En salle

Selma

8 janvier 2015

Semaine du 9 au 15  janvier 2015

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Sortie : Vendredi 9 janvier 2015
V.o. : anglais

Genre : Drame |Origine :États-Unis / Grande-Bretagne– Année : 2014 – Durée : 2 h 08 – Réal. : Ava Duvernay –Int. : Tim Roth, Giovanni Ribisi, Lorraine Toussaint, Carmen Ejogo, Cuba Gooding Jr., Alessandra Nivola, Tom Wilkinson, Common, David Oyelowo, Ophrah Winfrey –Dist. /Contact: Paramount | Horaires / Versions  : Cineplex Suite

Taken 3

Semaine du 9 au 15  janvier 2015

Taken 3

Sortie : Vendredi 9 janvier 2015
V.o. : anglais
V.f. – L’Enlèvement 3

Genre : Action | Origine : France – Année : 2014 – Durée : 1 h 49 – Réal. : Olivier Megaton – Int. : Liam Neeson, Maggie Grace, Famke Janssen, Forest Whitaker, Sam Spruell, Dougray Scott – Dist. / Contact : Fox | Horaires / Versions  Cineplex

CLASSIFICATION
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)

APPRÉCIATION
JAMAIS 2 SANS 3
Élie Castiel
★★ ½

C’est avec Transporter 3 (2008) et Colombiana (2011) que le Français Olivier Mégaton s’est fait connaître du grand public nord-américain grâce à son enthousiasme pour les scènes d’action. Grâce aussi à l’appui de Luc Besson, producteur rentable du cinéma français à la sauce hollywoodienne, il a remplacé Pierre Morel, du plutôt réussi Taken, pour le second et ce troisième volet de la série.

Deux parties bien distinctes constituent le schéma de Taken 3 ; la première, où presque rien ne se passe et où la vacuité des dialogues finit par désorienter et involontairement ennuyer les spectateurs ; la seconde, la plus intéressante, dévoilant le savoir-faire excessif de Mégaton pour les séquences de bravoure qui, bien qu’appuyées par les clichés les plus éculés dans le genre, n’en demeurent pas moins savoureuses et divertissantes.

Plus débordant que convaincant, Liam Neeson semble cantonné à un genre particulier qui semble lui assurer un gagne-pain garanti. Dommage, puisqu’il a déjà prouvé dans le passé qu’il pouvait être beaucoup plus sensible et bien persuasif (Kinsey, 2004). Forest Whitaker, quant à lui, joue la carte de la dérision avec un aplomb surprenant, vouant à son personnage de détective tout le côté railleur nécessaire.

Somme toute, Taken 3, à l’instar de ses prédécesseurs, appartient à cette catégorie de films sans prétention, qui se laissent regarder mais qu’on oublie de sitôt.

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) ½  (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES

Tevar

Semaine du 9 au 15  janvier 2015

Tevar

Sortie : Vendredi 9 janvier 2015
V.o. : hindi
S.-t.a. – Attitude

Genre : Action / Drame | Origine : Inde – Année : 2015– Durée : 2 h 37 – Réal. : Amit Sharma – Int. : Arjun Kapoor, Sonakshi Sinha, Shruti K. Haasan, Manoj Bajpayee, Subrat Dutta – Dist. / Contact : A-Z Films | Horaires / Versions : Cineplex

CLASSIFICATION
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)

APPRÉCIATION
CONSENSUEL ET ATTENDU
Élie Castiel
★★ ½

Après un documentaire de court métrage sur deux homosexuels indiens, Tedhi Lakeer (2004), Amit Sharma opte pour un premier long grand public où action, romance, hétérosexualité affirmée, famille, virilité et vengeance dominent selon les codes bien établis de l’industrie bollywoodienne.

Le scénario, plutôt désordonné – nous sommes à 45 minutes du début avant que le véritable récit ne commence – empile les clichés du genre, se permet des ellipses incongrues malgré la longueur du film, opte pour des descriptions superfétatoires et s’offrent des passages inutiles. Mais le tout se voit facilement grâce notamment au jeu alerte des comédiens ; Arjun Kapoor, totalement physique et belle gueule, la belle Sonashki Sinha, toujours aussi adorable et maîtrisant son rôle avec enthousiasme. Mais surtout Manoj Bajpayee, incarnant un bad guy bollywoodien bien particulier, mêlant allègrement charisme séduisant, cruauté virile et une ironie désopilante qui rend son personnage presque attachant.

