En salle

En quête de sens

18 janvier 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Marc de la Ménardière n’a pas 30 ans et mène une vie de rêve à New York, comme représentant d’une multinationale d’eau embouteillée. Malheureusement, un accident le force à l’inactivité. Cloué au lit, il décide de visionner une série de documentaires que lui a laissés son ami d’enfance, Nathanaël, avant de partir en voyage en Inde. Bouleversé par ce qu’il a vu, Marc quitte son emploi et s’en va rejoindre son bon compagnon.

En quête de sens

SANS
COMMENTAIRES

Sortie
vendredi 15 janvier 2016
Version originale
français ; multilingue ; s.-t.f.

Genre : DOCUMENTAIRE SOCIAL – Origine : France – Année : 2015 – Durée : 1 h 28 – Réal. : Nathanaël Coste, Marc de La Menardière – Dist. / Contact : Chantal Pagé Consultation.
Horaires : @ Beaubien

CLASSEMENT
Tout public

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Le fils de Saul

RÉSUMÉ SUCCINCT
Saul Ausländer est membre du Sonderkommando d’Auschwitz-Birkenau, un groupe de prisonniers juifs isolé du reste du camp et forcé d’aider les nazis dans leurs opérations d’extermination. Dans une chambre à gaz qu’il est chargé de nettoyer, il découvre le cadavre d’un jeune garçon qui lui rappelle son fils.

LE FILM DE LA SEMAINE
Prix de la critique internationale (FIPRESCI)
Festival de Cannes 2015

Le fils de Saul_En salle

CRITIQUE
★★★★  ½

FUIR L’HORREUR
Texte : Jean-Marie Lanlo

Le fils de Saul fut l’un des films événements du dernier festival de Cannes. Non seulement il osait montrer l’horreur des camps d’extermination à travers une proposition de cinéma particulièrement adaptée à son sujet, mais il permettait également à un presque inconnu de se faire un nom (László Nemés a réalisé quelques courts métrages et fut assistant pour Béla Tarr, mais il signe ici son premier long métrage). Il remporta également un Grand Prix qui avait tout d’une Palme d’or!

Saul Ausländer est membre du Sonderkommando de Auschwitz-Birkenau. En tant que tel, il participe aux opérations d’extermination au service des Nazis. Le réalisateur László Nemés semble vouloir le suivre sans discontinuer, en se focalisant sur son visage. Pourtant, après quelques minutes, la caméra le quitte pour filmer un enfant qui a miraculeusement survécu aux chambres à gaz. La caméra devient donc subjective et nous montre ce que voit Saul. La suite du métrage nous le confirmera; lorsqu’une discussion l’intéresse ou qu’un détail attire son attention, la caméra se substituera à son regard. Le reste du temps, elle restera fixée sur lui, ce qui traduit en réalité le prolongement de cette logique de subjectivité. Si la caméra fait de Saul son sujet central c’est parce qu’il refuse de regarder ce qui l’entoure. Il se referme sur lui-même, comme s’il voulait s’acquitter de ses tâches (vider les poches et récupérer les dents en or des personnes gazées, empiler les corps inertes, nettoyer la chambre à gaz) en essayant de faire abstraction de l’horreur. En agissant ainsi, Nemes nous montre les camps comme Saul essaie de les voir, c’est à dire partiellement, par bribes. Cela permet au film de ne pas sombrer dans le sensationnalisme ou dans la recherche de l’émotion facile et de l’effet choc, mais cela traduit également la difficulté de représenter dans une fiction une réalité bien plus ignoble que toutes les inventions horrifiques.

Chacun autour de Saul essaie de fuir cette réalité comme il le peut. Certains le font par la lutte et la résistance (essayer de fuir pour témoigner), d’autres par la religion. Saul choisit de fuir en faisant le plus possible abstraction de cette horreur omniprésente. Mais cela ne suffit plus, il lui faut trouver une autre raison d’exister. C’est pour cela qu’il s’invente un fils et une mission (lui donner une sépulture digne).

Au delà de la force de la proposition de mise en scène s’ajoute alors une idée de scénario tout aussi pertinente. Ce fils inventé montre en effet à quel point le seul moyen de sortir de la folie du repli extrême sur soi est de sombrer dans une autre folie: s’inventer un proche, et avec lui une mission rédemptrice à accomplir. Mais en plus de donner une nouvelle envie de vivre au personnage, ce fils va permettre au film de prendre une dimension supplémentaire. En se transformant en quête, Le fils de Saul pousse son héros à agir aux côtés de ceux qui combattent. Saul évolue ainsi dans d’autres environnements et multiplie les échanges avec d’autres prisonniers. Cela va donner la possibilité à la caméra d’explorer en peu plus cette terrible usine à mort. Dans le même temps, elle nous montre le quotidien des membres du Sonderkommando, composé de ces ouvriers de l’horreur à qui on impose de survivre quelques semaine de plus que les autres déportés en échange d’un quotidien qui peut sembler encore plus cruel que la mort.

