En salle

Boy Erased

9 novembre 2018

| PRIMEUR |
Semaine 45
Du 9 au 15 novembre 2018

SYNOPSIS SUCCINCT
Fils du pasteur baptiste d’une petite ville de l’Arkansas, Jared Eamons éprouve secrètement une attirance pour les garçons, ce qui va à l’encontre des valeurs de sa famille et de son milieu de vie conservateur.

CRITIQUE
| Élie Castiel |

★★★

THÉRAPIE DE GROUPE AVORTÉE

Si on observe de près, à mesure que la communauté LGBTQ obtient, à juste titre, des droits, l’homophobie et la culture hétérosexuelle explose (publicités, glorification de la famille traditionnelle et autres enjeux sociaux normatifs). Un film comme Boy Erased est donc le bienvenu dans la trajectoire cinématographique ambiante.

En adaptant à l’écran le récit autobiographique de Garrard Conley, l’acteur australien Joel Edgerton, dont c’est ici le deuxième long métrage, après le troublant The Gift (2015), prend un double risque ; d’une part, ne pas tomber dans les pièges de la biographie, mais aussi éviter les clichés associés à l’homosexualité. Pari gagné même si la réalisation est parfois confuse. Si quelques séquences sont mémorables par leur sensibilité et le jeu des comédiens astucieux, l’ensemble ne frôle jamais l’ennui.

En adaptant à l’écran le récit autobiographique de
Garrard Conley, l’acteur australien Joel Edgerton, dont
c’est ici le deuxième long métrage, après le troublant
The Gift (2015), prend un double risque ; d’une part, ne
pas tomber dans les pièges de la biographie, mais
aussi éviter les clichés associés à l’homosexualité.

Mais d’un coup, la mise en scène reprend ses droits et tout rentre de l’ordre. On retiendra la magnifique prestation des acteurs, dont un Lucas Hedge totalement habité, passant d’un état d’esprit à l’autre avec une assurance impeccable. Il faut souligner la présence des deux acteurs québécois, le cinéaste Xavier Dolan, qui n’est pas à son premier film comme protagoniste, ici plutôt efficace, mais aussi Théodore Pellerin, dont on a dit tout le bien qu’on pensait dans le l’admirable Chien de garde. Leur aptitude exemplaire dans la langue de Shakespeare est un atout majeur qui leur ouvre grand la porte aux productions étrangères. C’est ainsi aussi que le talent québécois peut s’exporter. N’oublions pas Nicole Kidman et Russell Crowe, confirmant la versatilité de leur registre.

Mais surtout, le message est clair : l’orientation sexuelle n’est pas apte aux pratiques de conversion.

Sortie
Vendredi 9 novembre 2018

Langue(s)
V.o. anglais / Version française
Garçon effacé

Réal.
Joel Edgerton

Genre : Drame – Origine : États-Unis
Année : 2018 – Durée : 1 h 55
Dist.
Universal Pictures

Info. @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen.Mauvais. 0
Nul.
½ [Entre-deux-cotes]

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