En couverture

Caligula

20 mars 2017

THÉÂTRE
★★★★
Texte : Élie Castiel

L’EXISTENTIALISME ATHÉ
EST AUSSI UN HUMANISME

Mais souvent pervers, avilissant, sanglant. Des quatre pièces de théâtre d’Albert Camus, écrites entre 1938 et 1949, la première, Caligula, annonce déjà sa démarche philosophique d’un monde obsédé par le néant. Dans son Algérie natale, c’est le pouvoir colonial d’un monde impérialiste, à la fois romantique et faussement civilisateur,métaphore Caligula, dont les meurtres insensés ne sont que le symbole des gouvernements qui dominent les individus pour l’asservir.

TH_Caligula 1

Benoît McGinnis (Caligula) — Photo : © Yves Renaud

Suite

Akram Khan Dance Company

DANSE
★★★★★ 
Texte : Élie Castiel

Until the Lions
L’ORALITÉ  TENACE DU CORPS

DANSE_Akram Khan 01

Akram Khan — Photo : © Tristram Kenton

Pour nous, une première rencontre avec Akram Khan, un chorégraphe et danseur d’exception, issu de la tradition orale et chorégraphique d’une culture millénaire, dont le Mahabharata, grand poème homérique transmet une façon de vivre, de voir le monde et de fonctionner au quotidien.
Suite

L’avare

THÉÂTRE
★★★★
Texte : Élie Castiel

SOMMES-NOUS TOUS DES HARPAGON ?

La dernière pièce de la saison TDP n’a plus rien à prouver en ce qui a trait à son impact sur le public. Thème toujours actuel quelles que soient nos origines, des avares, il s’en trouve partout ; c’est une question d’individus et des idées qu’ils se font de l’argent, agent de tous les vices.

TH_L'avare

Jean-François Casabonne (Harpagon) et Sylvie Drapeau (Frosine) — Photo : © Gunther Gamper

Suite

Semaine du 17 au 23 mars 17 mars 2017

16 mars 2017

AVIS AUX CINÉPHILES
Il arrive parfois que certains films ne soient pas présentés toute la semaine, particulièrement dans les salles indépendantes.

Consultez les horaires quotidiens, ceux-ci pouvant changer d’un jour à l’autre.

 [ Cliquez sur le titre pour accéder à la fiche détaillée ]

LE FILM DE LA SEMAINE
Les colons_PrimeursTHE SETTLERS

Shimon Dotan
[ Documentaire  ]

Suite

Another Brick in the Wall

12 mars 2017

OPÉRA
★★★★★
Texte : Élie Castiel

LES MURS QUI NOUS DIVISENT

Allons tout de go : le 375e anniversaire de la ville de Montréal commence magistralement avec un objet rarissime dans le monde moderne de l’opéra, Another Brick in the Wall, d’après The Wall écrit en 1979 et dont on se souvriendra de la surréaliste adaptation cinématographique d’Alan Parker, Pink Floyd: The Wall (1982). Car le British Cinema des années 80 est également présent, en filigrane que les cinéphiles voudront découvrir, surtout au niveau des décors et des dispositifs vidéo.

EL_Another 04

© Yves Renaud

Suite

Semaine du 10 au 16 mars 2017

9 mars 2017

AVIS AUX CINÉPHILES
Il arrive parfois que certains films ne soient pas présentés toute la semaine, particulièrement dans les salles indépendantes. Consultez les horaires quotidiens, ceux-ci pouvant changer d’un jour à l’autre.

 [ Cliquez sur chaque titre pour accéder à la fiche détaillée ]

LE FILM DE LA SEMAINE
Combat au bout de la nuit_Primeurs
COMBAT AU BOUT DE LA NUIT

[ Documentaire  ]
Sylvain L’Espérance

Suite

Jacques Rancière : Gestes philosophiques

7 mars 2017

LECTURE /
COMPTE-RENDU
Texte : Pierre-Alexandre Fradet

L’INSUFFISANCE DE L’ORDRE SYMBOLIQUE
DANS LA TRANSFORMATION DU MONDE

LEC_Jacques Rancière. Gestes philosophiquesTrois couples conceptuels occupent une place particulièrement centrale dans l’œuvre de Jacques Rancière : l’égalité et l’émancipation, le dissensus et la politique, enfin l’éveil des consciences et la puissance d’agir.

Tout d’abord, le premier couple. Moins une thèse philosophique qu’une présupposition théorique censée avoir des conséquences pratiques, l’égalité « ne signifie pas l’égale valeur de toutes les manifestations de l’intelligence mais l’égalité à soi de l’intelligence dans toutes ses manifestations. »1 En affirmant que tous et chacun sont égaux, Rancière fait comprendre que ce n’est qu’à condition de supposer possible pour les exploités de s’affranchir en commun des griffes du capitalisme qu’on incite à faire concrètement l’expérience de l’émancipation. Cette présupposition s’accompagne de réflexions sur l’ordre modal. En accord avec l’idée selon laquelle la possibilité est plus fondamentale que la nécessité, idée qu’on rencontrait déjà en maints contextes chez Heidegger, Adorno, Sartre et Deleuze (qui préférait toutefois le concept de virtuel à celui de possible), Rancière tire à boulets rouges sur toute forme de réification faisant obstacle au devenir-autre des corps sociaux.

Ensuite, le second couple conceptuel. Si Rancière valorise largement le dissensus, c’est moins dans l’espoir d’alimenter indéfiniment les querelles intestines que pour insister sur l’importance des discours et pratiques destinés à ébranler l’hégémonie capitaliste. Opposant la « police » à la « politique », il associe grosso modo la première aux dispositifs qui constituent et maintiennent l’ordre établi, puis la seconde aux mesures concrètes capables de façonner et fissurer cet ordre. Mais comment mener à bien le processus d’émancipation ? C’est à cette question que répond le philosophe lorsqu’il s’attarde sur l’éveil des consciences et la puissance d’agir.

Jacques Rancière

Jacques Rancière

Suite

2025 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.