En salle

Baccalauréat

27 avril 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Roméo, médecin à l’hôpital d’une petite ville en Roumanie, souhaite que sa fille poursuive ses études à Londres. Mais pour être acceptée dans une prestigieuse université, elle doit réussir le baccalauréat. Un incident empêche la jeune fille de se présenter aux épreuves.

LE FILM DE LA SEMAINE
★★★★ ½
Texte : Élie Castiel

ENQUÊTE SUR UN CITOYEN
AU-DESSUS DE TOUT SOUPÇON

Suite

Battle of Memories

RÉSUMÉ SUCCINCT
Voulant éradiquer tout souvenir du passé, un écrivain se souvient tout d’un coup d’une série d’affaires de meurtres non résolues.

SANS
COMMENTAIRES

Suite

Dalida

RÉSUMÉ SUCCINCT
De sa naissance au Caire en 1933 à son premier Olympia en 1956, de son mariage avec Lucien Morisse, patron de la jeune radio Europe n°1, aux soirées disco, de ses voyages initiatiques en Inde au succès mondial de Gigi l’Amoroso en 1974, portrait intime d’une femme absolue, complexe et solaire. Une femme moderne à une époque qui l’était moins.

COUP DE CŒUR
★★★★
Texte : Élie Castiel

JE SUIS TOUTES LES FEMMES

Suite

Freelancer on the Front Lines

RÉSUMÉ SUCCINCT
Jesse Rosenfeld, journaliste pigiste pour le compte du site web The Daily Beast, parcourt le Moyen-Orient pour comprendre les grands enjeux politiques au lendemain du Printemps arabe.

CRITIQUE
★★★★
Texte : Élie Castiel

ZONES DE COMBAT

Si le danger est absent, il n’est guère nécessaire de se rendre au font pour témoigner de n’importe quel conflit ou situation dramatique de plus en plus fréquents dans le monde. C’est du moins la thèse que soulève Santiago Bertolino, qui a parfaitement suivi les pas de son père, Daniel Bertolino. Si l’on se fie à Freelancer on the Front Lines (Un journaliste au front), Santiago est dans son élément. Les zones de dangers semblent être devenues pour lui des territoires anodins, des outils de travail nécessaires pour mener à bien ses missions.

Freelancer on the Front

Ici, il accompagne le journaliste (d’enquête) à la pige Jesse Rosenfeld, personnage extraordinairement cinématographique qui a une relation admirable avec ses parents, qui comprennent absolument sa démarche idéologique. Il est Juif, c’est évident, mais le film ne l’indique jamais. Est-ce dû parce Rosenfeld doit être présent dans des endroits dangereux, peu enclins à accepter des Juifs quelles que soient leur orientation politique.

Toujours est-il que Freelancer on the Front Lines est un journal de campagne qui évoque ces essais filmiques remarquable d’Amos Gitaï, lui beaucoup plus agressif, d’Avi Mograbi, volontairement cynique et intentionnellement toxique, et de deux récents, Shimon Dotan et ses Colons, plus conciliateur, suivi de Danae Elon et son intransigeant P.S. Jerusalem. Mais en revanche, Rosenfeld est prêt à tout. Plus il apparaît dangereux de traverser un chemin rempli d’obstacles, plus son devoir de journaliste à la pige est valorisant.

Avec des films comme Freelancer on the Front Lines,
le documentaire politique est désormais un genre
essentiel pour raconter objectivement le monde.
Nu, comme il se présente : tristement inhospitalier.

Sous la caméra de Santiago, on apprend à le connaître, on devine que ses intentions sont nobles ; genre de héros à la défense des faibles et des opprimés par le biais du témoignage. Il filme tout, notamment ces visages magnifiquement photographiques parce que non maquillés, s’offrant à l’objectif de la caméra pour que le monde sache. Ces cadavres offrant quelques secondes insoutenables.

Les zone dangereuses des conflits le sont vraiment, mais elles sont dans la mise en scène de Santiago Bertolino des terrains d’une vie normale qu’il s’est faite. Lui aussi, un héros. Et qui a dit que le monde s’en fout de ce qui se passe autour d’eux. Ils ne sont pas nombreux, mais ces héros du quotidien, journalistes, chroniqueurs politiques et cinéastes documentaristes nous dépassent, car ce sont des hommes et des femmes qui ont décidé de raconter le monde tel qu’il est. C’est en Égypte, en Turquie, en Irak et bien entendu, dans les territoires occupés par Israël, dans tous ces terrains vagues minés, que Rosenfeld et l’équipe de Bertolino jettent leur objectif. Une façon comme une autre de faire part de leur courage à dire la vérité. Avec des films comme Freelancer on the Front Lines, le documentaire politique est désormais un genre essentiel pour raconter objectivement le monde. Nu, comme il se présente : tristement inhospitalier.

[ Entrevue avec Santiago Bertolino ici. ]

Séquences_Web

Sortie :  mercredi 3 mai 2017
V.o. :  multilingue / s.-t.f.

Un journaliste au front

Genre :  Documentaire  – Origine : Canada –  Année :  2016 – Durée :  1 h 39  – Réal. :  Santiago Bertolino – Dist. :  ONF.

Horaires
@
  Cinémathèque québécoise

Classement
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

 

Les pépites

RÉSUMÉ SUCCINCT
Christian des Pallières et sa conjointe, Marie-France, part à la découverte du monde. En 1995, se trouvent, en 1995, dans la capitale du Cambodge, Pnohm Penh. Une vision d’horreur s’offre à eux.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie :  vendredi 28 avril 2017
V.o. :  français, khmer / s.-t.f.

