En salle

Première année

13 septembre 2018

| PRIMEUR |
Semaine 37
Du 14 au 20 septembre 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Antoine entame sa première année de médecine pour la troisième fois. Benjamin arrive directement du lycée, mais il réalise rapidement que cette année ne sera pas une promenade de santé. Les deux étudiants devront s’acharner et trouver un juste équilibre entre les épreuves d’aujourd’hui et les espérances de demain.

CRITIQUE
| Élie Castiel |

★★★ ½

LA FAC, MODE D’EMPLOI

Vincent Lacoste et William Lebghil soulignent leurs différences dans un face-à-face amical, parfois ennemi, mais toujours teinté d’un humour particulier qui désarçonne le spectateur autant qu’il le séduit. Un mélange de charisme, d’adolescence accommodante, de pugnacité et de remises en question aussi banales que raisonnées.

Tilti, une fois de plus, poursuit sa dissection de l’univers médical par le biais des études d’où ne sortirons intacts que quelques-uns. Chose magnifique, on voit de plus en plus de filles parmi les étudiants. On dirait même qu’elles constituent la moitié de la cohorte. Et c’est tant mieux !

Plus que tout, Première année se détache de tout rapport amoureux si chers au cinéma hexagonal et qui, temps obligent, fait un peu « vieux jeu ». À cette étape de la vie où notre avenir est entre nos mains (et dans certains cas, dans les poches de nos parents), seules les études comptent.

Aucun effet appuyé dans cette nouvelle mise en scène ; un effort
particulier pour s’en tenir à l’essentiel, pour montrer ces moments de
stress, d’émotions (car elles sont ici nombreuses), face non seulement
à l’inconnu, mais à une nouvelle existence qui s’annonce risquée
et surprenante, et qui risque d’exploser d’un moment à l’autre.

D’où la caméra syncopée de Nicolas Gaurin qui évite les boudoirs estudiantins pour se concentrer sur ce qui entoure l’obtention des connaissances médicales (immenses salles de classe, bibliothèques, chambres d’étudiants avec livres et papiers partout, même au sol, couloirs d’université, cafétéria…). Gaurin, celui-là même du très bel Hippocrate (2014), toujours de Lilti, brille par sa direction photo, d’une luminosité mesurée.

Aucun effet appuyé dans cette nouvelle mise en scène ; un effort particulier pour s’en tenir à l’essentiel, pour montrer ces moments de stress, d’émotions (car elles sont ici nombreuses), face non seulement à l’inconnu, mais à une nouvelle existence qui s’annonce risquée et surprenante, et qui risque d’exploser d’un moment à l’autre.

Trahisons, oui, elles existent selon les circonstances ; mais au bout du chemin, une finale touchante, voire même bouleversante, d’un humanisme et romantisme cartésien qui nous réconcilie avec la vie. Non pas la vie utile, celle que l’on connaît du réveil au coucher, mais celle qu’on devrait se permettre d’inventer.

Chez ce duo de jeunes comédiens, une symbiose remarquable.

Sortie
Vendredi 14 septembre 2018

V.o.
français


Réal.
Thomas Lilti

Genre
Comédie dramatique

Origine
France

Année : 2017 – Durée : 1 h 32

Dist.
Films Eye Steel Inc.

Horaires & info. @
Cinéma Beaubien
Cineplex

Classement
Tous publics

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]

2024 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.