31 juillet 2014
En quelques mots
Texte : Élie Castiel
Cote : ★★★
Le jeu de mots du titre renvoie sans doute à une interrogation : comment filmer l’inconcrétude ? Michael Pitt (The Dreamers de Bernardo Bertolucci) conserve en lui quelque chose de déchirant mais qui, à regarder de plus près, ressemble beaucoup plus à quelque chose qui dépasse le regard, une force
d’attraction qu’on devine, qui nous échappe et qui revient sans nous aviser. Il conserve cette caractéristique, entre rêve éveillé et réalité, tout le long de I Origins, film intentionnellement compliqué si nous ne sommes pas familier avec le sujet, les différences et les similitudes entre croyance et science, entre la foi et l’évidence.
Ses thèmes sont abordés ici par le biais de la parole, omniprésente, peut-être même un peu trop. Mike Cahill, dont on se souviendra de sa science-fiction Another Earth (2011) reprend ici le sous-thème du questionnement. En mêlant science et romantisme, il rejoint pour ainsi dire un auditoire plus vaste. Il est dommage que tout ce verbiage expérimental en laboratoire nous échappe. En attendant, de sa part, un film moins ésotérique qui viendra nous rejoindre et nous captiver totalement.
Genre : Drame de science-fiction | Origine :États-Unis – Année : 2014 – Durée : 1 h 48 – Réal. : Mike Cahill – Int. : Michael Pitt, Brit Marling, Astrid Bergès-Frisbey, Steven Yeun, Archie Panjabi, Kashish – Dist. / Contact : Fox | Horaires / Versions / Classement : Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) 1/2 (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
En quelques mots
Texte : Luc Chaput
Cote :★★ 1/2
Voici le deuxième documentaire sur les Femen après Ukraine is not a Brothel. Kitty Green y côtoyait les Femen en Ukraine et y dévoilait l’importance de Viktor Svyatski dans l’organisation. À partir d’un reportage pour la télévision suisse, Alain Margot a suivi, de manière épisodique pendant trois ans et demi, surtout Oksana Shachko, l’artiste qui était responsable de l’aspect visuel des manifestations. Peintre d’icônes tout d’abord, elle a donc insufflé cette passion pour l’image de la Vierge-mère dans une critique visuelle du machisme outrecuidant qui existe en Ukraine. Certains épisodes se recoupent dans les deux films qui couvrent des périodes similaires.
Toutefois, l’addition des deux constitue encore un constat insuffisant du mouvement qui a dû essaimer vers d’autres cieux à cause des coups de boutoir des services policiers est-européens. La propension aux actions d’éclat a d’ailleurs commencé à irriter une partie de la population occidentale qui continue à soutenir en partie, au moins par ses dons, l’organisation qui semble chercher une nouvelle voie. On se demande d’ailleurs où vont les fonds recueillis considérant la pauvre manière dont ces héroïnes connues ou non vivent.
Genre : Documentaire | Origine :Suisse – Année : 2014 – Durée : 1 h 35 – Réal. : Alain Margot – Dist. / Contact : EyeSteelFilm | Horaires / Versions / Classement : Excentris
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) 1/2 (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
En quelques mots
Texte : Élie Castiel
Cote : ★★★★
Après deux courts métrages, O Retrato de Deus Quando Jovem (1996) et Trópico das Cabras (2007), le Brésilien Fernando Coimbra signe un premier long métrage d’une rigueur exceptionnelle. Inspiré probablement de Fatal Attraction, pour la dynamique perverse du couple adultère, et Garde à vue, pour les flashbacks du huis clos au poste de police et pour les entretiens privés avec l’inspecteur, Le Loup derrière la porte est un parcours cinématographique, à la limite, ethnologique, portrait d’un machisme latino-américain qui ne cesse de se reconstruire, mais par la même occasion, peinture de la femme (hétérosexuelle), certes libérée, affranchie de ses gestes, mais qui porte un regard aussi inquiétant qu’insistant sur l’homme (sa physionomie, son comportement, sa vision de l’amour), sur la sexualité et surtout sur la peur de l’abandon et de la solitude.
En quelques mots
Texte : Élie Castiel
Cote : ★★★ 1/2
Le réalisateur du charmant mais suranné L’Élève Ducobu et du lourdaud Les Seigneurs brille ici par l’originalité du propos. À un moment où, notamment en milieu urbain, les tensions ethniques et le racisme ordinaire dominent la sphère publique un peu partout à travers le monde, force est de souligner que Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? se reçoit comme un cadeau du ciel, une offrande unificatrice qui fait chaud au cœur et ressemble à un espoir de réconciliation.
24 juillet 2014
En quelques mots
Texte : Luc Chaput
Cote : ★★★ 1/2
L’écrivain britannique John Le Carré a vu plusieurs de ses romans d’espionnage adaptés de belle manière au cinéma (The Spy Who Came in from the Cold) ou à la télé (Tinker Tailor Soldier Spy). Le 11 septembre 2001 a pour plusieurs changé la donne mais pour certains personnages de l’auteur britannique, le travail d’infiltration, d’enquête, de surveillance, de retournement des sources demeure identique même si les objectifs, pour certains de leurs confrères plus prompts sur la gâchette, ont changé.
En quelques mots
Texte : Pierre Ranger
Cote : ★
Sur papier, l’histoire d’un vieil agent immobilier grincheux (Michael Douglas, terne), qui, contre toutes attentes, sera transformé par la rencontre de sa petite fille lorsque le père de cette dernière devra purger une peine d’emprisonnement, laissait présager le pire. Or, pendant le visionnement de cette comédie douce-amère de Rob Reiner, les appréhensions sont confirmées : And So it Goes, malgré ses bonnes intentions, est prévisible à souhait, s’avère d’un ennui lamentable et baigne dans un attendrissement excessif des plus agaçants.
En quelques mots
Texte : Guillaume Potvin
Cote : ★★★ 1/2
On attendait impatiemment ce nouveau film de Richard Linklater depuis la révélation qu’il était en préparation secrète depuis plus d’une décennie. L’annonce de sa sortie imminente aura su piquer la curiosité de par l’envergure inégalée de sa conception: suivant le cheminement de Mason (Ellar Coltrane) de son entrée à l’école primaire jusqu’à sa graduation du secondaire, Boyhood aura pris 12 ans à compléter, au rythme naturel de la maturation de son acteur principal.
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