2 mars 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
Courgette, un brave petit garcon, vient de perdre sa mère. Alors qu’il se croit seul au monde, il se retrouve dans un foyer et constate que c’est tout à fait le contraire.
Matricide, alcool, violence ou harcèlement, Ma vie de courgette n’échappe pas à une certaine vision sombre qui imprègne très souvent, en France comme ailleurs, les films destinés de prime abord au jeune public. Dans son style cependant, Claude Barras et son équipe d’animation mettent une touche résolument naïve pour contrecarrer la dureté latente du récit. Couleurs vives et formes abstraites, leurs personnages, décors et accessoires portent le charme des esquisses maladroites et pourtant si vraies qui figurent l’imaginaire des enfants. L’emploi de marionnettes fabriquées avec une technique rappelant la pâte à modeler ajoute à la dissonance et parvient au final à créer un univers peu commun, propice à divertir, tout en faisant réfléchir sur le sort peu enviable de ces gamins si attachants.
Ode à la famille, à l’amour parental et à l’acceptation d’autrui, ce très court long métrage doté d’un humanisme communicatif évite les clichés, ne sombre pas dans la morosité, tout en ne se laissant pas bercer d’illusions sur l’état du monde qu’il représente. On aurait apprécié toutefois que le dénouement soit moins prévisible et que l’émotion procurée parvienne à se dégager plus nettement. Logé quelque part entre gravité et légèreté, Ma vie de courgette se révèle être un très agréable plaidoyer en faveur d’une société plus douce.
Genre : ANIMATION – Origine : France / Suisse – Année : 2016 – Durée : 1 h 07 – Réal. : Claude Barras – Voix (v.o.) : Gaspard Schlatter, Sixtine Murat, Paulin Jaccoud, Michel Vuillermoz, Paul Ribera, Estelle Hennard – Dist./Contact : Corp. Cinéma du Parc / GKids.
Horaires : @ Cinéma Beaubien – Cinéma du Parc – Cinémathèque québécoise
CLASSEMENT
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
RÉSUMÉ SUCCINCT
Les Leroy sont divorcés depuis deux ans. Mais l’apparition de deux nouveaux amoureux dans leur vie engendre des problèmes.
Véritable succès en France en 2014, Papa ou maman a charmé autant le public que les critiques lors de sa sortie. À défaut d’être entièrement réussi et d’une finale un peu bâclée, cette comédie dynamique avait le mérite de conjuguer une réalité sociale bien présente (la séparation et les répercussions sur les enfants, ainsi que les choix de carrière qui en dépendent) sous le mode de l’humour noir et féroce. Deux ans plus tard, on ramène tout le monde à bord au point que même le duo composé de Marina Foïs et de Laurent Laffite a participé à l’écriture du scénario. Malheureusement, le charme est inopérant et ça laisse place à la facilité. Papa ou maman 2 est tout aussi décevant qu’inutile.
Les enjeux parentaux et journaliers sont remplacés par une série de scènes tantôt amusantes (celle du repas avec le nouveau conjoint de Florence), tantôt désolantes (séquences de bataille lors du remariage des parents de Florence). Le film ressemble davantage à une comédie de boulevard parmi tant d’autres. À la réalisation, Martin Bourboulon tente à nouveau d’insuffler de l’énergie à sa mise en scène avec un montage dynamique et une caméra constamment en mouvement, mais le rythme est inégal et le dérapage mal contrôlé. De plus, l’humour est loin d’être aussi cinglant que le premier opus.
Genre : COMÉDIE – Origine : France – Année : 2016 – Durée : 1 h 27 – Réal. : Martin Bourboulon – Int. : Laurent Lafitte,Marina Fois, Alexandre Desrousseaux, Anna Lemarchand, Achille Potier, Sara Giraudeau –– Dist./Contact : A-Z Films.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
RÉSUMÉ SUCCINCT
À Paterson, au New Jersey, Paterson, chauffeur d’autobus, traverse la vie entre son travail, sa compagne Laura et leur bouledogue Marvin. Mais il écrit aussi des poèmes et visite régulièrement un des bars de la ville.
Après avoir filmé les rues du Detroit quasi post-apocalyptique des années 2010 dans son film précédent, Only Lovers Left Alive (2013), Jarmusch s’intéresse ici, avec le sens inouï du lieu qu’on lui connaît, à Paterson, petite ville américaine au passé ouvrier. Car Paterson est non seulement le nom du personnage principal du film, c’est aussi celui de la ville dans laquelle il travaille. Troisième ville de l’État du New Jersey, elle fut jadis une plaque tournante de l’industrie du textile. On le sent très bien dans certains plans qui dévoilent les murs de brique de bâtiments d’autrefois qui servent maintenant de hangars aux autobus, ou à la vue de l’ancienne usine située près du pont qui surplombe la rivière Passaic et la chute de Great Falls.
