En salle

Le chant des étoiles

18 août 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Secrètes, mystérieuses, les étoiles nous précèdent et nous survivent, se faisant le lieu de naissance des histoires les plus magiques comme  les plus réelles. Gilles Beaudet, astrophysicien plein de bonhomie, leur a consacré sa vie.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie : vendredi 19 août 2016
V.o. :  français

Genre :  DOCUMENTAIRE  – Origine :   Canada [Québec] –  Année :  2015 – Durée :  1 h 16  – Réal. : Nadine Beaudet – Dist. / Contact :  Les Films du 3 mars.
Horaires :  @  Cinémathèque québécoise

CLASSIFICATION
Tout public

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Les Cowboys

RÉSUMÉ SUCCINCT
Lorsque sa fille disparaît, Alain et son jeune fils Kid décident de la retrouver. Ce voyage les conduit dans des endroits inhospitaliers.

Les Cowboys

EXTRAIT
★★★ 
Texte : Jean Beaulieu

Il y a deux films dans Les Cowboys, mais il aurait très bien pu y en avoir trois. C’est que Bidegain reste du côté masculin de la quête, celle du père dans un premier temps, puis celle du fils. Deux « loups solitaires » à contre-courant. L’objet de cette quête, elle, la partie féminine (qui nourrit aussi sa propre quête, traitée de façon allusive), est invisible pendant presque toute la durée du film.

S’étalant sur une quinzaine d’années et dans de nombreuses zones géographiques, le récit des Cowboys est ambitieux. De l’aveu même du réalisateur, il est inspiré de la trame narrative de The Searchers (La prisonnière du désert) de John Ford. Mais le chef-d’œuvre de Ford, qui justifiait le fait de centrer l’intrigue sur des héros masculins, partis à la recherche des victimes d’un enlèvement par une tribu commanche, laissait tout de même une certaine place aux personnages féminins.

Dans Les Cowboys, il n’y en a que pour les hommes (blancs surtout) : le rôle de la mère de la disparue est minime, celui de sa fille confiné à l’absence, tandis qu’une « rescapée de l’islam » a droit à quelques séquences dans la dernière partie. Autre différence notoire d’avec le film de Ford : la chasse à l’ado est ouverte sauf que la disparue, « prisonnière consentante », ne tient pas à être « secourue »…

Texte intégral
Séquences
No 304 (Septembre-Octobre 2016)

p. 20
En kiosque : Septembre 2016

Sortie : vendredi  19 août 2016
V.o. : anglais, français
Sous-titres : français
Les Cowboys

Genre :  DRAME  – Origine :   France – Année :  2015 – Durée :  1 h 45  – Réal. : Thomas Bidegain – Int. : François Damiens, Finnegan Oldfield, Agathe Dronne, Maxim Driesen, Antoine Chappey, John C. Reilly – Dist. / Contact :  Axia.
Horaires :  @  Cinéma BeaubienCineplex

CLASSIFICATION
En attente

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Les innocentes

RÉSUMÉ SUCCINCT
En 1945, en Pologne, Mathilde Beaulieu, une femme-médecin pour la Croix-Rouge, accepte de s’occuper de quelques sœurs d’un couvent, enceintes de soldats soviétiques pendant la guerre.

LE FILM DE LA SEMAINE
« Prix du public »
Provincetown International Film Festival

Les innocentes_En salle

CRITIQUE
★★★★
Texte : Élie Castiel

LA FOI ET LA RAISON

Il est indéniable qu’il convient de situer Anne Fontaine dans le rang des cinéastes abordant de multiples approches cinématographiques même si au fond, le dénominateur commun à tous ses films demeure la femme et son rapport à la société; refusant le militantisme, elle la libère, prisonnière d’institutions aussi fondamentales que la famille, le partage ou, ici, dans Les innocentes, un couvent de religieuses peu de temps après la Seconde Guerre mondiale.

Inspiré des écrits du docteur Madeleine Poliac, médecin en Pologne pour la Croix-Rouge française en Pologne de l’époque, le récit s’annonce aussi grave que désespéré. La mise en scène, de par le choix des couleurs et l’utilisation des espaces clos, illustre magnifiquement bien l’atmosphère de cette communauté religieuse repliée sur elle-même : rituels obsédants, foi inébranlable des unes, remises en questions des autres. Et, victimes des soldats russes, un drame intime qui frappe certaines d’entre elles.

Film sur la ferveur limpide de la rédemption, sur
le pardon et la croyance en une meilleure humanité,
Les innocentes brille par sa sagesse, son discours intellectuel
d’une franchise téméraire et, chose rare dans le cinéma
d’aujourd’hui, un rapport à l’autre rempli d’espoir et de résignation.

Le Alain Cavalier de Thérèse est évoqué délicatement par son minimalisme souverain, mais c’est surtout le classicisme de la réalisation qui rend Les innocentes si original. Filmé à l’ancienne, le quinzième film de Fontaine est un illustre discours sur les notions de la foi et de la raison, sur ce qui les oppose et parfois les réconcilie; et de leur incompatibilité peut, par miracle, naître un nouvel être humain prêt à voir le monde d’une autre façon. Film sur la ferveur limpide de la rédemption, sur le pardon et la croyance en une meilleure humanité, Les innocentes brille par sa sagesse, son discours intellectuel d’une franchise téméraire et, chose rare dans le cinéma d’aujourd’hui, un rapport à l’autre rempli d’espoir et de résignation.

Les actrices, Lou de Laâge en tête, sont toutes exceptionnelles, habitant leurs personnages avec une ferveur dévouée. Autour d’elles, Vincent Macaigne compose un praticien juif aussi intègre que réaliste, mais au fond cachant une profonde mélancolie.

