En salle

Peppermint

6 septembre 2018

| PRIMEUR |
Semaine 36
Du 7 au 13 septembre 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
Quelques personnes ont gâché la vie d’une jeune mère de façon dramatique. N’ayant plus rien à perdre, elle décide de se venger des coupables.

CRITIQUE
| Élie Castiel |

★★ ½

UNE JUSTICIÈRE DANS LA VILLE

La vraisemblance peut aller au diable, et ce n’est guère la première fois. Peppermint est un film grand public qui s’envoie en l’air sans compromis, question de plaire au plus grand nombre de spectateurs, dans la perspective d’une industrie du cinéma mainstream hollywoodienne d’aujourd’hui, menée, en partie, par une tranche de ses acteurs économiques de façon bordélique, défenseurs sans doute d’un gouvernement bordélique; le constat n’en est que plus clair (et efficace).

Mais triste aussi, parce Jennifer Garner, plus athlétique que jamais, endosse une fois de plus la règle selon laquelle masculinité et virilité dominent le monde. Et que pour attendre cette puissance hormonale, les nouvelles amazones se doivent d’agir à leur image. Métaphoriquement parlant, un seul sexe, l’humain, prêt à défendre son honneur pour la bonne cause, même si pour cela on convoque le Charles Bronson de l’imbattable Death Wish (1974) de Michael Winner, titre plus précis en français, Le justicier dans la ville.

[Notre] Jennifer Garner que l’on aime bien n’a rien
perdu de son élégance légendaire, se débarrassant
des crapules de ce bas monde avec une détermination
jouissive, tout en conservant dignement sa féminité.

Puisque la presque totalité du film est une question de vengeance, que l’on prend entre ses mains. Car les autorités n’agissent pas, d’où une main réconciliatrice ou, encore mieux, approbatrice, entre la police et la mère éplorée, les circonstances aidant, défenderesse peut-être inconsciente, du célèbre et controversé Second Amendement.

Quant à Pierre Morel, transfuge transalpin béni par les grands producteurs en sol nord-américain, et auteur de films d’action made in USA, une carrière qui continue entre l’art de manier le genre et la liberté excessive de façonner le matériau cinématographique à sa guise. Après tout, le grand public n’en demande pas trop du moment où… Et notre Jennifer Garner que l’on aime bien n’a rien perdu de son élégance légendaire, se débarrassant des crapules de ce bas monde avec une détermination jouissive, tout en conservant dignement sa féminité.

Sortie
Vendredi 7 septembre 2018

V.o.
anglais / Version française
Déchaînée


Réal.
Pierre Morel

Genre
Drame d’action

Origine
États-Unis

Année : 2018 – Durée : 1 h 42

Dist.
Entract Films

Horaires & info. @
Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Violence / Langage vulgaire)

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]

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