En salle

Rudhramadevi

29 octobre 2015

RÉSUMÉ SUCCINCT
Inde, 13e siècle. La reine Rudrama Devi lutte pour la survie de son peuple et de sa culture qui sont menacés de toute part.

Rudhramadevi

SANS
COMMENTAIRES

Sortie : vendredi 30 octobre 2015
Version originale  : télougou (sans sous-titres)
Titres alternatifs  > The Warrior Queen / Rudrama Devi

Genre : Drame biographique – Origine : Inde – Année : 2015 – Durée : 2 h 37 – Réal. : Gunasekhar – Int. : Anushka Shetty, Allu Arjun, Rana Daggubati, Prakash Raj, Hamsa Nandini, Prabha – Dist. / Contact : Blue Eyes Inc.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)

revuesequences.org

Room

RÉSUMÉ SUCCINCT
Une jeune mère et son fils vivent confinés dans une petite pièce sans fenêtre, sans visite de personne, sauf d’un certain Old Nick. Et puis un jour, un incident va tout changer.

RoomÀ HUIS CLOS

Élie Castiel
CRITIQUE
★★★★

Le roman d’Emma Donoghue possède un caractère typiquement anglo-saxon tant dans les thèmes abordés que dans la relation conflictuelle entre les personnages. Quelque chose qui a à voir avec une notion désespérée de l’existence, la croyance en une idée fataliste du destin et finalement cet instinct inné tout à fait surprenant pour la survie.

À partir de cette proposition, la première partie de Room, titre d’un cynisme éclatant, demeure la moins intéressante puisque nous somme les témoins de ce qui ressemble à une séquestration dont, à moins que quelque chose m’échappe, nous n’apprendrons pas les véritables raisons. Le comportement quotidien entre une mère et son gamin de cinq ans sont montrées avec un sens du détail peu commun, mais finit par nous ennuyer même si Lenny Abrahamson s’applique davantage dans ce (trop) long prélude.

Film intimiste, thriller humaniste, message magnifiquement
senti sur les rapports mères-enfants, Room se présente
comme une surprise aussi étonnante qu’enrichissante.

C’est à partir de la seconde partie que nous entrons dans le vif du sujet et que nous ressentons les premières sensations d’un récit inhabituel, lorsque les séquences qui suivent provoquent une mise en scène enlevée, impitoyable, prouvant que le thriller peut avoir plusieurs formes et que l’émotion n’est pas uniquement une affaire de mélodrame.

L’interprétation du jeune Jacob Tremblay est digne d’un Oscar. Troublant, manipulant les mots avec un sens exact de la répartie, se laissant prendre par le jeu dramaturgique avec une aisance aussi rare que sublime, il nous laisse totalement conquis par sa présence. C’est définitivement un jeune acteur-miracle, absorbé par son personnage à qui il donne une aura magique. Brie Larson, Joan Allen, William H. Macy (trop absent des écrans ces derniers temps) et les autres s’appliquent à donner de la force à leurs personnages, tous , à raison, entièrement convaincus de l’entreprise.

Film intimiste, thriller humaniste, message magnifiquement senti sur les rapports mères-enfants, Room se présente comme une surprise aussi étonnante qu’enrichissante. À voir absolument.

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Sortie : vendredi 30 octobre 2015
Version originale  : anglais
Version française  > Room : Le monde de Jack

Genre : Drame – Origine : Canada / Irlande – Année : 2015 – Durée : 1 h 58 – Réal. : Lenny Abrahamson – Int. : Brie Larson, Jacob Tremblay, Sean Bridgers, Joan Allen, William H. Macy, Megan Park – Dist. / Contact : Remstar.
Horaires@  Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Scouts Guide to the Zombie Apocalypse

RÉSUMÉ SUCCINCT
Trois scouts mettent en pratique les leçons de survie qu’ils ont apprises durant leur formation, afin de résister à l’attaque d’une horde de zombies.

Scouts Guide to the Zombie Apocalypse

SANS
COMMENTAIRES

Sortie : vendredi 30 octobre 2015
Version originale  : anglais
Version française  > Les Scouts et l’apocalypse des zombies

Genre : Comédie d’épouvante – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 1 h 33 – Réal. : Christopher Landon – Int. : Tye Sheridan, Halston Sage, Logan Miller, David Koechner, Sarah Dumont, Joey Morgan – Dist. / Contact : Paramount.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence / Horreur)

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The Witness

RÉSUMÉ SUCCINCT
Une femme aveugle et un coursier (livreur) sont les témoins d’un accident avec délit de fuite.

