En salle

Fifty Shades of Grey

12 février 2015

Semaine du 13 au 19 février 2015

Fifty Shades of Grey

Sortie : Vendredi 13 février 2015
V.o. : anglais
V.f. – Cinquante Nuances de Grey

DRAME ÉROTIQUE > Origine : États-Unis – Année : 2014 – Durée : 2 h 05 – Réal. : Sam Taylor-Johnson – Int. : Jamie Dornan, Dakota Johnson, Luke Grimes, Max Martini, Jennifer Ehle, Eloise Mumford, Marcia Gay Harden – Dist. / Contact : Universal | Horaires / Versions  : Cineplex

CLASSIFICATION
Interdit aux moins de 16 ans
(Érotisme) Suite

Kingsman: The Secret Service

Semaine du 13 au 19 février 2015

Kingsman_The Secret Service

Sortie :Vendredi 13 février 2015
V.o. : anglais
V.f. – Kingsman : Services secrets

AVENTURES D’ESPIONNAGE > Origine : Grande-Bretagne – Année : 2015 – Durée : 2 h 09 – Réal. : Matthew Vaughn – Int. : Mark Hamill, Samuel L. Jackson, Colin Firth, Mark Strong, Sofia Boutella, Jack Davenport – Dist./ Contact: Fox | Horaires / Versions  : Cineplex

CLASSIFICATION
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence / Langage vulgaire)

APPRÉCIATION
NID D’ESPIONS
Texte : Élie Castiel
Cote : ★★★

En 2010, Kick-Ass nous avait agréablement surpris. Avec Kingsman: The Secret Service, le britannique Matthew Vaughn rend un chaleureux et sincère hommage à tous ces films de la série James Bond des années 60 : poursuites, combats, suspense, pirouettes techniques, humour british bien entendu. Adaptation à la fois vertigineuse et adroite d’une bande dessinée de Mark Millar et Dave Gibbons, le quatrième long métrage de Vaughn se savoure avec la même candeur et le plaisir assuré que les films dont il s’inspire. La direction artistique, de bon aloi et savamment orchestrée, projette un monde particulièrement cinématographique, imaginé pour les besoins d’une intrigue rocambolesque menée tambour battant, le plus souvent sans répit.

Colin Firth, comme d’habitude, domine la distribution, faisant de son personnage qui rappelle les plus célèbres gentleman-cambrioleurs de l’imaginaire britannique, un être d’exception. Classe, raffinement, force de caractère et humanité cachée ne cessent de l’habiter.

Quant à Michael Caine et Samuel L. Jackson, c’est un plaisir de les voir parodier leurs rôles. Une heureuse surprise : Gary Egsy ‘Unwin’ (très efficace Taron Egerton) est sans doute le personnage qui évolue le plus dans ce pastiche animé, et en plus avec une crédibilité instantanée.

Les références cinéphiliques abondent, les clins-d’œil s’annoncent sans crier gare. C’est jouissif, outrageusement prévisible, instantané, et c’est tant mieux ainsi !

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) ½ (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Ouïghours, prisonniers de l’absurde

Semaine du 13 au 19 février 2015

Ouïghours, prisonniers de l'absurde

Sortie : Vendredi 13 février 2015
V.o. : multilingue
S.-t.f. / S.-t.a. – Uyghurs: Prisoners of the Absurd

DOCUMENTAIRE > Origine : Canada [Québec] – Année : 2014 – Durée : 1 h 39 – Réal. : Patricio Henriquez – Dist. / Contact : ONF | Horaires / Versions  : Cineplex Excentris

CLASSIFICATION
Visa GÉNÉRAL

APPRÉCIATION
ABUS DE POUVOIRS
Texte : Charles-Henri Ramond
Cote : ★★★

En 2007, avec Sous la cagoule, un voyage au bout de la torture, Patricio Henriquez nous mettait en face de la torture utilisée par des pays occidentaux sous couvert de sécurité nationale. Trois ans plus tard, Vous n’aimez pas la vérité – 4 Jours à Guantánamo nous plongeait dans l’enfer vécu par le canadien Omar Khadr suite à son emprisonnement dans la base militaire cubaine alors qu’il était encore adolescent. Avec Ouïghours, prisonniers de l’absurde, Patricio Henriquez nous fait revivre l’injustice des emprisonnements arbitraires de Guantánamo. Dans ce que l’on pourrait qualifier de troisième volet d’une trilogie de l’absurde, nous découvrons, ébahis, l’ahurissante histoire de 22 civils ouïghours catégorisés comme les pires terroristes de la planète puis internés durant plusieurs années, et ce, malgré l’absence totale de preuves concernant leur implication à un quelconque mouvement terroriste.

