19 juillet 2017
Le périple improbable de Nicolas III, roi d’apparat d’un « mini-pays » en train de sombrer sous les dissensions, offre une occasion en or aux cinéastes Peter Brosens et Jessica Woodworth de nous emmener avec eux faire (un sinueux) tour d’horizon de l’Europe actuelle. Au détour de ces chemins de traverse reliant la Turquie à la Belgique, les auteurs de l’intense Altiplano (lancé à la Semaine de la critique de Cannes en 2009) nous proposent une mosaïque bigarrée de cette « union » européenne mal assortie, marquée par l’ambiguïté, d’importantes disparités économiques, mais riche aussi de la diversité de ses cultures. À cette vision politique décapante et volontairement subversive, s’ajoute une cavalcade intime propice aux rencontres et au rapprochement qui, en fin de compte, ne peut que mener à l’acceptation de l’autre et de ses différences. Suite
Genre : Comédie – Origine : France / Allemagne / Belgique – Année : 2016 – Durée : 2 h 02 – Réal. : Bruno Dumont – Int. : Fabrice Luchini, Juliette Binoche, Valeria Bruni Tedeschi, Jean-Luc Vincent, Brandon Lavieville, Raph – Dist. : Cinéma du Parc (Kino Lorber).
Horaires
@ Cinéma Beaubien – Cinéma du Parc – Cinémathèque québécoise
Classement
NC
(Non classé / Exempté)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
Genre : Drame musical – Origine : Inde – Année : 2017 – Durée : 2 h 25 – Réal. : Sabir Khan – Int. : Nawazuddin Siddiqui, Tiger Shroff, Chitrangla Singh, Ameesha Patel, Chetna Pande, Farah Khan – Dist. : [En attente].
Horaires
@ Cineplex
Classement
E/C
(En attente)
Genre : Drame historique – Origine : Inde / Grande-Bretagne / États-Unis – Année : 2017 – Durée : 1 h 58 – Réal. : Kavi Raz – Int. : Santinder Sartaaj, Jason Flemyng, Shabana Azmi, Amanda Root, Keith Duffy, David Essez – Dist. : Imtiaz Mastan.
Horaires
@ Cineplex
Classement
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
Un peu à l’instar de John Carter en 2012, cette superproduction de Luc Besson nous arrive beaucoup trop tard. Après tous les Star Wars (surtout les épisodes I, II et III), après tous les Star Trek (surtout le chapitre VI : The Undiscovered Country) et ses dérivés à la télé (surtout Deep Space Nine), après Avatar (et tous les films de James Cameron) et même si longtemps après son propre succès d’il y a vingt ans, The Fifth Element, ce Valerian ressemble à un gros catalogue comprenant des scènes déjà vues, une intrigue archi-connue et un dénouement ultra-prévisible (l’amour, toujours l’amour!), avec en plus un climax qui repose sur le sempiternel compte à rebours (s’arrêtant à 007 dans Goldfinger, à 001 dans Valerian).
Mais comme pour John Carter, cette fantaisie de l’espace sans substance impressionne sur le plan visuel et elle comporte son lot de plaisirs coupables. Avec un budget deux fois plus important que celui de Fifth Element, Besson a décuplé les effets visuels et il a réussi à créer un univers encore plus foisonnant de formes, de couleurs et de mouvements que le précédent. On plonge dans un immense sundae constitué de textures variées, plus virtuelles les unes que les autres, nous enveloppant dans une expérience immersive de jeu vidéo. La séquence dans le « Big Market » se révèle une incroyable expérience de double réalité, où deux univers coexistent en parallèle dans le même espace-temps (un peu comme dans la série Fringe) et dans lesquels les visiteurs peuvent interagir en mettant des lunettes de détection qui leur permettent d’acheter des items provenant de l’autre monde. Cette idée est brillante et très complexe visuellement, démontrant le talent extraordinaire de Luc Besson à manipuler le cadre, les mouvements de caméra et la mise en scène.
On retrouve aussi dans ce Valerian l’humour bon enfant et la désinvolte de Luc Besson. Il sait très bien qu’il ne réinvente pas la roue et il s’amuse avec les conventions du genre. Ainsi, la séquence d’ouverture s’organise autour de la célèbre chanson de David Bowie, Space Oditty, maintes fois entendue dans les films, mais si parfaitement adaptée et synchronisée au montage des événements qui s’enchaînent autour de l’évolution de la station spatiale internationale qu’on a l’impression que c’est la première fois qu’elle est aussi bien utilisée, surtout depuis que l’astronaute Chris Hadfield l’a justement chantée dans cette même station spatiale en 2012. Toute cette séquence est d’ailleurs très amusante, avec tous ces extraterrestres qui défilent pour serrer la main des humains, comme ces derniers le font depuis le premier arrimage Apollo-Soyouz le 17 juillet 1975. Si vous êtes attentifs, vous allez même reconnaître les visiteurs de Fifth Element. 800 ans plus tard, la station spatiale s’est transformée en une vaste cité intergalactique accueillant mille civilisations, un concept magnifique. Dommage que le reste du film ne soit pas à la hauteur de cette fascinante prémisse.
Inspiré de la bande dessinée Valérian et Laureline de Pierre Christin (texte) et Jean-Claude Mézières (dessins), le film inverse les rôles et il aurait dû s’intituler « Laureline et Valérian », car la jeune femme prend rapidement les devants dans cette exubérante aventure. Son interprète, Cara Delevingne, vient rejoindre la demi-douzaine d’héroïnes bessonniennes depuis Nikita. Elle nous hypnotise tellement avec son regard intense, sa désinvolture, sa grâce et son intelligence qu’elle nous fait pratiquement oublier son partenaire Dane DeHaan, qui ressemble à un jeune Leonardo Di Caprio et qui s’en tire tout de même bien dans ce rôle plus conventionnel. Mais oubliez Valérian, oubliez les Pearls (qui ressemblent aux Na’Vi d’Avatar), oubliez tous les autres extraterrestres (toujours aussi anthropomorphisés malgré leurs formes diverses), oubliez ce complot militaire dépassé, oubliez les couleurs et les effets visuels, oubliez surtout la musique tonitruante, car c’est Laureline le véritable plaisir coupable de ce gros trip d’acide.
Genre : Aventures / Science-fiction – Origine : France / États-Unis – Année : 2017 – Durée : 2 h 17 – Réal. : Luc Besson – Int. : Dane DeHaan, Cara Delevingne, Ethan Hawke, Clive Owen, Rihanna, John Goodman – Dist. : Les Films Séville.
Horaires
@ Cineplex
Classement
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
13 juillet 2017
Bande-annonce sans sous-titres
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