Texte complet : Séquences (nº 301 – mars-avril 2016 / À paraître)

Sortie
vendredi 15 janvier 2016
Version originale
multilingue ; S.-t.f. / S.-t.a.
Son of Saul
Titre original

Saul fia

Genre : DRAME – Origine : Hongrie – Année : 2015 – Durée : 1 h 47 – Réal. : Laszlo Nemés – Int. : Géza Röhrig, Levente Molnár, Urs Rechn, Sándor Szótér, Todd Charmont, Uwe Lauer – Dist. / Contact : Métropole.
Horaires : @ Beaubien Cinéma du Parc Cineplex

CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
MISE AUX POINTS

★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Ninth Floor

RÉSUMÉ SUCCINCT
En février 1969, des étudiants noirs de l’université Sir Geoge Williams de Montréal se barricadent pendant deux semaines dans le laboratoire informatique de l’établissement pour protester contre le comportement raciste d’un professeur.

Ninth Floor

SANS
COMMENTAIRES

Sortie
vendredi 15 janvier 2016
Version originale
anglais  ; s.-t.f.
Neuvième étage

Genre : DOCUMENTAIRE HISTORIQUE – Origine : Canada – Année : 2015 – Durée : 1 h 21 – Réal. : Mina Shum – Dist. / Contact : ONF.
Horaires : @ Cinéma du Parc

CLASSEMENT
Tout public

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Norm of the North

RÉSUMÉ SUCCINCT
Destiné à devenir roi de l’Arctique, Norm, un ours polaire plutôt maladroit et piètre chasseur, ne possède apparemment pas les qualités requises pour accéder au trône. Lorsqu’il est témoin des manœuvres de Greene Homes, une société américaine qui cherche à profiter de l’engouement touristique pour la région afin d’y construire des maisons de vacances, l’ours est piqué au vif.

Norm of the North

SANS
COMMENTAIRES

Sortie
vendredi 15 janvier 2016
Version originale
anglais
Version française
Normand du Nord

Genre : ANIMATION – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 1 h 31 – Réal. : Trevor Wall – Voix (v.o.) : Rob Schneider, Heather Graham, Ken Jeong, Bill Nighy, Maya Kay, Loretta Devine – Dist. / Contact : Séville.
Horaires : @ Cineplex

CLASSEMENT
Tout public

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Ride Along 2

RÉSUMÉ SUCCINCT
Pour faire avancer leur enquête, deux agents de la police d’Atlanta, James et Ben, partent à Miami pour interroger un expert en informatique qui travaille pour le milieu mafieux. Si le premier est un détective expérimenté, son partenaire et futur beau-frère est maladroit, envahissant, bavard et peureux.

Ride Along 2

SANS 
COMMENTAIRES

Sortie
vendredi 15 janvier 2016
Version originale
anglais
Version française
Mise à l’épreuve 2

Genre : COMÉDIE POLICIÈRE – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 1 h 42 – Réal. : Tim Story – Int. : Kevin Hart, Ice Cube, Ken Jeong, Olivia Munn, Benjamin Bratt, Tika Sampler – Dist. / Contact : Universal.
Horaires : @ Cineplex

CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

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Devil and Angel

7 janvier 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Feili est un collecteur de dettes réputé dans le monde interlope pour sa persévérance. Chauffeur maladroit, il occasionne un léger accident de la route, dont la victime est Zha, une fille charmante, éduquée et naïve. Grâce à la relation de confiance qui s’installe entre eux, ils affrontent un gangster qui terrorise le quartier avec sa bande.

Devil and Angel

SANS
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Suite

Ingrid Bergman in Her Own Words

RÉSUMÉ SUCCINCT
À partir d’archives privées et d’interviews de ses enfants, portrait personnel d’Ingrid Bergman, une des actrices des plus célèbres du monde.

Ingrid Bergman in her Own Words

CRITIQUE
★★★  ½

PORTRAIT D’UNE ACTRICE
LIBRE ET ENTÊTÉE
Texte : Jean-Philippe Desrochers

Dans Ingrid Bergman in Her Own Words, Stig Björkman propose d’explorer la vie de la grande actrice suédoise par le biais d’images d’archives, de films de famille, d’extraits de journal intime et de lettres, lues en voix off par une actrice pour les besoins du film, que Bergman adressait à des amies. Viennent s’y greffer des entrevues réalisées au temps présent avec ses quatre enfants et sa nièce. Alliant vie personnelle et vie publique, le documentaire n’est pas sans rappeler l’excellent Listen to Me Marlon (Stevan Riley, 2015), consacré à Brando, mais sur un mode plus conventionnel. Tournés en différents formats, les films de famille, images d’un autre temps qui forment le cœur du film de Björkman, impressionnent par leur beauté émouvante, leur mélancolie inhérente que vient rehausser la jolie musique de Michael Nyman. Suite

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