Abondamment documenté, le film nous fait connaître trois de ces ouïghours grâce à de nombreuses entrevues relatant leur expérience et qui sont ici agrémentées d’images d’archives, d’intertitres et de cartes illustrées. Avec la précision d’un orfèvre, Henriquez met en lumière la chronologie des événements et laisse dire toute l’horreur par ceux qui l’ont vécue, sans s’immiscer ni tomber dans le sensationnalisme. Il démontre que le rouleau compresseur des valeurs démocratiques américaines, allant bien souvent à l’encontre des lois, tournant les événements en sa faveur, trahissant même le secret militaire pour d’impérieuses raisons politiques, n’agit guère mieux que les « ennemis combattants » à qui il s’oppose.

Le film fait ainsi la lumière sur des événements qui, pour paraphraser Daniel Fried (le fonctionnaire américain chargé de « relocaliser » ces ouïghours), ne sont pas biodégradables mais s’inscrivent en dur dans l’Histoire de nos civilisations.

Allant au-delà de son rôle d’enquêteur, le cinéaste transforme sa recherche des faits en une réflexion plus large sur les dérives de la sacrosainte lutte au terrorisme et porte son regard sur les rouages administratifs américains qui ont rendu possibles de telles aberrations. Mais mêmes expliqués, ces méandres politico-juridiques restent abstraits, ce qui a pour effet de renforcer d’autant plus le sentiment d’incompréhension face à l’existence même que de tels agissements puissent se produire. Ce troisième opus est donc plus cérébral que les deux précédents et manque peut-être un peu de leur charge émotive. La réalisation, certes rythmée, ne dépareille pas des documentaires produits pour la télévision, tandis que la trame sonore trop insistante aurait mérité meilleur traitement. Malgré tout, Ouïghours, prisonniers de l’absurde est une œuvre très instructive qui s’inscrit parfaitement dans le travail essentiel de son auteur.

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) ½ (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Somewhere Only We Know

Semaine du 13 au 19 février 2015

Somewhere Only We Know

Sortie : Vendredi 13 février 2015
V.o. : anglais ; mandarin
S.-t.a. – You yi ge di fang zhi you wo men zhi dao

MÉLODRAME > Origine : Chine – Année : 2014 – Durée : 1 h 49 – Réal. : Jinglei Su – Int. : Antonio Banderas – Int.  : Gordon Alexander, Jana Triskova, Likun Wang, Yifan Wu, Jinglei Xu – Dist. / Contact : Mila Aun-Thwin (EyeSteelFilm) | Horaires / Versions : Cineplex

CLASSIFICATION
Visa GÉNÉRAL

The Tale of Princess Kaguya

Semaine du 13 au 19 février 2015

The Tale of Princess Kaguya

Sortie : Vendredi 13 février 2015
V.o. : japonais
S.-t.a. – Kaguya-Hime no monogatari

ANIMATION > Origine : Japon – Année : 2013 – Durée : 2 h 18 – Réal. : Isao Takahata – Dist. / Contact : Cinéma du Parc (GKids / Universal Home Entertainment) | Horaires / Versions  : Cinéma du Parc

CLASSIFICATION
Visa GÉNÉRAL

APPRÉCIATION
ODE À LA BEAUTÉ DU MONDE
Texte : Luc Chaput
Cote : ★★★  ½

Dans le documentaire sur le studio Ghibli The Kingdom of Dreams and Madness de Mami Sunada, vu aux derniers RIDM , l’on suit surtout Hayao Miyazaki et le producteur Toshio Suzuki mais rarement le cofondateur IsaoTakahata dont l’importance est évoquée. Takahata fut le patron de Miyazaki à Tohei animation et celui qui lui donna la possibilité de grandir comme dessinateur puis concepteur et réalisateur de films d’animmation différents par leur forme et la profondeur de leur sujets issus de la culture japonaise où les dieux de toutes sortes vient dans la nature

Takahata quant à lui nous avait déjèa donné Le Tombeau des lucioles, un des grands films tous genres confondus sur les déssatres de la guerre. Ici il s’inspire d’un conte nippon du Xe siècle qualifié par certains d’une des premières oeuvres mondiales de science-fiction. L’histoire commence simplement dans une forêt de bambous chez des forestiers. Le mari trouve un bébé dans un bambou. Cette enfant grandit très vite en beauté, intelligence et en force de caractère. Les dessinateurs, dirigés par Takahata qui est scénariste-réalisateur, allient la beauté et la précision du trait dans cette plongée dans un monde vu par une enfant qui s’émerveille.

Le vieux forestier et sa femme trouvent aussi dans le même coin un réservoir d’or qui leur permet de changer de mode de vie, de se faire construire une grande résidence et de trouver une gouvernante pour leur princesse. Le dessin est toujours aussi beau, les conflits latents éclatent et la jeune fille devenue Kaguya (princesse lumineuse) voit ses désirs contrecarrés. L’animation alors se noircit, la colère devient palpable à l’écran. Et les prétendants à cette belle, grande et riche jeune fille auront quelques problèmes à venir aux bouts de leurs désirs. Le récit se complique vers une fin en accord avec le thème de science-fiction.

