En salle

Le sens de la fête

15 décembre 2017

Semaine du 15 au 21 décembre 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Dans un château du 17e siècle, Max, organisateur de fêtes, prépare une réception de mariage. Ses clients, capricieux et extravagants, son personnel, paresseux et incompétent, les fréquentes pannes d’électricité et sa relation extraconjugale, tout cela concourt à des situations imprévues qui l’obligent à déployer son imagination pour trouver des solutions.

CRITIQUE
| PRIMEUR |

★★

LA FÊTE DU DÉJÀ-VU
Charles-Henri Ramond

Après le succès planétaire de leurs Intouchables, il y avait de forts risques qu’Olivier Nakache et Éric Toledano allument le pilote automatique. C’est exactement ce qui se passe avec Le sens de la fête, comédie fourre-tout qui ne vaut son succès qu’à la réputation de ses auteurs et de ses têtes d’affiche. Le problème est que tout est convenu. À commencer par l’interprétation qui ne bouscule guère une partition connue sur le bout des doigts. Jean-Pierre Bacri est toujours aussi bourru, Vincent Macaigne est toujours aussi dans la lune. C’était prévisible.

Nous voici dans une gentille fable révérencieuse,
suffisamment burlesque pour éviter de justesse
l’insignifiance. Auteurs et spectateurs son certainement
passés à côté de quelque chose de plus grand.

Bien que porté par des dialogues cinglants, le scénario ne propose pas grand-chose de neuf non plus. N’osant pas aller vers la satire, le film se contente d’aligner les gags populistes, sans réelle conviction. Et lorsque dans un moment d’égarement tardif il s’essaye à la poésie (le voyage en ballon improvisé), c’est pour mieux retomber dans les travers de l’humour facile et une conclusion attendue.

Le sens de la fête

Il y avait pourtant dans cette France Plurielle miniature un terreau fertile pour que germe la subversion. Montrant l’immigration et la lutte des classes, mettant en avant l’importance du travail au noir dans l’économie française, et reprenant à son compte les nombreuses difficultés de la petite entreprise, le récit avait tout à fait les moyens de sortir de la banalité. Qui plus est, en plongeant cette étude dans le vitriol d’une fabrique à plaisir bâtie exclusivement sur le trompe-l’œil, on aurait pu croire que l’ironie serait porteuse de sens. Hélas, il n’en est rien. Nous voici dans une gentille fable révérencieuse, suffisamment burlesque pour éviter de justesse l’insignifiance. Auteurs et spectateurs sont certainement passés à côté de quelque chose de plus grand.

Sortie
vendredi 15 décembre 2017
V.o. : français; s.-t.a.
C’est la vie!

Genre : Comédie – Origine : France / Canada / Belgique– Année : 2017 – Durée : 1 h 56 – Réal. : Éric Toledano, Olivier Nakache – Dist. : MK2 | Mile End.

Horaires/Information
@ Cinéma BeaubienCineplex

Classement
Tout public

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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