Séquences – La revue de cinéma

En salle

Colette

4 octobre 2018

| PRIMEUR |
Semaine 40
Du 5 au octobre 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Une évocation de la vie de la romancière française Colette, célèbre pour ses romans sur Claudine.

CRITIQUE
| Élie Castiel |

★★★

LA REBELLE

Entendre des voix parler anglais alors que le film se passe en France et raconte l’histoire d’une légende de la littérature hexagonale a de quoi surprendre; mais petit à petit on s’y habitue et le récit prend forme. Classique, ne réinventant rien, mais surprenant par la candeur libérée des comédiens, à commencer par une Keira Knightley plus que convenable.

Prise dans la peau d’une écrivaine malgré elle, inventée et par un concours du destin, promise à la célébrité à une période d’avant-Première guerre mondiale changeante, aux mœurs parfois coquines, notamment dans un Paris qui sera toujours Paris.

Une version anglo-saxonne sur une partie de la vie de
Sidonie-Gabrielle Colette fidèle à ses origines. Comme
un après-midi ensoleillé devant une tasse de tea servie
avec des biscuits que l’on savoure en toute quiétude.

Du britannique Wash Westmoreland, nous avons beaucoup aimé sa coréalisation avec Richard Glatzer (également coscénariste de Colette) du magnifique Quinceañera (2006). Dominic West a pris du poids, mais il s’en tire avec tous les honneurs dans un rôle de cynique non assumé.

Film horizontal par sa continuité, fidèle, on suppose, à la vie de la fameuse auteure. Les amours saphiques sont montrées avec discrétion, n’étonnant plus par les temps qui courent, les drames qui vivent les personnages sont vite évacués par un amour de la vie et du moment inscrit dans l’ADN des personnages, comme si chaque seconde comptait. Colette, le personnage, jeune femme rebelle pour son époque; avant-gardiste? Féministe?

Une version anglo-saxonne sur une partie de la vie de Sidonie-Gabrielle Colette fidèle à ses origines. Comme un après-midi ensoleillé devant une tasse de tea servie avec des biscuits que l’on savoure en toute quiétude.