gray – Int. : Mario Cotillard, Joaquin Phoenix, Jeremy Renner, Dagmara Dominczyk, Maja Wampuszyc Jicky Schnee – Dist. / Contact : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cineplex – Excentris
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) 1/2 (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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Texte : Luc Chaput
Cote : ★★★
La jeune réalisatrice australienne Kitty Green voit à la télé et sur Internet les actions des Femen en Ukraine. Elle se rend dans ce pays et réussit à y côtoyer, pendant plus d’un an, un petit nombre de militantes à Kiev. Fondée en 2008 par quatre jeunes Ukrainiennes dont Anna Hutsol, l’organisation Femen visait tout d’abord à contrecarrer l’impression que la fin du communisme et la crise économique avaient entraîné beaucoup de jeunes femmes des pays de l’Europe de l’Est à devenir des travailleuses du sexe d’où l’expression qui sert de titre. Femen se spécialise dans des actions d’éclat de militantes peu habillées qui perturbent des rassemblements ou prennent d’assaut des symboles de la société patriarcale.
Le documentaire est donc un mélange inégal de reportages sur ces actions et d’entrevues avec ces jeunes femmes qui ont quelquefois de la difficulté à articuler leurs positions. En voyant la manière dont vivent ces militantes, on est en droit de se demander où va l’argent des dons et des produits dérivés. Kitty Green a réussi aussi à débusquer l’importance de Viktor Sviatski, dirigeant caché de l’organisation, dans une entrevue courte mais révélatrice. Depuis Femen s’est diversifié et on trouve sur Youtube le télé-documentaire de Caroline Fourest et Nadia El Fani sur la suite française des Femen avec Inna Shevchenko devenue aussi l’héroïne du livre de Fourest.
[ DOCUMENTAIRE ]
Origine : Australie / Grande-Bretagne– Année : 2013 – Durée : 1 h 18 – Réal. : Kitty Green – Avec : Inna Shevchenko, Sasha Shevchenko, Ana Hutsol, Oksana Shachko – Dist. / Contact : Kinosmith (Toronto) | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) 1/2 (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
En quelques mots
Texte : Élie Castiel
Cote : ★★★ 1/2
Le truc avec Bryan Singer, c’est sans aucun doute l’intelligence des ses scénarios, qu’il s’agisse de Superman Returns ou de Valkyrie. Ici derrière toutes ces séquences d’action parsemées d’inventifs effets spéciaux, le cinéaaste projette une singulière vision du cinéma, un regard sur le monde qui le démarque des autres cinéastes pratiquant le même genre, la science-fiction. Son nouvel opus, X-Men: Days of Future Past, se concentre, comme ses prédécesseurs, sur la lutte entre le Bien et le Mal ; mais ici le constat est encore plus intrigant, privilégiant une bonne part du film à un brillant dialogue laissant entendre des vérités non négligeables sur la nature humaine.
Le récit se déroule ainsi entre approche psychologique et mise en scène volontairement accrocheuse. Le message éthique (voire même psychologique) est très présent, directe, sans sous-entendus. Et c’est tant mieux car il y a là un parti pris assumé de la part du cinéaste.
Le côté spectaculaire ne laisse aucun moment de répit avec une finale tout à fait remarquable. Sur ce point, quelques séquences, dont l’évasion de Magneto, resteront des morceaux d’anthologie. Il arrive parfois que l’univers Marvel tienne ses promesses. Entre les mains de Bryan Singer, cela est toujours possible.
[ AVENTURES FANTASTIQUES ]
Origine : États-Unis / Grande-Bretagne – Année : 2014 – Durée : 2 h 11 – Réal. : Bryan Singer – Int. : Hugh Jackman, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, James McAvoy, Ian McKellen, Ellen Page, Patrick Stewart, Anna Paquin – Dist. / Contact : Warner | Horaires / Versions / Classement : Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) 1/2 (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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