La mise en scène se veut innovatrice, mais il n’en est rien. Au contraire, Sharma n’assume pas sa différence, préférant ne pas prendre de risques, s’imisçant dans l’univers bollywoodien de façon consensuelle. Malgré quelques épisodes chorégraphiques bien fignolés, c’est plutôt décevant, surtout lorsqu’on constate immédiatement que Sharma ne fait que s’assimiler sans broncher à une industrie cinématographique qui a bien peur qu’on bouscule ses traditions. Du moins pour l’instant.

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) ½  (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

The Interview

1er janvier 2015

Semaine du 2 au 8 janvier 2015

The Interview_En salle

Sortie : Vendredi 2 janvier 2015
V.o. : anglais

Genre : Comédie satirique | Origine : États-Unis – Année : 2014 – Durée : 1 h 52 – Réal. : Seth Rogen, Evan Goldberg – Int. : James Franco, Seth Rogen Lizzy Caplan, Timothy Simons, Randall Park – Dist. / Contact : Columbia | Horaires / Versions  : Cinéma Dollar

CLASSIFICATION
Interdit aux moins de 13 ans
(Langage vulgaire)

APPRÉCIATION
POURQUOI PHILOSOPHER AUTOUR D’UNE
COMÉDIE SANS PRÉTENTIONS ?

Élie Castiel
★★★

Oui ! Nous avons finalement pu voir cet objet cinématographique qui n’a d’autres intentions que de faire rire l’auditoire auquel il s’adresse. Surpris par la polémique U.S.A./Columbia Pictures/Corée du Nord, les coréalisateurs Seth Rogen et Evan Goldberg ont sans doute profité de l’occasion pour s’en mettre plein les poches. La preuve, aux États-Unis, même ceux qui n’avaient pas l’intention d’aller voir le film se sont laissés guider par leur devoir patriotique et ont envahi les quelques salles qui le programmaient.

Et dire qu’à l’origine, il n’était question que d’une farce pseudo-politique mettant en vedette les pitreries rogeniennes et les excès gestuels d’un James Franco en plein délire. Disponible en ligne, sur Youtube et Google Play tout particulièrement, il est par contre recommandé de suivre cette interview (une des séquences les plus réussies du film) sur grand écran dans la seule salle à l’affiche, le vénérable Cinéma Dollar, espace nostalgique autant par son aspect vieillot que par les prix imbattables de sa délicieuse junk food. Le samedi après-midi, à la séance de 15 h 40, la salle était pleine à plus de 90 %.

Et pourquoi tant d’encre coulée pour une comédie qui n’aspire qu’à divertir tout en essayant de jeter un regard ironique sur la question ? Oui ! J’ai aimé The Interview. J’ose le dire et je l’assume ! Pour ce qu’il est, c’est-à-dire cool, sympa, alerte, déjanté, je-m’en-foutiste, dénigrant intentionnellement les règles de la bienséance (comme c’est la coutume chez Rogen), tâtant des insanités scatalogiques, ne tenant aucune distance entre la subtilité et les débordements, ne prétendant à rien d’autre.

Essayer de comparer ce film avec The Great Dictator (Le Dictateur) de Charlie Chaplin, pour finir ensuite par le démolir me paraît tout simplement de la concurrence déloyale. Le premier est un chef-d’œuvre du cinéma mondial. Pour ainsi dire, un intouchable. Le second n’aspire nullement à atteindre la pérennité.

Tous les genres sont confondus dans ce film : buddy movie, film d’action, faux James Bond, farce patriotique, comédie irrévérencieuse. Et oui, il y a plein de clichés, autant sur les États-Unis que sur la Corée du Nord. Mais c’est de cela que se nourrissent ces comédies, sans quoi elles ne seraient pas ce qu’elles sont.

Dans cet emballage d’idées sorties de l’imagination à la fois jouissivement sordide et délirante du duo de réalisateurs, Eminem avoue sa fausse homosexualité, le dictateur nord-coréen Kim Jong-Un s’avère un tendre au cœur pur qui a vécu une enfance manipulée par son paternel, du moins jusqu’à ce que, fiction aidant, on découvre la vérité. Tout est inventé, mais c’est inoffensif et totalement autonome. Que demander de plus ?