The Witness

SANS
COMMENTAIRES

Sortie : vendredi 30 octobre 2015
Version originale  : mandarin
S.-t.a. / S.-t. chinois  >  Wo shi zheng ren

Genre : Thriller – Origine : Chine – Année : 2015 – Durée : 2 h – Réal. : Ahn Sang-hoon – Int. : Han Lu, Jingchun Wang, Mi Yang, Yawen Zhu – Dist. / Contact : Eye Steel Inc.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSEMENT
En attente

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Truth

RÉSUMÉ SUCCINCT
Le scandale médiatique s’étant soldé par le renvoi des célèbres journalistes Mary Mapes, productrice de l’émission 60 Minutes, et Dan Rather, célèbre présentateur de nouvelles. Événement qui a également détruit à jamais leur réputation.

Truth

L’INFORMATION PEUT -ELLE
CASSER DES BRIQUES ?

Élie Castiel
CRITIQUE
★★★ ½

Le premier long métrage du scénariste James Vanderbilt (Zodiac) est avant tout un film sur l’importance cruciale des mots, leur vrai sens, sur le mensonge et la vérité, sur ceux qu’on invente et ceux qu’ont cache, sur ceux qui informent et ceux qui nuisent. Le film évoque par moments le fameux Network, mais sans ce côté vitriolique qui rendait l’œuvre de Sidney Lumet aussi viscérale. Mary Mapes et Dan Rather, vedettes du célèbre 60 Minutes sur CBS, la première derrière les coulisses, l’âme de l’émission, le second devant la caméra, d’une présence irréprochable et redonnant à la diction ses lettres de noblesse. Et une complicité tacite entre ces deux parias assumés de l’establishment journalistique vu du point des vu des hauts placés de la profession.

Si la réalisation de Vanderbilt est certes classique,
s’appropriant la forme linéaire comme s’il s’agissait
d’une nouvelle, n’empêche qu’elle conserve une
élégance sans pareil, un sens rare de la litote et
plus que tout, un respect des personnages filmés…

Et puis le scandale qu’on ne vous révélera pas (à moins que vous sachiez déjà) et duquel jaillissent les méfaits de la censure étatique, la fausse liberté de presse, mais dans le même temps la nouvelle qui pousse le simple citoyen à se poser des questions sur le vrai sens de la démocratie.

Si la réalisation de Vanderbilt est certes classique, s’appropriant la forme linéaire comme s’il s’agissait d’une nouvelle, n’empêche qu’elle conserve une élégance sans pareil, un sens rare de la litote et plus que tout, un respect des personnages filmés avec une grâce et une finesse remarquables. C’est parfois trop candide, avouons-le, mais peu importe puisque nous sommes émotionnellement atteints par la noblesse du sujet.

Plus sur Mapes que sur Rather, incarné avec rigeur et subtilité par un Robert Redford en pleine forme, Truth offre comme cadeau à Cate Blanchett l’occasion de réussir un tour de force. Irascible, conquérante, elle domine le film sans néanmoins voler la vedette. Quelque séquences, dont celle entre Mapes, son avocat et quelques-uns des dirigeants de CBS et leurs avocats demeure un face-à-face impitoyable où l’art du comédien prouve encore une fois son calibre transcendant.

Avec Truth, James Vanderbilt filme un des films grand public les plus excitants de l’année. Il n’est pas surprenant que Blanchett se retrouve sans dans la course aux Oscars.

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Sortie : vendredi 30 octobre 2015
Version originale : anglais

Genre : Chronique – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 2 h 05 – Réal. : James Vanderbilt – Int. : Cate Blanchett, Robert Redford, Topher Grace, Elisabeth Moss, Dennis Quaid, Bruce Greenwood – Dist. / Contact : Séville.
Horaires Cineplex

CLASSEMENT
Tous publics

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Une seconde mère

RÉSUMÉ SUCCINCT
Les rapports parfois conflictuels entre une mère qui a laissé sa fille à une membre de sa famille pour aller travailler comme gouvernante chez un couple fortuné de São Paulo.

Une seconde mère

Luc Chaput
EN QUELQUES MOTS
★★★

Val, une bonne brésilienne, donne à sa patronne Barbara, comme cadeau d’anniversaire, un service à café dont cette dernière veut rapidement se débarrasser. La distance sociale entre patronne stylée et cette employée est alors évidente malgré les rapports de condescendance amicale qui peuvent exister entre ces bourgeois de São Paulo et la migrante économique du Nord-Est.