Avec Les innocentes, Anne Fontaine signe un film aux multiples thèmes, tous d’une brûlante signification, et certains encore actuels aujourd’hui. Il émeut autant qu’il provoque notre conscient. Film moral autour de la déontologie du comportement humain, c’est aussi l’une de ses plus brillantes réalisations, parce qu’elle interroge les rapports entre le socle de la croyance religieuse et le rationnel.

 Sortie : vendredi  19 août 2016
V.o. : français, polonais
Sous-titres : anglais, français
The Innocents / Agnus Dei / Niewinne

Genre :  DRAME  – Origine :   France / Pologne – Année :  2016 – Durée :  1 h 56  – Réal. : Anne Fontaine – Int. : Lou de Laâge, Agata Buzek, Agata Kulesza, Vincent Macaigne, Joanne Kulig – Dist. / Contact :  Métropole.
Horaires :  @  Cinéma BeaubienCinéma du ParcCineplex

CLASSIFICATION
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Line Walker

RÉSUMÉ SUCCINCT
Avec pour mission d’enquêter sur une affaire importante, deux policiers agissent comme agents infiltrés

SANS
COMMENTAIRES

Sortie : vendredi  19 août 2016
V.o. : mandarin, cantonais
Sous-titres : anglais
Jyutping / Si tòuh hàhng jé / Apostle Walker

Genre :  ACTION  – Origine :   Chine / Hong Kong – Année :  2016 – Durée :  1 h 49  – Réal. : Jazz Boon – Int. : Nick Cheung, Louis Koo, Francis Ng, Charmaine Sheh – Dist. / Contact :  Eye Steel Inc.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSIFICATION
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)

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The Infiltrator

RÉSUMÉ SUCCINCT
Un certain Bob Mazur, agent fédéral expérimenté, reçoit comme mission de démasquer de nombreux barons d’un clan criminel, ainsi que certains membres d’une banque internationale impliquée dans des affaires louches.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie : vendredi  19 août 2016
V.o. : anglais

Genre :  SUSPENSE POLICIER  – Origine :   Grande-Bretagne – Année :  2016 – Durée :  2 h 07  – Réal. : Brad Furman – Int. : Brian Cranston, Diane Kruger, John Leguizamo, Jason Isaacs, Benjamin Bratt, Saïd Taghmaoui – Dist. / Contact :  Métropole.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSIFICATION
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)

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War Dogs

RÉSUMÉ SUCCINCT
Alors que ses affaires ne marchent pas très bien et que sa femme lui annonce qu’elle est enceinte, un jeune homme accepte d’aider un vieil ami d’école à faire le commerce des armes à feu.

War DogsEN QUELQUES MOTS
★★★
Texte : Élie Castiel

Délaissant les pitreries post-adolescentes des trois Hangover, Todd Philipps aborde un sujet controversé et actuel avec, comme d’habitude, un humour pince-sans-rire qui déconcerte, ébahit, mais en fin de compte, laisse le spectateur dépassé par tous ces événements presque surréalistes qui défient les lois du récit cinématographique.

De cette balade dévergondée à travers une Amérique (et monde) vouant aux armes une foi inébranlable, point de morale, point d’éthique, mais une course éhontée au profit. Et au beau milieu de cet univers militarisé, deux acteurs : un Max Teller perdu entre le travail (quasi)honnête et le goût du profit ; et puis Jonah Hill qui impose sa carrure ronde et imparfaite avec une charisme et un cran exceptionnels, prouvant que le héros cinématographique guy-next-door hollywoodien est une stratégie mercantile difficile à battre.

Sujet oblige, la mise en scène de Philipps accentue le côté byzantin de l’entreprise, ne recule pas d’un iota devant les excès, mais dans le même temps empreint ses personnages d’une humanité, certes cachée, mais qui le temps de quelques passages teintés de naïveté bien volontaire, explose, ne serait-ce que le temps de quelques secondes, pour repartir au point de départ : tenir le spectateur crispé. Même si à la fin, la morale est sauve, nous rappelant qu’il ne faut pas prendre tout cela au sérieux. Sauf que c’est tiré d’événements réels. Ce monde tristement actuel n’a jamais été aussi incestueusement proche du Grand Écran.

Sortie : vendredi  19 août 2016
V.o. : anglais
Version française
Chiens de guerre

Genre :  SUSPENSE  – Origine :   États-Unis – Année :  2016 – Durée :  1 h 54  – Réal. : Todd Phillips – Int. : Jonah Hill, Miles Teller, Ana de Armas, Bradley Cooper, Shaun Toub – Dist. / Contact :  Warner.
Horaires :  @  Cineplex

CLASSIFICATION
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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Anthropoid

13 août 2016

RÉSUMÉ SUCCINCT
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, deux soldats tchèques ont pour mission d’élimier le général SS Reinhard Heydrich, architecte de la solution finale, l’extermination de millions de Juifs européens.

Anthropoid

EN QUELQUES MOTS
★★★
Texte : Élie Castiel

Les préparatifs pour la confrontation finale imposent une mise en scène dichotomique, comme s’il s’agissait de deux films qui, à un point, se joignent pour illuster les tenants et aboutissants d’une intrigue déjà abordée à l’écran auparavant.  Sean Ellis, réalisateur du très abouti Metro Manila (2013) est aux gouvernes de la mise en scène et assure la magnifique direction photo, parfois tragiquement diaphane, de cet Anthropoid qui mêle à ravir thriller politico-historique et regard sur le cinéma. L’Histoire, le récit, les personnages et les situations sont au service du plan, de ce cadre infiniment petit par rapport au monde qui, pour la circonstance, devient un lieu privilégié de la mémoire, du sacrifice et de la foi en l’humanité. Suite

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