En salle

Un printemps d’ailleurs

23 août 2018

| PRIMEUR |
Semaine 34
Du 24 au 30 août 2018

RÉSUMÉ SUCCINCT
La frustration de ne pouvoir avoir d’enfants a miné le mariage de Fang, une Québécoise d’origine chinoise, avec Éric. Au lendemain de la séparation du couple, Fang entreprend un voyage à Dazu, dans le sud de la Chine, dans le but de rendre visite à son grand-père qu’elle n’a pas vu depuis une dizaine d’années. Celui-ci s’est remarié à une femme au tempérament joyeux qui n’arrive pas à faire oublier à Fang le souvenir de sa défunte grand-mère…

CRITIQUE
| Élie Castiel |

★★★ ½

IVRE D’AMOUR ET DE SOUFFRANCE

Le premier long métrage de la sino-canadienne Xiaodan He demeure avant tout une réflexion sociale sur les différences culture entre la terre d’accueil (ici, le Québec) et le pays qu’on a quitté, d’où ces magnifiques plans fixes qui ne retient guère l’œil intentionnellement inquisiteur du spectateur, comme s’il n’était pas dans une salle de projection, repositionnant ainsi le rapport entre la caméra, les sujets filmés et ceux qui jugeront, chacun pour soi, le produit fini. Et une histoire de rupture entre une femme qui croit à la fidélité et aux rapports durables et un homme, comme tous les hommes d’ici et d’ailleurs, qui n’aiment pas les compromis.

Pour alimenter cet album de la romance sacrifiée,
un choix musical des plus prenants où lea morceaux
classiques choisis procurent au film quelque de
pathétiquement subliminal. Souffrir d’amour, par
ivresse, fierté, sens de l’honneur, ou simplement
pour prouver au monde indifférent qu’on existe vraiment.

Entre Montréal et la Chine, deux univers aux antipodes l’un de l’autre, le béton de l’un se transformant en collines verdâtres, air respirable et sérénité. Mais dans cet ensemble d’images duo-ethniques filmée avec sens inné de la précision, un point d’ancrage : aucune charge sociale, mais plutôt une description raisonnée de l’image à l’écran.

Un film, comme on disait il n’y a pas si longtemps, intellectuel, mais qui donne à ce terme sa traduction la plus abordable pour tous publics.

Le deuil émotionnel est universel laissent entendre la réalisatrice. Son regard est, bien sûr féminin ; sans militantisme, plutôt montrant ses personnages comme des individus documentaires qui ont le droit de commettre des fautes. Et pour alimenter cet album de la romance sacrifiée, un choix musical des plus prenants où le morceaux classique choisis procurent au film quelque de pathétiquement subliminal. Souffrir d’amour, par ivresse, fierté, sens de l’honneur, ou simplement pour prouver au monde indifférent qu’on existe vraiment.

Sortie
Vendredi 24 août 2018

V.o.
français, mandarin; s.-t.a. & s.-t.f.
A Touch of Spring / Chūn Sèliáo rén


Réal.
Xiaodan He


Genre
Drame

Origine
Québec [Canada]
Chine

Année : 2017 – Durée : 1 h 28

Dist.
Filmoption International

Horaires & info. @
Cinéma Beaubien
Cineplex

Classement
Tous publics

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]

 

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