Le titre original en portugais se traduit par À quelle heure revient-elle ? Au départ c’est la question que pose Fabinho à sa nounou Val qui s’occupe de lui depuis qu’il est tout petit et encore alors qu’il est adolescent préparant son examen d’entrée à l’université. Le scénario de la réalisatrice Anna Muylaert amène alors une intruse, Jessica, la fille de Val. Toutes les pièces de la maison, y compris la piscine, deviennent ainsi des lieux où se reconstruisent de nouveaux rapports.

Les Nordestins ne sont plus seulement des péquenots. Éduqués, ils peuvent aussi comprendre, dialoguer et contredire dans cet environnement clos. La question du titre original se pose alors de multiples façons. La mise en scène de Muylaert est fluide et quelque peu télévisuelle, laissant aux interprètes le soin de construire des personnages individualisés loin des caricatures de portraits-charges dans cette comédie de mœurs socialement amusante.

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Sortie : vendredi 30 octobre 2015
Version originale  : portugais
S.-t.f. > Que horas ela volta ?
S.-t.a. > The Second Mother

Genre : Comédie dramatique – Origine : Brésil – Année : 2015 – Durée : 1 h 52 – Réal. : Ana Muylaert – Int. : Regina Casé, Camila Márdila, Michel Joelsas, Karine Teles, Lourenço Mutarelli, Helena Albergaria – Dist. / Contact : SVBiz / Soda Pictures.
Horaires :  Beaubien Cinéma du Parc

CLASSEMENT
Tous publics

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

Victoria

RÉSUMÉ SUCCINCT
Arrivée de Madrid à Berlin, une jeune femme fait la connaissance de quatre amis avec qui elle décide de passer la nuit en boîte. Elle ignore cependant que la soirée va s’avérer aussi inattendue que dangereuse.

Victoria

VOL À HAUTE TENSION

Anne-Christine Loranger
CRITIQUE
★★★  ½

Les deux heures et quatorze minutes de Victoria ont été tournés en une seule prise. Aucune coupe, aucun effet spécial. Le 27 avril 2014, l’équipe commençait le tournage dans un club créé de toute pièce pour le film. Deux heures et quatorze minutes plus tard, après avoir couru, marché, grimpé conduit à travers 22 lieux de tournages contenant plus de 150 extras gérés par six assistants à la réalisation, la jeune actrice espagnole Laia Costa s’éloignait du directeur photo Sturla Brandth Grøvlen, qui mérite une médaille olympique, sinon un Ours, pour son exploit.

Godard avait, avec les onze plans de coupe sur la nuque
de Jean Seberg, fait avancer le cinéma. En faisant exactement
l’inverse avec une actrice aussi jeune et fraîche que
l’héroïne d’À bout de souffle, Sebastian Schipper réussit
lui aussi à dépasser les limites de ce qu’on croyait possible.

S’il est un miracle de logistique, Victoria est également un chef-d’œuvre de naturel. Les sept acteurs qu’on suit durant l’heure d’avant le vol et celle d’après, sont d’un naturel désarmant, jouant, criant, plaisantant, passant du rire à la peur au flirt à la course à la mort. Les dialogues et l’action s’interpénètrent avec une fluidité telle que le spectateur en fini par croire que la vraie vie est sur l’écran et que c’est la salle de cinéma où il se trouve qui est factice.

On pourrait reprocher au film de ne tenir que dans sa longue prise : ce serait oublier le talent des acteurs et celui du directeur photo qui met en valeur tant leurs cavalcades dans les rues de Berlin que les moments de tendresse de leurs échanges. Et tout ce qui arrive entre les deux.

Godard avait, avec les onze plans de coupe sur la nuque de Jean Seberg, fait avancer le cinéma. En faisant exactement l’inverse avec une actrice aussi jeune et fraîche que l’héroïne d’À bout de souffle, Sebastian Schipper réussit lui aussi à dépasser les limites de ce qu’on croyait possible. Et à nous faire expérimenter la tension d’un vol de banque en direct. À bout de souffle, sauce teutonne. Belmondo manque un peu, tout de même…

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Sortie : vendredi 30 octobre 2015
Version originale : multilingue
S.-t.a. > Victoria

Genre : Drame – Origine : Allemagne – Année : 2015 – Durée : 2 h 18 – Réal. : Sebastian Schipper – Int. : Lia Costa, Frederick Lau, Franz Rogowski, Burak Yigit, Max Mauff, André Hennicke –  Dist. / Contact : Métropole.
Horaires :  Cinéma du Parc

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES
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