17 novembre 2016
Genre : COMÉDIE DRAMATIQUE – Origine : États-Unis – Année : 2016 – Durée : 1 h 41 – Réal. : Kelly Fremon Craig – Int. : Hailee Stanfield, Haley Lu Richardson, Blake Jenner, Kyra Sedgwick, Wood Harrelson, Hayden Szeto, Alexander Calvert – Dist./Contact : V V S Films.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)
Genre : DOCUMENTAIRE – Origine : Canada [Québec] – Année : 2016 – Durée : 1 h 26 – Réal. : Thi Be Nguyen, Marie-Hélène Panisset – Dist./Contact : Les Films de l’Hydre.
Horaires : @ Cinéma du Parc
CLASSEMENT
E/C
(Exempté de classement)
10 novembre 2016
Déjà maintes fois portée à l’écran depuis les origines du 7e art ou presque, la rencontre avec des êtres venus d’un autre monde trouve avec Arrival un traitement intéressant, qui confirme après Sicario la volonté de Villeneuve de s’inscrire dans la tradition du cinéma de genre, tout en lui offrant une tournure sortant des sentiers battus. Car, s’il suit pour une large part les schémas établis de la science-fiction, le film possède bel et bien un caractère distinctif, notamment dans sa façon de dépeindre ses héros d’une manière plus sensible et humaniste qu’à l’accoutumée. D’ailleurs, il n’est point tellement question d’extraterrestres ici, mais bien d’une intellectuelle dotée quelques dons extraordinaires, mais avant tout une mère de famille, en proie aux doutes et aux interrogations.
Le scénario à tiroirs déroule une vision circulaire sans début ni fin, tout comme l’est le langage de ces créatures étrangères. Abstraite, mais pas trop, l’intrigue recèle en outre plusieurs clés qui se décodent à postériori, laissant le champ libre à l’imagination du spectateur. Certes, le propos concernant l’acceptation de l’autre et la nécessité de communiquer peut sembler convenu, tout comme le personnage de l’agent de la CIA, mouture peu convaincante de l’empêcheur de tourner en rond. Porté par des effets visuels de très belle facture (produits au Québec), Arrival s’affirme néanmoins comme l’une des œuvres importantes en la matière.
Une critique complète du film paraîtra dans la prochaine livraison de la revue : nº 306 (Janvier-Février 2017).
Prendre le temps de faire les choses, c’est ce que semble avoir décidé le français Mikhaël Hers qui nous livre ce second long métrage plus de six ans après le premier. Prendre le temps, c’est aussi le « leitmotiv » de cette mélodique œuvre traitant d’une transition obligée, passage en douceur entre la profonde douleur causée par une mort incompréhensible et la sensation de bonheur intense procurée par l’impression d’avoir enfin trouvé sa place. Entre ces deux extrêmes, il y a la tentative de réadaptation, les rechutes, les rencontres ou les errances. Autant de chaos émotionnels bercés dans les couleurs chaudes du Super 16mm du directeur photo Sébastien Buchmann (La guerre est déclarée) qui capte avec finesse trois étapes clé de cette rémission durant trois langoureux étés, à Berlin, en France et à New York.
L’amitié, l’amour, l’ambiguïté de certains regards, les silences et les non-dits, Hers et sa coscénariste les rendent à merveille dans cette chronique certes aux prétentions limitées, mais qui résonne d’autant plus qu’elle est interprétée avec une assurance et un naturel peu fréquents. Hormis une légère baisse de rythme à mi-parcours et quelques clichés sur la quiétude estivale des grandes villes, Ce sentiment de l’été parvient à transcender le drame initial en touchante quête intime.
Critique
Séquences
Nº 306 (janvier-février 2017)
En Kiosque : janvier 2017
Genre : DRAME – Origine : France / Allemagne – Année : 2016 – Durée : 1 h 46 – Réal. : Mikhaël Hers – Int. : Anders Danielson Lie, Judith Chemla, Marie Rivière, Féodor Atkine, Dounia Sichov, Stéphanie Daub-Laurent – Dist./Contact : K-Films Amérique.
Horaires : @ Cinéma Beaubien – Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
Genre : ANIMATION – Origine : Inde – Année : 2016 – Durée : 2 h 14 – Réal. : Harry Baweja – Narration : Om Puri – Dist./Contact : A-Z Films.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
Après, entre autres, le fait divers inquiétant Omar m’a tuer (2011), l’acteur français aux plus de 80 rôles, signe un quatrième long métrage dont l’originalité réside dans son sujet : retracer une partie de la vie du premier clown noir du cirque français – en s’inspirant d’un ouvrage de l’historien Gérard Noiriel.
Sur ce point, si la facture du film suit une approche classique, c’est justement par ce choix narratif que les protagonistes peuvent exister. La rencontre entre Rafael Padilla (alias « chocolat ») et son protecteur George Footit (dit « Footit ») est une histoire qui va se poursuivre pendant des décennies dans le monde particulier des artistes du cirque. Film non seulement sur l’art du clown, mais aussi et tout particulièrement sur les marginaux, les oubliés, ceux qui, le temps d’un spectacle, nous allègent la vie, nous font oublier les tracas du quotidien et, si nous observons de près, font paraître une immense solitude et une tristesse d’être, d’exister dans un monde devenu fou.
Car cet art est aussi un miroir de soi-même, un reflet qui traduit un mal d’être et une vision de la vie qui ne peut être tolérée qu’en lui adressant des gestes et des mots relevant de l’absurde. Zem l’a très bien compris et nous offre un film lucide, transparent, bouleversant, ouvrant son cœur et le nôtre, ne faisant rien pour nous épargner des larmes intérieures.
Mais c’est grâce aussi à l’intériorité de deux immenses comédiens : Omar Sy, impérial, alliant opportunisme naïf et sincérité avec une farouche énergie ; et James Thierrée, son protecteur George Footit, exprimant la jalousie lorsque Chocolat obtient un succès foudroyant, envie qui cache aussi les exploits féminins de son partenaire sur qui, au fond, et c’est très évident dans le film, il éprouve un amour homosexuel qui s’exprimera sans équivoque à la fin.
Film aussi sur la complicité, le partage de l’amour du métier, le racisme ordinaire d’une société occidentale qui affiche souvent et ouvertement ses préjugés. Et aussi, c’est important de le dire, film d’un réalisateur français de parents marocains – qui de mieux pour parler d’un sujet qui inclut l’autre et lui rend un hommage avec toute la tendresse du monde.
Chocolat, contrairement aux codes de la narration d’aujourd’hui, est un film à message. Roschdy Zem en est conscient et traduit la nécessité de renouer avec une approche pédagogique qui puisse transformer le spectateur. Il le fait avec une subtilité étonnante grâce à une mise en scène qui oscille allègrement entre le mélo biographique populaire et le regard posé sur l’art de la performance, vision progressiste, ne passant par quatre chemins, refusant la symbolique de l’image et, par-dessus tout, se permettant un des tabous du cinéma de fiction d’aujourd’hui : l’émotion
Comme, par exemple, la grande tirade d’Othello (oui, du grand William Shakespeare) magnifiquement exprimée par un Omar Sy aussi convaincu de ce tour de force que soucieux de provoquer le spectateur.
Genre : DRAME – Origine : France – Année : 2015 – Durée : 1 h 59 – Réal. : Roschdy Zem – Int. : Omar Sy, James Thierrée, Clotilde Hesme, Olivier Gourmet, Alice de Lancquesaing, Noémie Lvovsky – Dist./Contact : A-Z Films.
Horaires : @ Cinéma Beaubien – Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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