Avec Le Vent se lève et cette Princesse, les studios Ghibli finissent en beauté leur oeuvre où la beauté du trait sert à mieux comprendre et apprécier le monde qui nous entoure dans toutes ses formes. L’on peut dès lors comprendre que ce conte animé ait gagné, au dernier FNC, le prix du public de la section Temps 0 habituellement remporté par des films plus déjantés. De plus, Takahata a de bonnes chances de rejoindre prochainement son confrère Miyazaki (Le Voyage de Chihiro) comme gagnant d’un Oscar de long métrage d’animation.

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) ½ (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.


Timbuktu

Semaine du 13 au 19 février 2015

LE FILM DE LA SEMAINE
PRIX DU JURY ŒCUMÉNIQUE  (Abderrahmane Sissako)
Festival de Cannes 2014

Timbuktu_En salle 2

Sortie : Vendredi 13 février 2015
V.o. : arabe ; français
S.-t.f. / S.-t.a. – Tombouctou

DRAME > Origine : France /Mauritanie – Année : 2014 – Durée : 1 h 36 – Réal. : Abderrahmane Sissako – Int. : Ibrahim Ahmed, Toulou Kiki, Abel Jafri, Fatoumata Diawara, Layla Walet Mohamed, Mehdi A. G. Mohamed – Dist. / Contact : Axia | Horaires / Versions : Beaubien Cinéma du ParcCineplex

CLASSIFICATION
Visa GÉNÉRAL
(Déconseillé aux jeunes enfants)

APPRÉCIATION
MORTS EN PLEIN SOLEIL
Texte : Luc Chaput
Cote : ★★★★

Des milices prennent le contrôle d’une bourgade et émettent avec des porte-voix des édits interdisant diverses activités, musique, jeu et prescrivant certaines tenues vestimentaires que ce soit des gants pour les femmes et des pantalons d’une certaine apparence pour les hommes. Le ton est alors malgré tout relativement gentil. Pourtant, les premières inages avec destruction à la mitrailette de sculptures africaines donnaient le ton.

Le réalisateur mauritanien Abderhammane Sissako, après Bamako, continue à porter son regard acéré sur les contradictions de son continent aux prises avec les prévarications et les inégalités. Ici, il attaque de plein front l’arrivée des milices islamistes radicales dans le nord du Mali. Si son film porte le nom de Tombouctou en tamasheq (langue touareg), il semble se passer dans un village tant le nombre d’habitants est assez petit. Le village est pourtant Tombouctou, perle du désert, ville patrimoine de l’humanité selon l’Unesco pour son influence pendant de nombreux siècles et comme point de passage entre le Maghreb, le Sahel et les régions plus fertiles du Sud.

Le village est aussi Tombouctou car ses habitants sont aussi importants que ceux de nos multiples cités.

Sissako et son coscénariste Kessen Tall mettent en rapport des aneccdotes, des histoires qui se recoupent à plus ou moins longue échéance, passant par la sublime chorégraphie d’une partie de foot sans ballon (on peut y voir un hommage à Tati ou à Blow Up). C’est pourtant un moyen subtil de résistance aux interdits. Plusieurs militants sont montrés dans leurs contradictions entre leur carapace du droit du plus fort et leur pulsions diverses et leurs manies. Des voix s’élèvent dont un iman qui recadre diverses notions et rappelle d’autres sourates du Prophète aux sicaires.

Une histoire de vache qui s’égare déclenche un autre drame qui constitue la base de décisions cruelles et injustes filmés avec grandeur car à hauteur d’homme, de femme et d’enfant, rendant préhensibles, ces petits et grands drames de la bêtise mêlant cimeterre et goupillon. Sissako et son équipe ont créé là une oeuvre discrètement rageuse dont on s’étonne que le Jury de Cannes n’y ait pas été plus sensible.

MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) (Mauvais) ½ (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

What We Do in the Shadows

Semaine du 13 au 19 février 2015

What We Do in the Shadows

Sortie : Vendredi 13 février 2015
V.o. : anglais

COMÉDIE SATIRIQUE > Origine : Nouvelle-Zélande – Année : 2014 – Durée : 1 h 26 – Réal. : Jemaine Clement, Taika Waititi – Int. : Taika Waititi, Jemaine Clement, Ben Fransham, Jonathan Brugh, Jackie van Beek, Cori Gonzalez-Macuer– Dist. / Contact : VSC | Horaires / Versions  : Cineplex

CLASSIFICATION
Interdit aux moins de 13 ans

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