En salle

Under the Silver Lake

21 décembre 2018

| PRIMEUR |
Semaine 50
Du 14 au 20 décembre 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
À Los Angeles, Sam, 33 ans, sans emploi, rêve de célébrité. Lorsque Sarah, une jeune et énigmatique voisine, se volatilise brusquement, Sam se lance à sa recherche et entreprend alors une enquête obsessionnelle surréaliste à travers la ville.


EN BREF
| Pascal Grenier |

★★★  ½

Jeu de pistes et références

Quatre ans après le succès critique de It Follows, David Robert Mitchell s’attaque à un nouvel exercice de style aussi fascinant que délirant avec ce savoureux hommage au film noir réinventé au goût du jour. Après avoir jonglé habilement avec les codes du cinéma d’horreur dans son précédent film, le cinéaste américain ajoute une couche de fantaisie avec ce délirant fourre-tout post-modernisme qui se présente comme un collage excentrique d’une multitude de thèmes reliés à Hollywood et à la culture populaire. On peut, par moments, reprocher le manque de structure alors que le cinéaste se fourvoie dans ses propres dédales, mais ça demeure un brillant pastiche du film (néo)noir aussi excentrique que savamment bordélique. Se situant quelque part entre Sunset Blvd. et Mulholland Drive, Under the Silver Lake est un objet singulier qui ne manque pas d’audace. La mise en scène énergique et inventive réussit à garder l’intérêt malgré la durée du film (deux heures et vingt minutes). En jeune vaurien apathique entraîné dans ce tourbillon mystérieux, Andrew Garfield offre une performance savoureuse alors que la musique envoûtante de Disasterpeace ajoute au climat insolite de l’ensemble. On n’avait pas vu un tel délire sur la Cité des Anges depuis l’inoubliable The Big Lebowski des frères Coen. Certes, Under the Silver Lake est un film imparfait bourré de jeu de pistes et références cinématographiques, mais ô combien jubilatoires!

On peut, par moments, reprocher le manque de structure
alors que le cinéaste se fourvoie dans ses propres dédales,
mais ça demeure un brillant pastiche du film (néo)noir
aussi excentrique que savamment bordélique.

Sortie
Vendredi 14 décembre 2018

Langue(s)
V.o. : anglais ; s.-t.f.
Sous le Silver Lake / Sous le lac argenté

Réal.
David Robert Mitchell

Genre
Suspense

Origine(s)
États-Unis

Année : 2018 – Durée : 2 h 19

Dist.
Métropole Films

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence / Érotisme ]

Info. @
Cinéma du Parc

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]

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