Les pépites

Genre :  Documentaire  – Origine : France –  Année :  2016 – Durée :  1 h 29  – Réal. :  Xavier de Lauzanne  – Dist. :  L’Atelier distributrice films.

Horaires
  Cinéma Beaubien

Classement
Tout public

Séquences_Web

Love Off the Cuff

RÉSUMÉ SUCCINCT
Ensemble depuis de nombreuses années, un homme et une femme remettent en cause leur relation affective.

SANS
COMMENTAIRES

Sortie :  vendredi 28 avril 2017
V.o. :  cantonais / s.-t.a.

Chu giu gau chi ming

Genre :  Comédie sentimentale  – Origine : Chine / Hong Kong –  Année :  2017 – Durée :  2 h Réal. :  Pang Ho-cheung – Int. : Yue Shawn, Miriam Chin Wah Yeung, Jiang Mengie, Paul Chun  –– Dist. :  Eye Steel Inc.

Horaires
@
  Cineplex

Classement
Tout public

Séquences_Web

Poésie sans fin

RÉSUMÉ SUCCINCT
Au cours des années 40 et 50, Alejandro Jodorowsky, la vingtaine, veut devenir poète. Au grand dam de son paternel qui veut qu’il poursuive une carrière dans le commerce. Mais le jeune Alejandro ne tarde pas à s’introduire dans le cœur de la bohème intellectuelle et artistique.

CRITIQUE
★★★★
Texte : Élie Castiel

LES FANTÔMES DE LA LIBERTÉ

L’an dernier, nous avions fait la page couverture d’un de nos six numéros avec La danse de la réalité (La danza de la réalidad), première partie d’un trilogie biographique qui se terminera au cours des années 60, plus précisément, d’après les rumeurs, après mai 68. On a hâte.

Poesía sin fin

L’univers fantaisiste de La danse de la réalité n’est pas si différent de cette Poésie sans fin, titre d’autant plus approprié qu’il situe le Jodorowsky, adulte en devenir, dans un univers où les vers sont une façon de vivre, de se parler, d’entreprendre des relations. Cotôyer la bohème, s’abandonner à un imaginaire qui nie la réalité triste et combative. Vivre selon ses instincts, mais aimer aussi la vie pour ce qu’elle peut nous permettre de réaliser du moment où nous avons le courage.

Mais le film de Jodorowsky est aussi bien une fiction accessible qu’un essai poétique sur la mise en scène : planifier le plan jusqu’à lui administrer des doses de surréalisme pur et dur ; situer les personnages dans des zones grises où la mort rôde de partout, mais s’éteint soudainement pour laisser la place à d’autres vies (ou moyens de vivre) qui ressuscitent. C’est baroque, extrême comme dans tous les films du cinéaste franco-chilien. Le surréalisme est proche ; Breton est dans les parages ; Neruda est dans l’air. Jodorowsky est en pleine formation et rien ne l’arrête.

Quand la décadence transcende la vie, quand elle a le
courage de s’exprimer malgré tous les interdits du monde, cela
s’appelle « vivre ». Même si dans ce processus, la nostalgie, la
mélancolie, parfois même le regret nous guettent à chacun
de  nos pas.  Comme de vrais fantômes qui suivent nos
faits et gestes pour prétendre qu’ils nous laissent libres.  

On retrouve ses univers d’antan, sortes de clins d’oeil où la vie et la mort se juxtaposent radicalement sans que l’une ou l’autre ne sorte victorieuse. La mère chante toujours, le père est toujours aussi angoissé qu’homophobe aguerri et Alejandro pose les premières pierres de ce que sera sa vie. Dans le rôle du jeune Alejandro, Adan Jodorowsky, le fils cadet du réalisateur, est en parfaite symbiose avec son paternel, unis tous les deux dans un même projet qui semble conduire vers un ailleurs paradisiaque qui dépasse la simple existence. Cela s’appelle sans doute « l’art », quelle que soit sa manifestation. À 87 ans, à l’hiver de sa vie, Alejandro Jodorowski jongle encore avec son univers fantaisiste, celui qui a nourri son œuvre d’imagination, de bravoure, de risque et particulièrement, d’un liberté extraordinaire de pensée. Quand la décadence transcende la vie, quand elle a le courage de s’exprimer malgré tous les interdits du monde, cela s’appelle « vivre ». Même si dans ce processus, la nostalgie, la mélancolie, parfois même le regret nous guettent à chacun de nos pas. Comme de vrais fantômes qui suivent nos faits et gestes pour prétendre qu’ils nous laissent libres. Par ailleurs, ce pamphlet fantastico-intime peut nous sembler narcissiste au point d’être embarrassé ou même indifférent. Mais finalement, c’est délicieusement décadent.

Séquences_Web

Sortie :  vendredi 28 avril 2017
V.o. :  espagnol / s.-t.f. ; s.-t.a.

Endless Poetry / Poesía sin fin

Genre :  Biographie fantaisiste  – Origine : France / Chili / Japon / Grande-Bretagne –  Année :  2016 – Durée :  2 h 08  – Réal. :  Alejandro Jodorowsky – Int. :  Adan Jodorowsky, Pamela Flores, Brontis Jodorowsky, Alejandro Jodorowsky, Jeremias Hersokovits, Leandro Taub  – Dist. :  FunFilm.

Horaires
@
  Cinéma BeaubienCinéma du Parc

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel★★★★  Très Bon★★★  Bon★★  Moyen★  Mauvais½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

 

2025 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.