La ville de Paterson a également son importance dans la littérature américaine. Natif de la région, le médecin William Carlos Williams, parallèlement à sa pratique, écrivait de la poésie. Son poème This Is Just to Say est d’ailleurs récité dans le film. Williams a publié, entre 1946 et 1958, un cycle poétique de cinq recueils sous le titre de Paterson. Allen Ginsberg, dont on aperçoit la photo sur le mur du bar que fréquente quotidiennement le protagoniste, y a grandi et mentionne la ville dans son célèbre poème Howl. Jack Kerouac, écrivain-phare de la Beat Generation et grand ami de Ginsberg, parle aussi de la ville dans son roman culte On the Road. D’emblée, Jarmusch propose donc une intertextualité, un dialogue entre son film et plus largement le moyen d’expression que constitue le cinéma.
(…)
Texte intégral
Séquences
Nº 305 (Novembre-Décembre 2016)
Page 16-17
Anciens numéros : revue.cap-aux-diamants@hst.ulaval.ca
Genre : COMÉDIE DRAMATIQUE – Origine : France / Allemagne / États-Unis – Année : 2016 – Durée : 1 h 53 – Réal. : Jim Jarmusch – Int. : Adam Driver, Golshifteh Farahani, Barry Shabaka Henley, Rizwan Manji, Chasten Harmon, William Jackson Harper – Dist./Contact : Métropole.
Horaires : @ Cinéma du Parc – Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
RÉSUMÉ SUCCINCT
Éloise hésite à se rendre aux noces de sa meilleure amie depuis que le frère de celle-ci, Teddy, a mis fin à sa relation avec elle dans un message texte. Déterminée à réparer cet affront, elle va à la réception et s’aperçoit qu’elle a été mise à l’écart, à la table des invités marginaux.
Genre : COMÉDIE DRAMATIQUE – Origine : États-Unis / Filande – Année : 2016 – Durée : 1 h 27 – Réal. : Jeffrey Blitz – Int. : Anna Kendrick, Craig Robinson, Lisa Kudrow, Amanda Crew, Tony Revolori, June Squibb – Dist./Contact : Fox Searchlight.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
RÉSUMÉ SUCCINCT
À son réveil, lorsqu’il s’aperçoit qu’il a changé de sexe, un assassin tente de retrouver les auteurs de cette transformation.
Genre : ACTION – Origine : États-Unis / France / Canada – Année : 2016 – Durée : 1 h 36 – Réal. : Walter Hill – Int. : Sigourney Weaver, Michelle Rodriguez, Tony Shalhoub, Anthony LaPaglia, Caitlin Gerard, Zak Santiago – Dist./Contact : Métropole.
Horaires : @ Dollar Cinema
CLASSEMENT
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence)
RÉSUMÉ SUCCINCT
Lorsque la fille de l’ambassadeur américain du Canada est kidnapée sous les yeux des Services secrets, le vétéran Alfonso Palermo, détective à la retraite, reprend du service pour la retrouver.
Genre : DRAME CRIMINEL – Origine : États-Unis – Année : 2015 – Durée : 2 h 12 – Réal. : Frank D’Angelo – Int. : Frank D’Angelo, James Caan, Robert Loggia, Martin Landau, Paul Sorvino, Kris Kristofferson, Mira Sorvino – Dist./Contact : In Your Ear Productions.
Horaires : @ Dollar Cinema
CLASSEMENT
NC
(Non classé)
RÉSUMÉ SUCCINCT
Après la mort mystérieuse de sa petite, un homme en deuil reçoit une invitation de Dieu à venir le visiter dans un lieu précis, The Shack, une cabane perdue au fond du bois.
Déjà, dans son court, Christian (2004), le Britannique Stuart Hazeldine abordait la notion de Dieu dans le milieu d’une école secondaire. Son premier long métrage, Exam (2009), inédit ici, est un thriller. Pour The Shack, il reprend la notion de la présence divine dans nos vies. Le deuil, au-delà de la perte d’un être cher, est en quelque sorte l’occasion d’un rapprochement à Dieu, à sa puissance, sa force dans le monde, si on se fie au déroulement du récit.
Dans ce film religieux, il prend la forme d’une femme (brillamment interprétée par Octavia Spencer, drôle, dramatique, enjouée). Sans elle, cette production tombe à plat. Car ce deuxième long est une aventure inutile par les temps qui courent. Invraisemblable dans sa présentation du royaume des Cieux, dépassé, il peut cependant bénéficier de la magnifique direction photo de Declan Quinn (Monsoon Wedding, de Mira Nair, en 2001) qui présente un Éden hollywoodien fait de collines resplendissantes où les anciens terrestres ne cessent de se promener. Pour la musique, celle insistante d’Aaron Zigman ne bouleverse guère.
L’israélien d’origine tunisienne Avraham Aviv Alush incarne un Jésus moderne physiquement convaincant, mais au jeu caricatural et empesé. Puis Sam Worthington, le père endeuillé qui devra venir à bout de sa douleur grâce à une expérience épiphanique qui changera sa vie et son approche de la mort à tout jamais. Mais l’acteur, contrairement à d’autres rôles, notamment dans Hacksaw Ridge, de Mel Gibson (2016) n’est pas tout à fait à l’aise dans un rôle qu’il ne semble pas saisir.
Genre : DRAME – Origine : États-Unis – Année : 2017 – Durée : 2 h 12 – Réal. : Stuart Hazeldine – Int. : Sam Worthington, Octavia Spencer, Tim McGraw, Radha Mitchell, Megan Charpentier, Gage Munroe, Amélie Eve – Dist./Contact : Séville.
Horaires : @ Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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