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) ½  (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES


The Woman in Black: Angel of Death

Semaine du 2 au 8 janvier 2015

The Woman in Black 2_En salle

Sortie : Vendredi 2 janvier 2015
V.o. : anglais
V.f. – La Dame en noir : Ange de la mort

Genre : Suspense d’épouvante | Origine : Grande-Bretagne – Année : 2014 – Durée : 1 h 38 – Réal. : Tom Harper – Int. : Jeremy Irvine, Helen McCrory, Adrian Rawlins, Ned Dennehy, Oaklee Pendergast – Dist. / Contact : Séville | Horaires / Versions  : Cineplex

CLASSIFICATION
Interdit aux moins de 13 ans
(Horreur)

APPRÉCIATION
L’ARCHITECTURE DE LA PEUR
Élie Castiel
★★★

Les horreurs de la Seconde Guerre mondiale dans le Londres de 1941 se confondent amèrement avec la noirceur insidieusement macabre d’un récit situé dans un endroit éloigné de la capitale, lugubre, malsain, intemporel, semant la mort sur son passage et servant de toile de fond à une histoire de revenant, comme en sont si friands certains cinéastes britanniques. Dans The Woman in Black, on sentait une sorte d’énergie chez James Watkins, ouvrant de nouvelles pistes dans le genre.

Chez Tom Harper, très actif à la télévision et à qui l’on doit les deux longs métrages The Scouting Book for Boys (2009) et War Book (2014), on soulignera le soin apporté à l’atmosphère prenante, aux séquences plus suggestives que démonstratives, jetant sur le spectateur une sorte de malaise qui ne cesse de croître de scène en scène. Il y a, comme dans la plupart des films du genre, des non-dits qui en disent long et qui permettent l’éclosion de plusieurs voies narratives que le cinéaste défend avec un savoir-faire, certes évident mais qui, par moments, paraît incertain.

Moins structuré que son prédécesseur, The Woman in Black: Angel of Death confirme une belle direction d’acteurs, un travail extrêment soignée dans la direction photo et, mine de rien, soulève quelques questions esthétiques sur le genre.

On remarquera la présence de la comédienne Helen McCrory, qu’on a pu voir récemment dans Medea, la version moderne et révisée du mythe d’Euripide par le National Theatre de Londres. Mais ce qu’on constate le plus dans ce nouvel opus , c’est avant tout son obsession à justifier un genre qui, paradoxalement, ne cesse de se renouveler tout en conservant certaines assises bien établies. En somme, réinventant une certaine architecture de la peur.

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) ½  (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES


Big Eyes

23 décembre 2014

LE FILM DE LA SEMAINE

CRITIQUE
VRAI ET USAGE DE FAUX
Élie Castiel
★★★★

Vingt ans après le sulfureux Ed Wood, adaptation de Scott Alexander et Larry Karaszewski à partir de Nightmare of Ecstasy, de Rudolph Grey, l’iconoclaste Tim Burton signe un nouveau biopic, cette fois-ci sur l’artiste-peintre Margaret Keane, dont, paraît-il, il possède quelques- unes de ses œuvres qui, par ailleurs, auraient une influence non négligeable sur l’univers esthétique de ses réalisations. Les mêmes scénaristes se retrouvent dans ce film qu’on pourrait classifier de nouvelle tendance dans la carrière du cinéaste.

Suite

D’où je viens

CRITIQUE
QUI SUIS-JE VRAIMENT ?
Charles-Henri Ramond
★★ ½

Aux antipodes de son précédent film Les Dames en bleu, qui avait surpris tout son monde en faisant l’ouverture du FNC en 2009, Claude Demers remonte le temps avec D’où je viens, une quête très personnelle dans laquelle il nous fait partager ses origines marquées par l’abandon et le déracinement. Arpentant les rues de Verdun, quartier populaire de Montréal qui l’a vu naître, il y fait la rencontre de plusieurs résidents locaux et suit le parcours de Cédric et Bastien, deux jeunes d’une dizaine d’années dont les cheminements difficiles font écho au sien.

Suite

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