22 octobre 2015
Genre : Comédie dramatique – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 1 h 46 – Réal. : Barry Levinson – Int. : Bill Murray, Leem Lubany, Zooey Deschanel, Bruce Willis, Kate Hudson, Danny McBride – Dist. / Contact : V V S.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tous publics
(Déconseillé aux jeunes enfants)
Il y a quelque chose de nostalgique chez le Manitobain Guy Maddin, une propension à percevoir le cinéma dans l’optique de ses premiers balbutiements. Intransigeant face à sa vision des images en mouvements, il persiste dans sa démarche et signe ici une œuvre hétéroclite qui place la fiction traditionnelle dans le royaume des oubliettes. En farouche défenseur du cinéma des premiers temps, il invente tout un arsenal de mouvements saccadés, de transformations expérimentales, de sophistications impressionnistes, ou selon le cas, surréaliste, pour donner libre court à son imagination et raconter une histoire qui n’en est pas une.
Plutôt une suite d’images imaginées, de sensations illustrées, de questionnements sur le cinéma. Entre autres disciplines, la peinture anarchique est convoquée. La musique, stridente, tient lieu de personnage angoissant qui prend vie grâce aux partitions de Galen Johnson, Jason Staczek et Maddin lui-même.
Quant aux interprètes, formant un éventail de vedettes connues et rêvées, ils deviennent ici les pions d’un jeu d’échecs où il n’y a ni vainqueurs ni perdants. Seul compte l’engouement de Maddin (et de son acolyte Evan Johnson) pour qui le cinéma est un laboratoire expérimental où se jouent les différentes étapes du processus de créations, sans bornes, sans limites.
Film anti-cinéma, refusant farouchement la fiction, The Forbidden Room possède néanmoins un titre énigmatique, métaphore sans doute du cinéma, un art encore en devenir.
Genre : Mélodrame expérimental – Origine : Canada – Année : 2015 – Durée : 1 h 59 – Réal. : Evan Johnson, Guy Maddin – Int. : Roy Dupuis, Clara Furey, Luis Negin, Udo Kier, Mathieu Amalric, Gregoy Hlady – Dist. / Contact : Métropole.
Horaires : @ Cinéma du Parc
CLASSEMENT
Tous publics
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
Genre : Aventures fantastiques – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 1 h 48 – Réal. : Breck Eisner – Int. : Vin Diesel, Rose Leslie, Elijah Wood, Ólafu Darri Ólafsson, Rena Owen, Julie Engelbracht –– Dist. / Contact : Séville.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Horreur)
16 octobre 2015
Connue surtout pour ses belles réalisations sur les éléments (Fire, 1996 ; Earth, 1998 et Water, 2005), Deepa Mehta a voulu aborder un genre totalement opposé à ses convictions thématiques. Lorgnant du côté de Scorsese pour son sarcasme et de Tarantino pour sa violence, elle réussit son examen de passage, mais avec une note simplement satisfaisante, sans rien innover.
N’empêche que les interprètes de ce groupe de bad guys de la communauté indienne de Vancouver possède un je-ne-sais-quoi qui nous empêche de les juger. Mais ce n’est que du cinéma et Mehta profite de l’occasion pour nous servir une film de gangster à toutes les sauces.
On digère assez bien cette salade russe (ou indienne si vous préférez), nous laissant séduire par le charisme naturel des personnages, la caricature volontairement écervelée d’un milieu particulier et, comme par magie, le ton devient beaucoup plus sérieux et la réalisatrice joue le tout pour le tout en nous confiant un scénario en béton, mais dont les détails intéressants n’arrivent qu’à la toute fin.
La direction photo de Karim Hussain (réalisateur, entre autres, de La belle bête, 2006) s’avère d’une grande élégance et d’une fluidité impressionnante. Quant à Randeep Hooda, tout simplement électrisant.
Un avocat sent les regards hostiles des gens lisant les journaux dans un wagon de métro aérien à New York. Steven Spielberg montre ainsi, en employant un objectif hypergone, son héros sûr de son bon droit mais bien seul. Suite
À certains moments, dans Crimson Peak, nous avons l’impression que l’iconique égérie du cinéma d’horreur sixties, Barbara Steel, fera son apparition. Mais avouons que Jessica Chastain atteint presque ce niveau de conviction dans un rôle ingrat, mais qui lui donne l’occasion de multiplier son registre.
Film d’horreur, récit d’inceste, Crimson Peak évoque le cinéma d’épouvante d’une autre époque, brillante parce qu’elle ne se prenait pas au sérieux, organisée parce que plusieurs des scénarios constituaient de véritables pièces de musée des horreurs, mais surtout parce que les réalisateurs de l’époque vouaient une importance culte au médium cinéma.
Guillermo del Toro (Pan’s Labyrith) s’est laissé affectueusement bercer par ces films mythiques. Il leur attribue ici un hommage chaleureux bien mérité.
En matière de cinéma nord-américain, on attendait avec curiosité le retour de Peter Sollett, réalisateur du savoureux Raising Victor Vargas (2002). Freeheld suit le combat d’une flic très respectée d’Ocean County, atteinte d’un cancer incurable (Julianne Moore), pour que sa partenaire, jeune mécano discrète (Ellen Page), puisse toucher sa pension à son décès. Cette histoire, importante d’un point de vue historique et social (notamment en ce qui a trait à la communauté gaie aux États-Unis) s’avère évidemment touchante, mais malheureusement traitée sans passion par un réalisateur dont la caméra s’éloigne trop souvent du couple et de sa belle alchimie, au point que les deux femmes deviennent les héroïnes secondaires de leur propre histoire. Les actrices, secondées par Michael Shannon et Steve Carrell, sont en revanche impeccables.
Genre : Drame social – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 1 h 43 – Réal. : Peter Sollett – Int. : Julianne Moore, Ellen Page, Steve Carell, Luke Grimes, Michael Shannon, Josh Charles – Dist. / Contact : Séville.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
GÉNÉRAL
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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