24 août 2017
Genre : Drame – Origine : Portugal / France / Brésil – Année : 2016 – Durée : 1 h 57 – Réal. : João Pedro Rodrigues – Int. : João Pedro Rodrigues, Paul Hamy, Xelo Cagiao, Han Wen, Chan Suam – Dist. : Acéphale.
Horaires
@ Cinémathèque québécoise
Classement
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)
Dès le premier plan, quelque chose de magique se produit entre l’image et le regard du spectateur, ébahi par l’intensité d’un contenu cliniquement inhabituel. Soyons honnêtes… il s’agit d’un spectateur cinéphile. Celui qui, à travers les années, a su amplement profiter de ce qu’on lui proposait comme cinéma d’auteur, et non pas dans le sens péjoratif, mais d’un cinéma issu de la réflexion, du sens du cadre et plus que tout, de la maturité.
Car tout compte fait, Le problème d’infiltration est avant tout une aventure où le cauchemar le plus terrible tient lieu de protagoniste principal. Pour de vraies raisons, ces angoisses de l’âme qui traversent souvent notre esprit, ces fantasmes inexplicables qui nous tiennent prisonniers sans aucune promesse de liberté possible.
C’est aussi le cinéma de Murnau, pour ses ombres, ses jeux de miroir, ses complications impressionnistes, et celui de Lang, le grand poète allemand du noir et blanc qui évoque aussi le Franju des Yeux sans visages. Surtout, répétons-le, Le problème d’infiltration est animé d’une passion cinéphilique qui a pour nom « images en mouvement », non pas pour retransposer la vie, mais pour la rendre magique, intense, infernale. Et des plans-séquences qui ne suivent pas la règle du jeu. Une façon comme une autre de signifier que le cinéma est un art, sur le plan individuel, quelque chose de personnel, d’inné chez certains êtres. Robert Morin s’en tire avec tous les honneurs.
C’est là un avant plan de notre critique à paraître dans le prochain Séquences.
En couverture
(par le même rédacteur)
Séquences
Nº 310 (Septembre-Octobre 2017)
Pp
En kiosque : Septembre 2017
Genre : Drame psychologique – Origine : Canada [Québec] – Année : 2017 – Durée : 1 h 33 – Réal. : Robert Morin – Int. : Christian Bégin, Sandra Dumaresq, Guy Thauvette, William Monette – Dist. : K-Films Amérique.
Horaires
@ Beaubien – Cineplex
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
18 août 2017
11 août 2017
C’est l’été, deux adolescents ont leur premier rendez-vous dans un parc. D’abord hésitants et timides, ils se rapprochent au gré de la promenade et tombent amoureux. Vient le soir, l’heure de se séparer… C’est le début d’une nuit sombre.
Une fille, un garçon, un parc. Un premier rendez-vous par une splendide journée d’été. D’emblée, on se croirait chez Rohmer : jeu de séduction maladroit, déambulations aléatoires, petites blagues innocentes… le discours intellectuel et l’abondance des dialogues en moins. Par exemple, Noémie, la jeune fille candide, ignore qui est Freud, tandis que Max, le garçon à l’allure athlétique, tente de lui expliquer les principes de la psychanalyse (sa mère est hypnothérapeute). En revanche, elle lui montre une figure de gymnastique qu’il n’arrive pas à reproduire. Mais on verra plus tard que, pour cette génération, il semble que les « vraies choses » ne se disent pas de vive voix, mais s’écrivent plutôt à l’aide d’un clavier numérique.
4 août 2017
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