Séquences – La revue de cinéma

En salle

Anna

20 juin 2019

PRIMEUR
| Semaine 25 |
Du 21 au 27 juin 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Derrière sa beauté stupéfiante, Anna Poliatova dissimule une force et des aptitudes hors du commun qui en font l’une des assassins les plus redoutés au monde. Elle doit choisir entre le KGB et la CIA.

< Brève >
Élie Castiel

★★ ½

Bons baisers du KGB

Luc Besson semble avoir une prédilection pour les jolies filles de l’Est (son efficace Nikita, même si incarnée par la Française Anne Parillaud, semble avoir produit des petites œuvres sans doute moins ambitieuses, mais tout aussi musclées. L’écriture dans Anna suit les codes d’un genre maintes fois abordé aux tendances manichéennes, à l’ordre du jour par les temps qui courent. D’un côté les bons, de l’autre les méchants… qu’il faut éliminer avant que le monde « libre » ne s’enflamme. Mais il y a Helen Mirren, qui tente de se rapprocher de la puissante Lotte Lenya, d’un charisme électrifiant dans Bons baisers de Russie / From Russia with Love (1963). Si Mirren caricature son personnage, il n’en demeure pas moins qu’elle résiste à la tentation d’atteindre des sommets ridicules. Il y a aussi, bien entendu, Anna, campée audacieusement par le mannequin russe Sasha Luss, qui utilise son corps comme une arme à double tranchant, le pouvoir sensuel et l’artillerie lourde. Entretemps, des scènes d’action, des poursuites, un petit discours à la #MeeToo qui donne le pouvoir à ces dames – Sans doute une façon, pour Besson, de remettre les pendules à l’heure en essayant d’effacer de la conscience sociale les dernières accusations pesant contre lui.

Il y a aussi, bien entendu, Anna, campée audacieusement par le mannequin russe Sasha Luss, qui utilise son corps comme une arme à double tranchant, le pouvoir sensuel et l’artillerie lourde.